Sedd est un garçon de quatorze ans, intelligent, cultivé et très réfléchi pour son âge. Il a un sens aigu de ce qu’il faut faire et du comme il faut – non seulement pour sa propre personne, mais également pour un établissement de standing. Car Sedd vit à Fåvnesheim, un vaste hôtel de montagne tenu par ses grands-parents, dans une Norvège qui n’a pas encore pleinement encaissé les dividendes du pétrole.On va suivre Sedd pendant cette année 1982 où le monde vacille lentement autour de lui, tandis qu’il s’efforce de rester debout, tout en nous racontant ces funestes événements. Tels les homards de l’aquarium de l’hôtel, les personnages de cette histoire se cachent sous des carapaces, derrière une accumulation de façades, et ne peuvent ni ne veulent voir ce qui se passe.Une vie de homard est un grand roman à la fois tragique et cocasse sur toutes les stratégies que chacun est capable de mettre en œuvre pour se masquer la réalité.

Une vie de homard

Sedd est un garçon de quatorze ans, intelligent, cultivé et très réfléchi pour son âge. Il a un sens aigu de ce qu'il faut faire et du comme il faut - non seulement pour sa propre personne, mais également pour un établissement de standing. Car Sedd vit à Fåvnesheim, un vaste hôtel de montagne tenu par ses grands-parents, dans une Norvège qui n'a pas encore pleinement encaissé les dividendes du pétrole. 

On va suivre Sedd pendant cette année 1982 où le monde vacille lentement autour de lui, tandis qu'il s'efforce de rester debout, tout en nous racontant ces funestes événements. Tels les homards de l'aquarium de l'hôtel, les personnages de cette histoire se cachent sous des carapaces, derrière une accumulation de façades, et ne peuvent ni ne veulent voir ce qui se passe. 

Une vie de homard est un grand roman à la fois tragique et cocasse sur toutes les stratégies que chacun est capable de mettre en ouvre pour se masquer la réalité.

Dans la nuit du 14 avril 1912, le Titanic, prétendument insubmersible, s'enfonça dans une mer glacée.
On sait que l'orchestre du navire joua jusqu'à la fin valses, ragtimes et cantiques. Qui étaient ces sept musiciens ? Erik Fosnes invente leurs histoires, comme autant d'emblèmes d'une Europe cosmopolite. Nous suivons les destins de Jason Coward, le chef d'orchestre, incarnation d'une Angleterre triomphante, d'Alex, le premier violon qui a fui Saint Petersbourg, de Spot, le pianiste allemand cocaïnomane, de David Bliernstern, le très jeune violoniste qu'une histoire de coeur a poussé à fuir Vienne...
Tous ont rendez-vous avec la mort. Immense best-seller en Allemagne et à travers le monde, Cantique pour la fin du voyage, ressuscite une civilisation disparue - l'Europe de l'art et de la culture d'avant la première guerre mondiale, et redonne chair et humanité aux victimes de l'une des plus célèbres tragédies du siècle passé.

Cantique pour la fin du voyage

Among the many myths surrounding the 1912 sinking of the Titanic was the notion that the ship's band played on until the end. Norwegian novelist Erik Fosnes Hansen has seized upon that story as the hinge for this fascinating, if at times distressing, book about the musicians aboard the fatal voyage. The fictional band members, who hail from across Europe, find a certain kinship on the vessel besides that of a life spent chasing musical dreams. Their lives, each treated almost as novellas, reflect the tragedies the war will soon bring to Europe. The whole event is played out metaphorically in the tales of simple people involved in tragic events.

Eva est née dans une petite ville de la province norvégienne. Sa mère meurt en lui donnant naissance. Son père s'épouvante lorsqu'il aperçoit le nouveau-né : un abondant pelage lui donne l'aspect d'un lionceau. Eva souffre d'un syndrome rarissime : hypertrichosis lanuginosa congenita, ou hirsutisme. Tenue enfermée dans la maison, elle grandit dans une solitude peuplée de livres. 

Mais elle est une anomalie, que le monde arrachera bientôt à ce cocon : l'école, la presse, la science s'acharneront sur son animalité, humiliant cruellement sa dignité. C'est paradoxalement dans une troupe de cirque qu'Eva pourra reconquérir son humanité. 

Erik Fosnes Hansen orchestre son récit de main de maître. Tour à tour ironique et sarcastique, émouvant et troublant, il écrit un grand roman allégorique, sans aucun misérabilisme, un conte fantastique et cruel qui est pourtant un hymne à ce qu'il y a de plus humain dans l'homme.

La femme lion

Le roman s'ouvre par une polyphonie, lors d'un show dont on ne connaît pas la teneur. S'agit-il d'un numéro de cirque ? On se trouve confronté à un échange entre un Monsieur Loyal et « l'artiste », une voix douce-amère, qui reconnaît qu'elle a choisi ce qui lui arrive, en cet instant précis. Et le rideau s'ouvre sur la vie d'Eva, alias « la femme lion ». Et la question est bien de savoir s'il s'agit d'un numéro de cirque. Eva est née dans une petite ville de la province norvégienne. Sa mère meurt en lui donnant naissance. Gustav, son père, s'épouvante lorsqu'il aperçoit le nouveau-né : l'enfant est recouvert de poils, de la tête au pied. Gustav ne veut pas voir « ça ». « Ça » doit tout de même être baptisée : elle sera Eva, Eve, la première femme de la création, chassée du Paradis. Eva est née avec un syndrome rarissime : hypertrichosis lanuginosa congenita, hirsutisme, si l'on préfère. Ces poils vont pousser, lui donnant l'aspect d'un animal à fourrure. Hormis cela, elle est en parfaite santé. Tenue enfermée dans la maison, Eva apprend le morse et dévore les livres. Mais elle est une anomalie, et le monde l'arrachera à ce cocon : c'est d'abord une feuilletoniste qui révèle son existence, puis un professeur d'Oslo qui l'examine, et puis l'école, où elle devient bouc émissaire. Elle sera présentée comme un « cas » lors d'un congrès mondial de dermatologie à Copenhague, au milieu des années 1920. Et la science se fait l'allié objectif de la perversion, puisque l'un des éminents professeurs abuse d'elle sous couvert d'un examen gynécologique. Jusqu'à ce que, un jour, la troupe du cirque du Dr Joachim l'accueille affectueusement. Aucun ne lève un sourcil face à la « différence ». Le Dr Joachim lui promet qu'elle ne sera plus seule, qu'elle sera riche et verra le monde entier : son travail ne consistera qu'à être elle-même. On comprend alors l'ouverture du roman. Erik Fosnes Hansen orchestre son récit de main de maître, jouant sur presque tous les registres de l'écriture. Il se sert de la Bible, de l'Histoire, des légendes et des mythes, du langage scientifique. Il se montre ironique et sarcastique, émouvant et dérangeant. Sans misérabilisme, il nous livre un grand roman allégorique, à la fois conte fantastique et hymne à ce qu'il y a d'authentiquement humain dans l'homme, malgré toute la cruauté et la perversité du monde.

Avec le temps, ils coulaient et se sont décomposés, et il ne leur reste plus rien, sauf une impression occasionnelle dans les pierres, dans des pierres maintenant trouvées dans les déserts et sur les sommets de haute montagne. Les forêts sans oiseaux bloquent le soleil dans des terres inhabitées. Les insectes tourbillonnent dans les airs. Et puis, dans un soulèvement majestueux, sanguinaire et puissant, les colonnes vertébrales des vertébrés s'élèvent sous le nom de lézards monstrueux et de créatures fabuleuses; Les dragons jetant leur soufflet effrayant vers un ciel fumant ... lentement, ils deviennent des oiseaux, des oiseaux aussi légers que des rêves unmtademt. Les rugissements brûlants deviennent un chant des oiseaux, gémissant les flûtes sur des nuits chaudes.

Quand la nuit tombe, les gens deviennent aussi seuls que les flocons de neige flottant d'un ciel de la ville gris. De temps en temps, nous passons devant un tramway et sommes visibles, un bref instant à part, réel - on peut voir. Nous existons. Ensuite, nous disparaissons dans l'obscurité gris et la terre nous attire.

Ses oeuvres

Ses derniers livres