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Friedrich Hölderlin

Auteurplume

Friedrich Hölderlin ([ˈfʁiː.dʁɪç ˈhœl.dɐ.lɪn] ; 1770-1843) est un poète et philosophe de la période classico-romantique en Allemagne, qui s'enracine dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et se poursuit au XIXe siècle romantique. Il est une figure majeure de cette époque de la littérature allemande qu'une certaine tradition culturelle fait rayonner autour du nom et de la figure emblématique de Goethe, époque littéraire dite de la Goethezeit (de). Toutefois, la « Grèce de Hölderlin » est originale et diffère du modèle grec classique auquel retournent Goethe et Schiller à Weimar, en même temps qu'elle ne permet pas de ranger Friedrich Hölderlin auprès des premiers romantiques de Iéna, dans la mesure où les « modernes » romantiques vont quitter la référence à la Grèce antique, des romantiques que cependant Hölderlin côtoie. Philosophiquement, Hölderlin occupe une place à part dans l'idéalisme allemand, à côté de Hegel et de Schelling. C'est au XXe siècle qu'on reconnaîtra l'importance de Hölderlin, qui avait été assez mal compris de son temps. Sa réception au XXe siècle constitue de fait un long chapitre en soi. En France, Hölderlin est d'abord reçu par les surréalistes à travers le mythe « romantique » du « poète fou », tandis qu'à partir des années 1960, sa réception par les intellectuels français passe massivement par celle de Heidegger.

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Poésies

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    Friedrich Hölderlin

    Friedrich Hölderlin

    @friedrichHolderlin

    Le pays Joyeux le marinier vers le fleuve paisible rentre Des îles loin d’ici, quand sa moisson est faite ; Moi aussi, j’aimerais revenir au pays, si j’avais Autant que de douleur moissonné de richesses. O, vous, rives si chères qui jadis m’éduquèrent, Apaisez-vous les maux de l’amour, promettez-vous, Forêts de ma jeunesse, que je retrouverai Au retour, une fois encore, le repos ? Le frais ruisseau où je voyais jouer l’onde, Le fleuve où glissaient les bateaux, je vais Bientôt y être ; bientôt je vous saluerai, Montagnes familières qui jadis m’abritaient, limites Vénérées et sûres du pays, la maison de la mère, Les frères et sœurs aimants m’embrasseront ; Tous, vous m’entourerez si bien qu’ainsi, Comme pansé, mon cœur puisse guérir. Ô vous qui êtes demeurés fidèles ! Mais je sais, je sais bien, Que ma douleur d’amour ne va pas guérir de sitôt. Nulle berceuse, comme en chantent les mortels, Pour consoler, ne la chassera de mon sein. Car ceux-là qui nous prêtent le feu céleste, Les Dieux, nous offrent aussi une douleur sacrée, Aussi, que cela reste. Je semble être un fils De la terre ; fait pour aimer, pour souffrir.

    en cours de vérification

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