Henri Warnery
@henriWarnery
Regret J’ai vécu plus d’un an près d’elle, La voyant presque tous les jours, Et mon cœur est resté rebelle Au doux aiguillon des amours. Je n’ai pas su la reconnaître Pour mon amie et pour ma sœur. Quand il frappait à ma fenêtre, Je n’ai pas ouvert au bonheur. Mais, sitôt que je l’eus quittée, Quelque chose en moi s’est brisé ; J’ai compris les pleurs de l’athée En face du ciel méprisé. Trois mois, avant de te redire Que ma vie et mon Dieu c’est toi, Et qu’il n’est de bonheur pour moi Qui sans toi ne soit un martyre ! Car ton souvenir me poursuit, Le désir de toi me dévore... Et l’on ose prétendre encore Que le temps fuit !