« Le Démon est un chef-d'oeuvre. De loin le plus accompli des romans de Selby. Pour un monsieur qui a reçu une éducation classique, c'est l'oeuvre parfaite. Avec des scènes familiales absolument magnifiques. Et cette tension déchirante, à l'intérieur... Le mouvement dramatique doit aboutir là ou il aboutit à la fin du livre. Pas une page de plus. C'est splendide, achevé... Le Démon, c'est le Don Juan de Mozart, le seul que je connaisse parfaitement. Et le cri de Don Juan, au bout, n'est pas un cri de détresse, attention ! C'est "Merde", jusqu'au bout ! Avec ça, d'un point de vue stylistique, Selby reste très classique : mais dans ce cadre classique, ce qu'il raconte est terriblement nouveau. Ça fait du Démon un roman fabuleux, tellement fort... »Marc Gibot

Le Démon

" J'ai rejoint une ancienne fraternité. J'ai tué un homme. Avec mon intelligence, mon savoir, mon courage, et de mes propres mains j'ai tué un homme. Je n'ai pas appuyé sur un bouton ou arrosé de balles impersonnelles une zone, non, j'ai, tout seul, serré les dents et affronté le problème et j'ai tué personnellement un homme. Je ne l'ai pas abattu, et je ne l'ai pas éliminé, je ne l'ai pas effacé, je l'ai tout simplement tué. " C'est l'histoire d'un homme qui voulait juste en finir, s'acheter une arme et se tirer une balle dans la tête. Mais voilà que l'armurier lui demande d'attendre quelques jours. Quelques jours, c'est long quand on est au bout du rouleau. Alors il reconsidère son projet. N'a-t-il pas mieux à faire ? D'autres que lui ne méritent-ils pas le même sort ? Ce bureaucrate chargé de veiller aux intérêts des anciens combattants, et qui les flouent en permanence ? Oui, on pourrait commencer par lui. Et après ? Après on verra, mais une chose est sûre, les candidats sont nombreux. C'est l'histoire d'un démon dans l'Amérique d'aujourd'hui, un démon ordinaire qui refuse de mourir.

Waiting Period

Uscito nel 1964 e bandito per anni nel Regno Unito e in Italia con l'accusa di oscenità, diventato poi un libro (e un film) di culto, Ultima uscita per Brooklyn è un dirompente romanzo a episodi che racconta la vita violenta di una New York proletaria e marginale, fatta di case popolari, cantieri navali e bettole di quartiere. Nelle sue pagine, qui riproposte in una nuova traduzione italiana, si muovono teppisti e teddy boys da quattro soldi, operai in sciopero, prostitute e giovani travestiti sempre strafatti di benzedrina: volano coltelli e pugni e scorrono alcol e sangue, scoppiano risse in strada, scontri con la polizia, liti familiari che rimbombano fuori dalle finestre dei palazzi; ma c'è anche spazio per miracolosi attimi di felicità: la scatenata allegria di una festa di matrimonio in un bar, un'improbabile serata di poesia nel salottino di una drag queen, una notte d'amore fra un truffatore disperato e un marchettaro dei quartieri alti, la gioia di un ragazzino per la sua prima, sgangherata motocicletta. Lo sguardo di Selby non indietreg­gia di un millimetro di fronte alla brutalità, ma è anche carico di compassione e di tenerezza; la sua lingua, in cui l'immediatezza del parlato si accompagna a un ritmo dal virtuosismo jazzistico, redime l'oscurità senza speranza del mondo che descrive consegnandola alla grande letteratura.

Ultima uscita per Brooklyn

Chanson de la neige silencieuse

Brooklyn, le quartier portuaire de Red Hook et sa faune brutale : voyous désoeuvrés cognant à l'aveugle, marins sournois, ouvriers syndicalistes salaces, prostituées entaulées dans des bars minables. Des vies frustrées, gonflées d'ego, obsédées par le sexe, la violence et l'alcool - qui tournoient dans un lacis de flashs hallucinés. Cru, désespéré, sublimement trash. Paru avec fracas en 1964, ce roman inclassable et culte est un chef-d'oeuvre à (re-)découvrir absolument.« Roman de la marge, de l'absolu désespoir (...) Last Exit to Brooklyn révolte les uns et subjugue les autres qui découvrent un style haletant influencé par le jazz, passion d'une vie. »Le Figaro littéraire

Last Exit to Brooklyn

Uno degli episodi più potenti e indimenticabili di Ultima uscita per Brooklyn (1964), il romanzo di Hubert Selby Jr. che, finito sotto processo per oscenità al momento della pubblicazione, difeso e amato da grandi irregolari come Allen Ginsberg e Anthony Burgess, Lou Reed e Irvine Welsh, adattato per il grande schermo nel 1989, rimane uno dei classici della letteratura americana degli outsider. Tralala è il soprannome della protagonista di questa storia: una ragazza dei quartieri bassi che vive di marchette, espedienti e piccoli furti, e avanza via via, con la spavalderia cieca di chi non ha nulla da perdere, verso esperienze sempre più violente e autodistruttive. Una discesa all'inferno raccontata con un ritmo incalzante e ipnotico, dove lo sguardo dell'autore non indietreggia mai davanti al male ma si spinge ad abbracciare con amore disperato l'umanità più brutale e più ferita.

Tralala

New York, anni Settanta. Sara Goldfarb è una vedova sola e infelice che passa le giornate davanti alla tv. Quando una telefonata pubblicitaria la illude di poter comparire in una trasmissione, ossessionata dall'idea di perdere peso comincia una terapia di pillole dimagranti a base di anfetamine che la renderà dipendente fino alla psicosi. Il figlio Harry insegue a sua volta un velleitario progetto di riscatto: insieme alla sua ragazza Marion, aspirante artista in crisi, e all'amico Tyrone, un giovane nero altrettanto sbandato, vuole acquistare un grosso quantitativo di eroina pura per rivenderla e risolvere per sempre i suoi problemi economici; i tre finiranno invece per iniettarsene sempre di più nelle vene. Con la musica sincopata e avvolgente della sua prosa, Hubert Selby Jr. accompagna i quattro personaggi prima in un'euforica marcia di speranza e poi in un'inesorabile discesa all'inferno, dipingendo la trasformazione del Sogno Ame­ricano in incubo sotto gli occhi di una società votata alla repressione e al cinismo. Pubblicato originariamente nel 1978, portato al cinema nel 2000 da Darren Aronofsky, Requiem per un sogno è un romanzo di culto che si imprime indelebilmente nel cuore del lettore: pulsante d'amore e di dolore, straziante e umanissimo, ci dimostra fino a che punto la grande letteratura può scavare nell'oscurità dell'esperienza umana.

Requiem per un sogno

En attendant le super plan came qui les rendra riches, Harry, sa petite amie Marion et Tyron se défoncent. Accro à la télévision et aux amphétamines coupe-faim, Sara, la mère d’Harry, fantasme de parader dans son émission fétiche. Aux prises avec ses illusions, lentement chacun s’enfonce dans un cauchemar où...

Retour à Brooklyn

Recueil d'une quinzaine de nouvelles écrites entre 1957 et 1981, où se retrouvent l'univers et le style brutal et réaliste de l'auteur.

Consacré à la violence qui déchire une société sans amour mais ivre de sexualité, ce livre a imposé d'emblée Selby parmi les auteurs majeurs de la seconde moitié de ce siècle. D'autres oeuvres ont suivi : La Geôle, Le Démon, Retour à Brooklyn, toutes parues dans notre « Domaine étranger ». Last Exit to Brooklyn reste le point d'orgue de ce Céline américain acharné à nous livrer la vision apocalyptique d'un rêve devenu cauchemar. Où la solitude, la misère et l'angoisse se conjuguent comme pour mieux plonger le lecteur dans ce qui n'est peut-être que le reflet de sa propre existence. Implacablement.

Set in the Bronx, this novel tells the story of Bobby, a young black man, and his Hispanic friend, Maria. Their lives together are irrevocably shattered when a vicious Hispanic street gang attack leaves Bobby savagely beaten and Maria lying in a hospital bed with a badly burned face.

Le saule

Peu de livres ont suscité autant de haine, d'admiration et de polémiques que Last Exit to Brooklyn. À sa sortie en 1964, Allen Ginsberg prédisait que le roman allait « exploser sur l'Amérique comme une bombe infernale qu'on lirait encore cent ans après. » Cette prédiction est en train de s'accomplir : Last Exit est considéré aujourd'hui comme la première manifestation et le testament d'une esthétique totalement inédite à laquelle cette nouvelle traduction rend enfin et brillamment justice. Un classique de la littérature contemporaine et de la littérature tout court.« Le héraut sublimement trash d'une Amérique en déglingue. » Bayon, Libération« Roman de la marge, de l'absolu désespoir (...) Last exit to Brooklyn révolte les uns et subjugue les autres qui découvrent un style haletant influencé par le jazz, passion d'une vie. » Bruno Corty, Le Figaro littéraire

Livres