Photos par la fenêtre

Ettore Sottsass est mondialement connu comme designer et architecte d'avant-garde, notamment pour être à l'origine du "Mouvement Post-Moderne". Des retrospectives lui sont consacrées dans les plus grands musées internationaux.

Journal de mes amours est la partie de son autobiographie monumentale dans laquelle il raconte, avec un humour teinté de tendresse comment, à l'âge de 58 ans, il tombe amoureux d'une jeune artiste catalane qui fait un stage dans son atelier à Milan. Mais chez Sottsass, le sentiment amoureux s'étend à la nature, aux choses et aux mots : le lecteur entre dans le monde de ses créations et sort transfiguré de cette lecture.

« Moi j'aime les gens qui ne sont pas sûrs d'eux, les perplexes, les modestes, ceux qui essayent de comprendre. J'aime bien les gens qui ont peur. »

Un des plus grands designers et architectes du XXe siècle, aventurier, utopiste, voyageur, Ettore Sottsass s'est frotté toute sa vie durant à toutes les expériences artistiques d'avant-garde: le design, l'architecture, le dessin, la sculpture, l'écologique.

Esprit anticonformiste, il a révolutionné les formes par son imagination très libre. Il s'est révélé comme écrivain avec les centaines de chroniques écrites dans les revues et son autobiographie monumentale dont est tiré ce récit.

Ecrit la nuit - Le livre interdit

Artiste mythique, icône de la modernité et de l'avant-garde internationale, Ettore Sottsass est également un écrivain accompli, maître dans l'art de raconter des histoires, comme en témoignent ses nombreux récits et chroniques, et ces pages autobiographiques tirées d'Ecrit la nuit, qui renouvellent en profondeur le thème de "l'innamoramento". Le volet de ce livre de mémoires qui forme le Livre interdit est celui où Sottsass apparaît le plus nu, où la créativité, la sensibilité, l'intelligence ne font qu'un seul flux avec la sensualité. Dans Ecrit la nuit, pensé comme testament au début des années 2000, Sottsass fait défiler, dans une suite faussement désinvolte, les tableaux de son enfance en Autriche puis à Turin ; de sa jeunesse, où il rencontre Fernanda Pivano, la grande traductrice italienne des écrivains et poètes de la Beat Generation, qui l'influenceront ; dans le Livre interdit, on retrouve Sottsass à l'âge mûr, où il rencontre celle qui deviendra sa muse et complice, Barbara Radice, avec laquelle il voyagera à travers tous les continents, mû par une curiosité et une quête insatiable de beauté. Ce qui frappe et enchante dans ces évocations pleines de verdeur, c'est le don qu'a Sottsass de se livrer d'une voix confiante et intime au lecteur, qui traverse en sa compagnie une vie et un siècle.

Empruntant à l'esthétique du Free Cinema, une série photographique qui capture l'esprit Beat dans la Suisse des années 1960.

Morgan is Sad Today

Préfacé par David Caméo, Directeur de la Manufacture nationale de Sèvres, ce cahier présente les dernières créations 2005-2006 d'Ettore Sottsass à la Manufacture - trois vases, un vase-coupe et un surtout de table - coproduites avec la galerie Mourmans et le Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques (Cirva). Avec de nombreuses photos inédites des ateliers de la Manufacture de Sèvres. Le texte original est signé d'Ettore Sottsass. L'ouvrage présente également les premières créations d'Ettore Sottsass à Sèvres (1994-1996) composées d'un ensemble de 14 vases décorés et d'un surtout de table.

Ettore Sottsass - Sèvres, les temps dun voyage

Je ne fais aucune différence particulière entre l'architecture et la conception, ce sont deux étapes différentes de l'invention.

Si vous pensez que vous rencontrez votre destin de l'autre côté d'une porte, vous ne serez peut-être pas intéressé par sa conception.

Une chaise doit être vraiment importante en tant qu'objet, car ma mère m'a toujours dit d'offrir ma chaise à une femme

Quand j'étais jeune, tout ce que nous avons entendu parler était le fonctionnalisme, le fonctionnalisme, le fonctionnalisme. Ce n'est pas assez. Le design doit également être sensuel et excitant.

Mon meuble est un exercice d'architecture ou d'humeur architecturale.

Il est important de réaliser que tout ce que nous faisons ou que nous concevons a des références iconographiques, elle vient de quelque part; Toute forme est toujours métaphorique, jamais totalement métaphysique; Ce n'est jamais un «destin» mais toujours un fait avec une sorte de référence historique. Mettre un objet sur une base signifie monumentaliser, pour faire prendre conscience à chacun qu'il existe.

J'essaie d'être aussi stupide que possible en ce qui concerne ma profession, ce qui signifie que j'essaie de regarder le moins de magazines de design possible.

La décoration peut être un état d'esprit, une perception inhabituelle, un murmure rituel.

...il ne fait aucun doute que quelque chose sera fait tôt ou tard pour nous permettre d'habiller une maison chaque jour, tout comme nous mettons des vêtements ou choisissons un livre à lire ou un théâtre à voir, comme nous choisissons un jour à vivre, dans les limites fixées par d'autres destins ou d'autres chances.

Soyez patient, calme, compatissant. Sachez que l'existence est éphémère.

Quand j'ai commencé à concevoir des machines, j'ai également commencé à penser que ces objets, qui sont assis les uns des autres et autour des gens, peuvent influencer non seulement les conditions physiques mais aussi les émotions. Ils peuvent toucher les nerfs, le sang, les muscles, les yeux et les humeurs des gens.

Ses oeuvres

Ses derniers livres