En douze conférences données en 1895, le jeune champion du monde Emanuel Lasker exposa les notions de base du jeu d'échecs. Son succès fut tel qu'on lui demanda d'en faire un livre. Ce premier petit manuel de base, simple, agréable et synthétique, s'adresse aux joueurs amateurs soucieux de s'attaquer à l'étude du jeu d'échecs. Le ton est docte et Lasker passe en revue les idées cachées des principales ouvertures, de l'attaque et de Ia stratégie des finales dans un style précis, concis et logique, sans s'attarder sur la mémorisation des variantes au profit des idées fondamentales. Depuis un siècle, ce livre n'a pas pris une ride. Les explications logiques de Lasker insufflent au lecteur ce fameux bon sens indispensable pour comprendre le jeu d'échecs et progresser.

Le bon sens aux échecs

Emanuel Lasker, né le 24 décembre 1868 à Berlinchen, en province de Brandebourg, et mort le 11 janvier 1941 à New York (États-Unis), est un mathématicien et philosophe allemand, par ailleurs joueur d'échecs et de bridge.
Il est champion du monde d'échecs de 1894 à 1921. Depuis la création officielle du titre de champion du monde (en 1886), il est celui qui l'a conservé le plus longtemps, soit pendant 27 ans.
Son style de jeu privilégiait l'affrontement psychologique par rapport au seul calcul des coups justes. Lasker adorait s'adapter au style de jeu de son adversaire, pour mieux le contrer et le battre. En effet, pour lui, « Les échecs mettent en conflit non pas deux intelligences, mais deux volontés »,.

Celui qui a un léger inconvénient joue plus attentivement, inventivement et plus audacieux que son antagoniste qui prend ses choses en douceur ou qui aspire après trop. Ainsi, un léger inconvénient est très souvent considéré comme converti en un bon avantage solide.

En mathématiques, si je trouve une nouvelle approche d'un problème, un autre mathématicien pourrait affirmer qu'il a une solution meilleure et plus élégante. Dans les échecs, si quelqu'un prétend qu'il est meilleur que moi, je peux le faire.

Celui qui veut s'instruire dans les échecs doit échapper à ce qui est mort dans les échecs ... l'habitude de jouer avec des adversaires inférieurs; la coutume d'éviter les tâches difficiles; la faiblesse de la prise en charge non critique de variations ou de règles découvertes par les autres; la vanité qui est autosuffisante; l'incapacité d'admettre des erreurs; En bref, tout ce qui a de l'arrêt ou de l'anarchie.

Les lois des échecs ne permettent pas un libre choix: vous devez vous déplacer, que cela vous plaise ou non.

Sur un motif tel que celui indiqué par RETI, on ne peut pas construire le plan d'un jeu bien contesté bien contesté; Il est trop maigre, trop mince, trop chétif pour une telle fin. Les explications de Reti, partout où elles sont concernées par une analyse qui couvre quelques mouvements, sont correctes et louables. Mais quand il abandonne les fondements de l'analyse afin de tirer une conclusion trop audacieuse, trop générale, ses arguments s'avèrent se tromper.

Ne vous permettez pas de tomber amoureux du jeu de fin de partie à l'exclusion des jeux entiers. Il est bon d'avoir toute l'histoire de la façon dont cela s'est produit; Le jeu complet, pas le dénouement seulement. N'adoptez pas le rag-temps et le vaudeville des échecs.

Si Steinitz a continuellement pris des problèmes pour découvrir des combinaisons, le succès ou l'échec de sa recherche diligente ne pourrait pas lui être expliqué comme due au hasard. Par conséquent, il a conclu qu'une caractéristique, une qualité de la position donnée, doit exister qui indiquerait le succès ou l'échec de la recherche avant son entrepôt.

Sur mes cinquante-sept ans, j'ai appliqué au moins trente à oublier la plupart de ce que j'ai appris ou lu. Depuis lors, j'ai acquis une certaine facilité et joie dont je ne voudrais plus jamais que je ne l'aime pas. (...) J'ai peu stocké dans ma mémoire, mais je peux appliquer ce peu, et il est utile dans de nombreuses urgences et variées. Je le garde en ordre, mais résiste à chaque tentative d'augmenter son poids mort.

Par certains ardents passionnés, les échecs ont été élevés dans une science ou un art. Ce n'est ni l'un ni l'autre; Mais sa caractéristique principale semble être - ce que la nature humaine se réjouit surtout - un combat.

Sur les échecs, les mensonges et l'hypocrisie ne survivent pas longtemps

Ayant passé 200 heures sur ce qui précède, le jeune joueur, même s'il ne possède aucun talent spécial pour les échecs, est probablement parmi ces deux ou trois mille joueurs d'échecs [qui jouent à égalité avec un maître]. Il y a cependant un quart de million d'échecs qui passent chaque année pas moins de 200 heures aux échecs sans faire de progrès. Sans entrer dans d'autres calculs, je peux affirmer avec un degré élevé de certitude que de nos jours, nous n'obtenons qu'une fraction de ce que nous sommes capables de réaliser.

Sur les échecs, les mensonges et l'hypocrisie ne survivent pas longtemps. La combinaison créative met à nu la présomption d'un mensonge; Le fait impitoyable, culminant dans le camarade de contrôle, contredit l'hypocrite.

Je crois en la magie ... il y a de la magie dans les professeurs créatifs tels que les grands poètes et les philosophes possèdent visiblement, et également dans le Creative Chessmaster.

Une partie d'échecs, après tout, est un combat dans lequel tous les facteurs possibles doivent être utilisés et dans lequel la connaissance des bonnes et des mauvaises qualités de l'adversaire est de la plus haute importance.

Un avantage pourrait consister non seulement à un seul avantage important, mais aussi à une multitude d'avantages insignifiants.

J'ai connu de nombreux joueurs d'échecs, mais parmi eux, il n'y a eu qu'un seul génie - Capablanca!

L'attaque est ce processus au moyen de ce que vous supprimez des obstructions.

Sans erreur, il ne peut y avoir de brillance

Dans les échecs, comme il est joué par Masters, le hasard est pratiquement éliminé.

La perte se produit généralement lorsqu'un joueur surestime son avantage ou pour d'autres raisons cherche à dériver d'un avantage minutieux un excellent retour comme une victoire forcée.

... en soi, le titre de champion du monde ne donne pas d'avantages significatifs, s'il n'est pas reconnu par tout le monde des échecs, et un champion qui n'a pas le monde des échecs derrière lui est, à mon avis, une risée .

https://fr.wikipedia.org/wiki/Emanuel_Lasker

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