Guy Maddin est un réalisateur, acteur, ingénieur du son, directeur de la photographie, scénariste canadien, né le 28 février 1956 à Winnipeg, Manitoba (Canada).

J'adore les longs automnes de Toronto, chauds avec des tourbillons venteux de spores dorés, redolents avec des feuilles géantes et rôties par le soleil battant dans les rues, et l'hiver horrible semble toujours loin, loin!

Vous convertissez également de vrais souvenirs, quoi que cela signifie, en versions cinématographiques de ces souvenirs. Parce que au moment où vous avez terminé le projet, vous ne vous souvenez plus des vrais souvenirs, vous vous souvenez juste des versions du film. Et puis si le film a échoué, vous avez un dégoût pour eux. Je ne pense donc plus à ce truc.

J'étais trop paresseux pour lire, et j'étais même trop paresseux pour imaginer des scénarios dessinés par les photos. Ils m'ont juste suggéré une saveur. Je les ai avalés entiers, comme des hôtes. C'était une forme d'adoration.

Mais en train de tenter d'imiter, j'ai découvert que j'avais ma propre voix. Que je l'aime ou non, c'était une autre affaire. J'ai trouvé que j'étais mon meilleur ou que je me suis le plus satisfait ou que je me suis le plus rapproché de mes objectifs lorsque j'ai été exploité dans quelque chose d'autobiographique.

Je ne suis plus hanté par mon père décédé. Je ne suis plus hanté par la maison d'enfance. Il y a tellement de choses dont j'ai guéri sans réaliser et maintenant quand je me lance dans un projet, je sais que je vais m'en guérir.

J'adore le mélodrame. J'adore le simple fait. Lorsque vous lisez Euripide, il est un tourneur de pages. C'est comme lire une bande dessinée mexicaine.

Si j'ai envie de pleurer, je vais juste pleurer dans un rêve. Quelque chose que j'essaie vraiment de ne pas faire pendant mes heures d'éveil. J'aime le bon mélodrame parce que c'est juste un désumptation de toutes ces compulsions, nous pensons que nous travaillons si dur à maîtriser pendant nos heures de veille. Pas étonnant que nous nous écrasions pour dormir au lit la nuit. Nous devons, sinon nous ne passions que nos heures de réveil à déchiqueter les sentiments de tout le monde.

J'ai été tellement paresseux toute ma vie. J'avais l'habitude de m'allonger littéralement sur le canapé, jusqu'à l'âge de 35 ans, craignant que mes os se dissolaient comme des cubes de sucre, de désuétude.

La salle interdite et les séances sont liées. Tous deux sont composés de matière cinématographique perdue adaptée par le médium et Evan, mais la façon dont ils se présentent sont totalement différents. L'un d'eux est cette grande poupée de nidification russe de récits de films et l'autre est une expérience beaucoup plus courte sur Internet.

J'ai commencé à faire des films à la fin de la vingtaine, ce moment dans une carrière d'artiste qui voit souvent des artistes imiter simplement des choses qu'il aime. Je voulais juste être génial comme L'Age d'Or Vintage Buñuel. Je voulais être Busby Berkeley, pour avoir pleuré à haute voix! Je voulais que des filles de chorus picousent leurs talons dans mon bureau de casting. Je voulais être des sous-vêtements monogramants Erich von Stroheim pour les extras. J'ai donc commencé ma carrière à faire ça, et c'était amusant, mais j'ai réalisé que je n'étais pas très bon dans ce domaine.

Dieu merci, je n'ai jamais été pris à la partie lors d'une émission de talk-radio. Je n'irai pas dans une émission de talk-radio.

Eh bien, j'avais un Wolverine. C'était censé être un chat, mais Jason (Patric) est allergique aux chats. Je ne me souviens pas où je l'ai eu. Une taxidermie de Back Alley, peut-être? Mais je pense que je l'ai eu au département de la baie de taxidermie. Downtown Winnipeg. À côté des tumbleweeds.

Si vous vous asseyez sur un cours de cinéma avec des étudiants, leur grande plainte est "ce n'est pas comme la vraie vie". Ils ne réalisent pas qu'ils ne veulent pas vraiment regarder la vraie vie. Ils ne veulent pas s'asseoir et regarder une caméra de sécurité. Il y a une forte gravité en chacun de nous en tant que téléspectateurs - même en moi-même de temps en temps - vouloir voir la vraie vie représentée. Mais vous le cherchez aux mauvais endroits. C'est dans de petites allégories, dans quelque chose de supprimé.

Je croyais depuis longtemps que quiconque est en train de se souvenir de l'enfance est un poète, parce que vous réfléchissez à des moments où vous faisiez de faux modèles de l'univers. Tout est alors irrationnel et poétique alors.

Les films muets sont des contes de fées. Toutes les histoires sont plus ou moins de contes de fées, et la suppression du discours rend tout plus universel. Cela fait que des personnages spécifiques représentent tout le monde, donc les actions prennent une signification de conte de fées. Et l'écriture doit également être réprimée pour représenter les gens comme des types.

C'est drôle comment le film est la forme d'art la plus lente à s'adapter à la liberté. Il a toujours eu la liberté. Cela aurait pu faire ce qu'il voulait. Vous connaissez la même liberté que les musiciens punk et post-punk à la fin des années 70 et depuis. C'est à peu près le moment où j'ai commencé à m'intéresser au film, et j'ai supposé que le film allait évoluer avec les autres formes de culture pop. C'est finalement fait, mais il a fallu des décennies pour qu'il rattrape juste au niveau du sous-sol.

Séances est un projet Internet où j'avais l'intention d'adapter au moins une centaine et peut-être trois cents films perdus en versions fragmentaires de dix et vingt minutes. Nous les avons ensuite téléchargés sur une archive Internet qui les a encore plus fragmentés. Nous les avons traités comme des lambeaux de spiritueux de films perdus et avons permis à ces esprits de s'interrompre dans des collisions non consécutives qui formaient de nouveaux films.

Si j'espère survivre, je dois reconnaître la sélection naturelle qui se poursuit lorsque les stocks de films et les caméras sont éliminés du monde. Et les téléspectateurs ne voudront pas regarder la même chose encore et encore de moi.

Je suppose que ce qui m'inspire le plus, c'est le désir de tirer des sentiments qui se sentent le mieux exprimés sur la page écrite par de très bons auteurs, et je ne suis pas un très bon auteur. J'ai l'impression que mon travail en tant que cinéaste est d'effacer l'ineffable, de prendre des sentiments que seuls les poètes pourraient décrire avec des mots et d'essayer de les projeter à l'écran pour que les téléspectateurs se sentent. Je ne pense pas avoir réussi une fois, mais en train d'essayer, j'ai trouvé tous ces autres résultats qui m'intriguent parfois.

Je ressens le besoin de me châtier. Un film qui est un mélodrame musical partiel, devrait nécessiter une énorme planification.

Je commence à me faire peur, parce que je remonte à mon attitude de diable. Je suis sûr que ça va me rattraper.

Les enregistrements plus anciens semblaient m'emmener quelque part dans ma propre préhistoire. Cela a toujours été une sorte de territoire intéressant et de type Sphinx pour moi de me promener.

Le fait que vous ne puissiez pas voir le premier film d'Alfred Hitchcock, The Mountain Eagle, ou que vous ne pouviez pas voir autant de chefs-d'œuvre de F.W. Murnau, ou que vous ne pouviez pas voir autant de mélodramas de course très intrigantes d'Oscar Micheaux, faits de féroce avec féroce Esprit indépendant contre toute attente dans les années 20 et 30S Amérique. Ce truc m'a hanté. Ils ont vraiment donné vie à un sentiment de l'histoire du 20e siècle: histoire culturelle, histoire pop, politique de genre et politique raciale, histoire socio-économique, tout ça. C'était un contrevenant et instructif.

Je définis le mélodrame comme une vérité inhibée. C'est le genre de vérité dont nous rêvons. Plutôt que le mélodrame exagéré, il n'est pas inhibé. Et c'est une grande différence - les gens méprisent les exagérations, mais je pense qu'ils devraient admirer les inhibitions de l'ONU.

Je suis allé voir Chicago après avoir fini de tirer et dire ce que vous en voulez, mais cette chose était si méticuleusement planifiée. Il était prévu comme la NASA prévoyait ses voyages sur la lune. Cela m'a fait me sentir comme une sorte de dilettante horrible.

Personne ne peut jamais voir des artistes de Foley au travail, et ils sont si étranges. Ils voient le monde différemment: les choses comme des choses qui pourraient faire des sons qui ressemblent à d'autres choses. Ils voient le monde entier de cette façon - comme quand vous êtes peintre de maison, tout ce que vous voyez est un tas de maisons qui ont besoin de peinture.

Si je veux continuer à faire des films pendant quelques années de plus, je devrais probablement être disposé à m'adapter. J'ai en quelque sorte évolué dans le cinéaste que je suis à cause de la sélection naturelle de toute façon.

Faire le ballet m'a vraiment appris à faire bouger les choses. Les danseurs de ballet ne restent pas immobiles.

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