Le 15 novembre 1834. - Puisque tu le veux, mon cher Maurice, je vais donc continuer ce petit Journal que tu aimes tant. Mais comme le papier me manque, je me sers d'un cahier cousu, destiné à la poésie, dont je n'ôte rien que le titre ; fil et feuilles, tout y demeure, et tu l'auras, tout gros qu'il est, à la première occasion.C'est du 15 novembre que je prends date, huit jours juste depuis ta dernière lettre. A l'heure qu'il est, je l'emportais dans mon sac, de Cahuzac ici, avec une annonce de mort, celle de M.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Journal et fragments

MADEMOISELLE,CECI n'est pas un livre et Vous l'offrir n'est pas Vous le dédier. L'âme de Votre Soeur revient vers Vous dans tout le charme amer d'une peine que vous partageâtes avec Elle, et c'est Nous qui avons le bonheur triste de Vous la ramener. Nous sommes les Chevaliers d'honneur de cette fiancée de la Souffrance, prise par la Mort, et Nous la reconduisons à cette tour et à cette terrasse du Cayla où vous vivez solitaire, pensant à Elle, mais ne l'attendant pas.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Reliquiae

Eugénie de Guérin (née le 29 janvier 1805 au château du Cayla, près d'Albi — morte le 31 mai 1848) est une femme de lettres française, sœur aînée du poète Maurice de Guérin avec qui elle entretint une correspondance notable.

Oh! Si les gens ne connaissaient que la piété, ils ne le craindraient pas autant, ou ne le donneraient pas un caractère si peu attrayant; C'est le baume de la vie, et peut-être dans le monde, il est censé consister en amertume, dureté, de l’arrêt; Mais, croyez sur parole, rien n'est plus doux, plus cédant, plus aimant qu'une âme pieuse.

Mon Dieu, à quel point on calcule dans ce monde! ... Laissez-nous calculer sur autre chose que la mort - c'est la seule certitude.

La solitude nous fait écrire parce que cela nous fait réfléchir.

L'effet de chaque fardeau imposé est de nous laisser soulagés; Et quand l'âme a établi celle de ses défauts aux pieds de Dieu, il a l'impression d'avoir des ailes.

L'amour, c'est l'âme qui ne meurt pas, qui va croissant, montant comme la flamme.

Un peu de temps nous sépare de ceux qui partent - un temps de larmes, un temps de tristesse et de solitude ; mais, cela fini, nous allons les rejoindre et jouir avec eux de la société des bienheureux. Oh, comme le cœur repose doucement dans cet espoir immortel !

En Dieu seul, c'est l'amour sans larmes et de durée éternelle.

Nous nous devons tous des concessions de goût et d'opinion pour la paix et l'affection familiales.

Le coeur devrait immortaliser ce qu'il aime.

L'une des fancs que ce que l'on aime ne peut pas mourir.

Combien de temps dure quand on est triste! Est-ce trois ans ou trois jours depuis que vous êtes parti?

Certes, les amis sont suffisamment rares pour ne pas être négligés; Ce sont les meilleures couettes de la vie.

Les rois peuvent voir leurs palais tomber, mais les fourmis auront toujours leurs habitations.

Ne vaudrait-il pas ne mieux s'attacher à rien pour n'avoir pas ensuite la douleur de perdre ce qu'on aime.

Nous ne sommes que ci-dessous comme dans une auberge en voyage. Laissez-nous, alors ayant les sentiments des voyageurs. Nous devrions penser qu'un homme très étrange qui s'attachait beaucoup à son auberge. Le chrétien sage ne le fera pas.

Les erreurs de l'intellect sont mortelles, encore plus dangereuses que celles du cœur.

On a tellement de temps pour réfléchir dans le pays! Cependant, on peut l'occuper, c'est rien de rien qui absorbe l'esprit, qui fonctionne sur son propre compte comme une roue à moulin.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%C3%A9nie_de_Gu%C3%A9rin

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