Les tentations

4 nouvelles italiennes classiques, sur des femmes de l'Italie du Sud.
Les nouvelles présentées dans ce recueil, exception faite de celle de Pirandello, appartiennent au sens large au courant réaliste du vérisme qui s'est imposé à la fin du XIXe siècle, notamment dans l'aire culturelle méridionale. Les quatre auteurs et autrices appartiennent en effet à différentes régions du Mezzogiorno : Grazia Deledda (" La porta chiusa " dans Chiaroscuro (1912) pour la Sardaigne, Luigi Pirandello (" Il viaggio " dans Novelle per un anno (1922-1937) et Federico De Roberto (" Il rosario " dans Processi verbali (1888) pour la Sicile et Matilde Serao (" Donna Caterina e Donna Concetta " dans Il paese di Cuccagna (1891) pour Naples.

Femmes de l'Italie méridionale

Il giovane Paulo, parroco di Aar - paesino della Sardegna montuosa -, s'innamora di Agnese dive- nendo schiavo di una bruciante passione. La madre di Paulo teme lo scandalo e teme soprattutto che il figlio si danni per sempre: per questo lotta strenuamente, e fino alla fine, affinché la relazione si interrompa. Il romanzo, tratteggiato a tinte nere e forti come una tragedia antica, occupa un po- sto di rilievo nell'opera della Deledda sia per l'enorme ricchezza psicologica dei personaggi, sia per l'atmosfera drammatica che li avvolge. Questa storia suscitò notevole interesse in D. H. Lawrence che ne scrisse l'introduzione per il mercato inglese, introduzione che arricchisce il presente volume.

La madre

"Bien qu'un point de lumière, que seule la mort pourrait éteindre, illuminât encore le fond de ma conscience, comme l'obscurité d'une forêt touffue bouleversée par la tempête, j'eus envie de pleurer, de me laisser tomber, de me rouler par terre et de crier. Je me rappelai le jour de notre voyage de noces, le sentiment d'éloignement que j'avais éprouvé à l'égard de l'homme dont j'allais partager la vie, et la promesse que je m'étais faite, dans ma solitude intérieure, de ne vivre que par moi-même. La distance qui nous séparait à présent était infiniment plus grande, mais la force et la volonté de pouvoir vivre sans lui, d'être privée de sa foi, étaient complètement anéanties au fond de moi. Mourir : il ne me restait aucune autre alternative, et je m'apprêtais à mourir s'il ne changeait pas d'avis à l'instant." De l'adoration au désespoir, du calme lumineux de la mer à la violence frénétique du vent, les sentiments et la nature sardes vibrent ici avec la même exaltation, la même démesure. Passion et pudeur farouches, jusqu'au bout.

Le pays sous le vent

Analyse : Roman d'amour. Roman psychologique (intime).

Dans l'ombre, la mère

« Maria Concezione uscì dal piccolo ospedale del suo paese il sette dicembre, vigilia del suo onomastico. Aveva subita una grave operazione: le era stata asportata completamente la mammella sinistra, e, nel congedarla, il primario le aveva detto con olimpica e cristallina crudeltà: - Lei ha la fortuna di non essere più giovanissima: ha ventotto anni mi pare: quindi il male tarderà a riprodursi: dieci, anche dodici anni. Ad ogni modo si abbia molto riguardo: non si strapazzi, non cerchi emozioni. Tranquillità, eh? E si lasci vedere, qualche volta. - Ella lo guardò, coi grandi occhi neri nel viso scarno e verdastro d'angelo decaduto: avrebbe voluto fargli le corna o qualche altro segno di scongiuro, ma in fondo non credeva a queste cose e da molto tempo era rassegnata al suo destino. Si contentò di proporsi di non tornare mai più all'ospedale. »

La chiesa della solitudine

Nonostante tutte le precauzioni e i provvedimenti del caso, il nostro viaggio di nozze fu disastroso. Ci si sposò di maggio, e si partì subito dopo la cerimonia: un bel mezzogiorno ventilato, fragrante di fiori. Rose, rose, ci accompagnavano: le fanciulle le gettavano dalle loro finestre, con manciate di grano e sguardi d'invidia amorosa: la stazione ne era tutta inghirlandata; e rosseggianti anche le siepi della valle. Rose e grano: amore e fortuna: tutto ci sorrideva. La mèta del nostro viaggio era sicura, adatta alla circostanza: una casetta fra la campagna e il mare, dove il mio sposo aveva già qualche volta villeggiato: una donna anziana, discreta, brava per le faccende domestiche, da lui già conosciuta, doveva incaricarsi di tutti i nostri bisogni materiali. E noi si sarebbe andati a spasso, lungo la riva del mare, o fra i prati stellati di ligustri, o più in là fra i meandri vellutati di musco della pineta canora.

Il paese del vento

Après «Le Pays sous le vent» et «Braises», réédition d'un autre roman de cette auteure qui a reçu le prix Nobel de littérature en 1926. Maria-Maddalena, jeune veuve, servante, est fière de la réussite de son fils Paulo, devenu le curé du village. Pourtant, elle s'inquiète et le soupçonne. En effet, un soir elle voit son fils quitter la maison en pleine nuit et découvre qu'il rejoint Agnese, une jeune femme très riche qui vit seule. Par peur du scandale et du péché, elle l'exorte à renoncer à voir la jeune femme. Grazia Deledda expose ce dilemme moral et sentimental avec une intensité narrative maximale. Restituant l'atmosphère typique des villages de la Sardaigne, elle sonde avec sensibilité et subtilité les mouvements des âmes de ses personnages.

« Dopo una settimana di vento furioso, di nevischio e di pioggia, le cime dei monti apparvero bianche tra il nero delle nuvole che si abbassavano e sparivano all'orizzonte, e il villaggio di Oronou con le sue casette rossastre fabbricate sul cocuzzolo grigio di una vetta di granito, con le sue straducole ripide e rocciose, parve emergere dalla nebbia come scampato dal diluvio. Ai suoi piedi i torrenti precipitavano rumoreggiando nella vallata, e in lontananza, nelle pianure e nell'agro di Siniscola, le paludi e i fiumicelli straripati scintillavano ai raggi del sole che sorgeva dal mare. Tutto il panorama, dai monti alla costa, dalla linea scura dell'altipiano sopra Oronou fino alle macchie in fondo alla valle, pareva stillasse acqua. Ma il paesetto era asciutto; e i vecchi e gli sfaccendati avevano già ripreso i loro posti sulle panchine davanti al Municipio, su nella piazza che sovrasta la valle come una grande terrazza. »

Colombi e sparvieri

« Le cose erano andate come la famiglia Barcai sperava. Il fratello maggiore, Basilio, scapolo ma padre di un figlio illegittimo, era morto senza lasciare testamento. Così i suoi beni tornavano al fratello minore Zebedeo; il patrimonio Barcai si ricomponeva come ai tempi del vecchio nonno il quale aveva costretto due suoi figliuoli a farsi preti e una figlia a non prendere marito perché i suoi beni non andassero divisi.

Il Dio dei viventi

Elias tombe amoureux de la fiancée de son frère. Elias et Maddalena se sentent glisser ver le péché et tentent en vain d'y résister. Le mariage de Maddalena avec le frère d'Elias ne fera qu'attiser leur désir. Ni les années, ni même l'ordination d'Elias à la prêtrise ne les empêcheront de succomber à la tentation. Dans cette histoire d'inceste, il n'y a rien d'immoral ; le récit de la première chute des jeunes gens est mené avec une spontanéité, une force synthétique, une pureté de poète.
Ce livre si cristallin et si sûr de sa profondeur de compréhension des souffrances de l'âme, semble se dérouler dans un monde onirique. C'est peut-être ce qui donne à l'histoire intime d'Elias la pureté d'une révélation.

Elias portolu

Questa raccolta contiene una selezione di racconti a tema natalizio opera di 3 fra i maggiori scrittori italiani a cavallo fra l'Ottocento ed il Novecento. I racconti pubblicati qui sono: Carlo Collodi, La festa di Natale; Grazia Deledda, Il dono di Natale, Comincia a nevicare e Il Natale del consigliere; Luigi Pirandello, Natale sul reno e Il dono di Natale

Classici di Natale

publié en 1985 ; les tentations de grazia deledda (1871-1936) est l'un des premiers grands recueils de nouvelles de celle qui deviendra le prix nobel de littérature en 1926.
 on y trouve déjà la maturité qui la conduira dix ans plus tard à écrire elias portolu et la madre en 1920.  la diversité des personnages, des lieux y est organisée autour du thème de la tentation.  le péché charnel, l'orgueil, le mensonge sont exprimés au travers de fables, contes, qui révèlent des personnages du peuple sarde : paysans, notables, religieux, incités à la faute par l'injustice des hommes.
 mis en scène avec réalisme, ces acteurs ne tardent pas à s'ériger en figures tragiques, opposant avec simplicité au " poids du monde ", la conviction des gens de la terre que l'harmonie existe et que la mort n'est que le prolongement de la vie.

C'est l'histoire d'un jeune homme de vingt-trois ans, sortant de prison, qui tombe amoureux, bien malgré lui, de la fiancée de son frère. Elias et Maddalena se sentent glisser vers le péché et tentent en vain d'y résister. Le mariage de Maddalena avec le frère d'Elias ne fera qu'attiser leur désir. Ni les années, ni même l'ordination d'Elias à la prêtrise ne les empêcheront de succomber à la tentation. Dans cette histoire d'inceste, il n'y a rien d'immoral ; le récit de la première chute des jeunes gens est mené avec une spontanéité, une force synthétique, une pureté de poète. Ce livre nous plonge à l'intérieur des consciences, plus particulièrement dans celle d'Elias qui oscille entre la terreur du péché, le désir du bien et l'abandon au mal. À nous qui sommes habitués aux complications d'une littérature savante et intellectuelle, ce livre, si cristallin et si sûr de sa profonde compréhension des souffrances de l'âme, semble se dérouler dans un monde onirique. C'est peut-être ce qui donne à l'histoire intime d'Elias la pureté d'une révélation.

Livres