Celui qui ne sait pas quels sont ses droits ne peuvent jamais savoir quand ils sont pris et ne peuvent pas les défendre. Il est comme un homme qui croit posséder un terrain que son voisin prétend également, mais il ne connaît pas ses limites. Le voisin continue d'empiéter de plus en plus sur terre, il soupçonne le sien, mais comme il n'est jamais certain de la limite, il ne peut pas vérifier l'avance. Jusqu'à ce qu'il prenne une position ferme et dit: «Jusqu'à loin et pas plus loin», il n'y a pas de ligne.

Ne pas connaître le plan de Satan pour l'homme ici sur terre serait fatal au plein exercice du libre arbitre. La raison à cela réside dans le fait que . . . le libre arbitre est la possibilité de choisir entre le bien et le mal. Pour faire intelligemment un tel choix, il faut comprendre les alternatives, les deux. Dans la mesure où l'on ignore ces alternatives, dans la même mesure on n'a pas fait un choix complet. Jusqu'à ce qu'une personne comprenne le plan de Satan, elle ne peut jamais être certaine qu'elle n'y croit pas et qu'elle n'aide pas à le réaliser.

Nous sommes facilement trompés sur le gouvernement parce que nous sommes enclins à accepter les erreurs suivantes: (a) Tout ce qui est légal est également moral. (b) Nous ne sommes pas individuellement responsables de l'action gouvernementale. (c) Une loi morale différente s'applique aux hommes de concert que lorsqu'ils agissent seuls.

[Le problème central du gouvernement est un problème religieux ; et quiconque suppose qu'il peut former ses convictions politiques sans consulter son éthique, qui a son fondement dans la conviction religieuse, se trompe soit sur la véritable nature du gouvernement, soit sur la responsabilité morale de ses actes.

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