splash screen icon Lenndi
splash screen name leendi
F

François-Marie Robert Dutertre

Auteurplume

En savoir plus sur l'auteur

...plus

Compte non officiel

Poésies

6

    F

    François-Marie Robert Dutertre

    @francoisMarieRobertDutertre

    Une mère Dors, blonde enfant à la bouche vermeille, Dors au refrain de mes tendres chansons ; Pour mieux te plaire et charmer ton oreille Languissamment j'affaiblis mes doux sons. Mais quand ta voix pourra dire : Ma mère ! Quand tu courras sur les gazons en fleur ; Ces jours heureux, fille charmante et chère, Me paieront tous mes soins et ma douleur. Refrain Mais, dors encore, dors encore, mon bel ange, Dors au refrain de mon langoureux chant ; Que des esprits la céleste phalange Berce tes doux petits rêves d'enfant. Quels sont ces chants, ces voiles et ces cierges, Ces fronts penchés devant le roi des rois ? Aux saints parvis. Ce sont de blanches vierges Communiant pour la première fois. De même, un jour, ô ma fille bénie, Je te verrai pure et blanche au saint lieu, Et de bonheur mon âme rajeunie Près des autels avec toi priera Dieu. Mais, dors encore, dors encore, mon bel ange. Un jour, hélas ! modeste fiancée, Tu passeras aux bras d'un jeune époux. De ton amour, rien qu'à cette pensée, Je sens déjà mon cœur être jaloux. Mais au bonheur de ma fille adorée Sacrifiant mon amour maternel, J'irai bénir dans l'enceinte sacrée Ton doux hymen aux pieds de l'Éternel. Mais, dors encore, dors encore, mon bel ange.

    en cours de vérification

    F

    François-Marie Robert Dutertre

    @francoisMarieRobertDutertre

    Aime-moi d'amour Ce que j'aime à voir, ce que j'aime au monde, Ce que j'aime à voir, Veux-tu le savoir ? Ce sont tes beaux yeux, c'est ta taille ronde, Ce sont tes beaux yeux, Tes yeux langoureux. Ce que j'aime encore je vais te l'apprendre, Ce que j'aime encore Plus qu'aucun trésor, Ce sont tes doux chants, c'est ta voix si tendre, Ce sont tes doux chants, Plaintifs et touchants. Ce qui cause en moi la plus douce ivresse, Ce qui cause en moi Le plus tendre émoi, C'est de voir ton cœur vibrer de tendresse, C'est de voir ton cœur Trembler de bonheur. Enfin, si tu veux répondre à ma flamme, Enfin si tu veux Combler tous mes vœux, Jusqu'au dernier jour garde-moi ton âme, Jusqu'au dernier jour Aime-moi d'amour.

    en cours de vérification

    F

    François-Marie Robert Dutertre

    @francoisMarieRobertDutertre

    L'âme rêvée Il est une âme enfin que comprend et devine Mon âme ranimée, échappant aux ennuis ; Car mes regards ont vu cette femme divine Que j'avais tant rêvée en mes plus belles nuits. Petits oiseaux, venez près d'elle Et par vos chants et vos baisers, Par vos doux frémissements d'aile Et vos désirs inapaisés, Petits oiseaux, couple fidèle, Portez le trouble en ses pensers. Ses yeux purs et charmants ont un éclat si tendre Et sa voix pénétrante a des accents si doux, Que les anges du ciel, pour la voir et l'entendre, Descendent empressés et remontent jaloux. Étoile qui fuis dans l'espace, Si tu la surprends quelque soir, Plus rêveuse suivant ta trace De son œil langoureux et noir, Dis-lui que je l'aime, et de grâce Pour moi demande un peu d'espoir. Pour avoir contemplé sa pâleur éclatante Mon front en gardera le reflet désormais ; Et pourtant je sais bien, languissant dans l'attente, Que son cœur tout à Dieu ne m'aimera jamais. Ô cher objet de mon envie, Au nom si doux à révéler Qu'il est sur ma bouche ravie Sans cesse prêt à s'envoler, Je me tairai toute ma vie, Mais laisse mes yeux te parler.

    en cours de vérification

    F

    François-Marie Robert Dutertre

    @francoisMarieRobertDutertre

    Le bon docteur Près d'une mère une fille chérie Sentait venir le dernier de ses jours. Tout art est vain et c'est en vain qu'on prie ; Contre le mal il n'est plus de recours. Tous à la mort ont laissé sa victime ; Un seul pourtant ne désespère pas. Grande science et dévouement sublime !... Le bon docteur la sauva du trépas. Il croit dans l'âme, essence et divin type, Et dans la vie, insondable secret ; Il puise espoir à l'éternel principe Tant qu'au regard une lueur paraît. L'être souffrant consulte les oracles Et tous les saints qu'on invoque tout bas ; Mais son savoir seul faisant des miracles, Le bon docteur le sauve du trépas. Ils étaient là : Père, mère, famille. La mort planait sur tous les pauvres lits ; L'épidémie a pris la jeune fille, Deux grands enfants ; restent seuls les petits. Plus de secours : Rien qu'un prêtre en prière. Demain, de tous on va sonner le glas ; Mais il accourt à la triste chaumière, Le bon docteur les sauve du trépas. L'humanité, faible grain de poussière, Est condamnée à mille maux divers. De la naissance au bout de la carrière Tout est péril pour nous dans l'univers ; Mais du génie étendant le domaine Et chaque jour plus loin portant ses pas, S'il est permis à la science humaine, Le bon docteur nous sauve du trépas. Gens de loisirs, allez, faites orgie, Vous qui passez vos nuits sous l'édredon. A vous le luxe et sa folle magie, A vous l'amour et son mol abandon. De vos regards la misère s'efface ; La volupté seule vous tend les bras. Il est minuit et là-bas, face à face, Le bon docteur lutte avec le trépas. Élan du cœur qu'en lui chacun vénère, Il met toujours l'argent hors de débat. Il ne voit pas un outil mercenaire Dans le scalpel, son arme de combat. La charité rend son pas plus agile Vers les mourants gisant sur des grabats. En vrai chrétien, guidé par l'Évangile, Le bon docteur les sauve du trépas. L'art de guérir est un vrai sacerdoce ; Avant tout autre il a sa mission. A quoi sert-il, entourant une fosse, Cet apparat, vaine procession ? La psalmodie avec sa lente strophe Murmure mal les adieux d'ici-bas ; Mieux vaut pour nous le savant philosophe, Le bon docteur qui sauve du trépas. Pour un poème ou pour une statue L'Institut s'ouvre au poète, au sculpteur ; Pour un haut fait, sombre gloire qui tue, Le preux soldat reçoit la croix d'honneur, — Mais, bon docteur, ô toi qui nous fais vivre ! La main du temps te vengeant des ingrats T'inscrit d'avance à cet immortel livre Où sont les noms que l'oubli n'atteint pas.

    en cours de vérification

    F

    François-Marie Robert Dutertre

    @francoisMarieRobertDutertre

    Le rêve C'était l'heure où d'aimables fées Apportent dans leurs blanches mains Riches colliers, brillants trophées Au triste séjour des humains ; C'était l'heure où, plus amoureuses, Murmurant des mots nonchalants, Les odalisques langoureuses Fleurent d'ennui sur leurs bras blancs. Ce fut l'heure où je vis en songe L'ange aux yeux noirs que j'aime tant ; Enivré d'un si doux mensonge, Je l'appelai, tout palpitant, Mais vainement ma voix l'implore ; Malgré mon accent éploré, Je vis fuir, comme un météore, Ce charmant fantôme adoré.

    en cours de vérification

    F

    François-Marie Robert Dutertre

    @francoisMarieRobertDutertre

    Sarah la marinière A Venise, un grand seigneur A Sarah la marinière Offrit, pour toucher son cœur, Une fortune princière ; Mais en vain il soupira... J'aime mieux, lui dit la belle, Mes filets et ma nacelle ; Non, vous n'aurez pas Sarah. D'Égypte, le vice roi En passant dans sa tartane Lui dit un jour : Sois à moi ! Je te ferai ma sultane ; Mais en vain il soupira... Non, dit Sarah, je préfère Rester simple marinière ; Non, vous n'aurez pas Sarah. Un jeune prélat romain Allant en pèlerinage, La trouva sur son chemin Et la prit par le corsage ; Mais en vain il soupira... Non, Monseigneur, je suis sage, Portez ailleurs votre hommage ; Non, vous n'aurez pas Sarah. Mais un jour, un gondolier Prit une fleur printannière, Puis en galant cavalier L'offrit à la marinière ; Elle à son tour soupira... Et l'on vit au clair de lune S'embarquer sur la lagune Le gondolier et Sarah.

    en cours de vérification

  • 1