De l'humain et de l'inhumain - Le voyage photographique de George Rodger

Le village des noubas

George Rodger en Afrique

Je n'ai eu aucun contact avec mes contemporains dans le domaine photographique, ni même la connaissance de leur travail. J'ai donc été influencé par personne et il n'y a pas eu de raccourcis pour moi. J'étais autodidacte à la dure, par essais et erreurs.

Ce n'était même pas une question de ce que je photographiais, comme ce qui m'était arrivé dans le processus. Quand j'ai découvert que je pouvais regarder l'horreur de Belsen - 4000 morts et affamés de mensonge - et ne penser qu'à une belle composition photographique, je savais que quelque chose m'était arrivé et je devais m'arrêter. Je sentais que j'étais comme les gens qui dirigeaient le camp - cela ne voulait rien dire.

Vous devez ressentir une affinité pour ce que vous photographiez. Vous devez en faire partie, et pourtant rester suffisamment détaché pour le voir objectivement. Comme regarder du public une pièce que vous connaissez déjà par cœur.

Je peux jongler avec la composition, car la force d'une image est dans la composition. Ou je peux jouer avec la lumière. Mais je n'interfère jamais avec le sujet. Le sujet doit se mettre en place seul et, si je ne l'aime pas, je n'ai pas à l'imprimer

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