Uscito nel 1964 e bandito per anni nel Regno Unito e in Italia con l'accusa di oscenità, diventato poi un libro (e un film) di culto, Ultima uscita per Brooklyn è un dirompente romanzo a episodi che racconta la vita violenta di una New York proletaria e marginale, fatta di case popolari, cantieri navali e bettole di quartiere. Nelle sue pagine, qui riproposte in una nuova traduzione italiana, si muovono teppisti e teddy boys da quattro soldi, operai in sciopero, prostitute e giovani travestiti sempre strafatti di benzedrina: volano coltelli e pugni e scorrono alcol e sangue, scoppiano risse in strada, scontri con la polizia, liti familiari che rimbombano fuori dalle finestre dei palazzi; ma c'è anche spazio per miracolosi attimi di felicità: la scatenata allegria di una festa di matrimonio in un bar, un'improbabile serata di poesia nel salottino di una drag queen, una notte d'amore fra un truffatore disperato e un marchettaro dei quartieri alti, la gioia di un ragazzino per la sua prima, sgangherata motocicletta. Lo sguardo di Selby non indietreg­gia di un millimetro di fronte alla brutalità, ma è anche carico di compassione e di tenerezza; la sua lingua, in cui l'immediatezza del parlato si accompagna a un ritmo dal virtuosismo jazzistico, redime l'oscurità senza speranza del mondo che descrive consegnandola alla grande letteratura.

Ultima uscita per Brooklyn

Brooklyn, le quartier portuaire de Red Hook et sa faune brutale : voyous désoeuvrés cognant à l'aveugle, marins sournois, ouvriers syndicalistes salaces, prostituées entaulées dans des bars minables. Des vies frustrées, gonflées d'ego, obsédées par le sexe, la violence et l'alcool - qui tournoient dans un lacis de flashs hallucinés. Cru, désespéré, sublimement trash. Paru avec fracas en 1964, ce roman inclassable et culte est un chef-d'oeuvre à (re-)découvrir absolument.« Roman de la marge, de l'absolu désespoir (...) Last Exit to Brooklyn révolte les uns et subjugue les autres qui découvrent un style haletant influencé par le jazz, passion d'une vie. »Le Figaro littéraire

Last Exit to Brooklyn

Recueil d'une quinzaine de nouvelles écrites entre 1957 et 1981, où se retrouvent l'univers et le style brutal et réaliste de l'auteur.

Chanson de la neige silencieuse

Peu de livres ont suscité autant de haine, d'admiration et de polémiques que Last Exit to Brooklyn. À sa sortie en 1964, Allen Ginsberg prédisait que le roman allait « exploser sur l'Amérique comme une bombe infernale qu'on lirait encore cent ans après. » Cette prédiction est en train de s'accomplir : Last Exit est considéré aujourd'hui comme la première manifestation et le testament d'une esthétique totalement inédite à laquelle cette nouvelle traduction rend enfin et brillamment justice. Un classique de la littérature contemporaine et de la littérature tout court.« Le héraut sublimement trash d'une Amérique en déglingue. » Bayon, Libération« Roman de la marge, de l'absolu désespoir (...) Last exit to Brooklyn révolte les uns et subjugue les autres qui découvrent un style haletant influencé par le jazz, passion d'une vie. » Bruno Corty, Le Figaro littéraire

Consacré à la violence qui déchire une société sans amour mais ivre de sexualité, ce livre a imposé d'emblée Selby parmi les auteurs majeurs de la seconde moitié de ce siècle. D'autres oeuvres ont suivi : La Geôle, Le Démon, Retour à Brooklyn, toutes parues dans notre « Domaine étranger ». Last Exit to Brooklyn reste le point d'orgue de ce Céline américain acharné à nous livrer la vision apocalyptique d'un rêve devenu cauchemar. Où la solitude, la misère et l'angoisse se conjuguent comme pour mieux plonger le lecteur dans ce qui n'est peut-être que le reflet de sa propre existence. Implacablement.

Set in the Bronx, this novel tells the story of Bobby, a young black man, and his Hispanic friend, Maria. Their lives together are irrevocably shattered when a vicious Hispanic street gang attack leaves Bobby savagely beaten and Maria lying in a hospital bed with a badly burned face.

Le saule

« Le Démon est un chef-d'oeuvre. De loin le plus accompli des romans de Selby. Pour un monsieur qui a reçu une éducation classique, c'est l'oeuvre parfaite. Avec des scènes familiales absolument magnifiques. Et cette tension déchirante, à l'intérieur... Le mouvement dramatique doit aboutir là ou il aboutit à la fin du livre. Pas une page de plus. C'est splendide, achevé... Le Démon, c'est le Don Juan de Mozart, le seul que je connaisse parfaitement. Et le cri de Don Juan, au bout, n'est pas un cri de détresse, attention ! C'est "Merde", jusqu'au bout ! Avec ça, d'un point de vue stylistique, Selby reste très classique : mais dans ce cadre classique, ce qu'il raconte est terriblement nouveau. Ça fait du Démon un roman fabuleux, tellement fort... »Marc Gibot

Le Démon

Faites attention aux choses comme l'alcool et les drogues.

J'étais assis à la maison et j'ai eu une expérience profonde. J'ai vécu, dans tout mon être, qu'un jour j'allais mourir, et ce ne serait pas comme si cela se produisait, presque en train de mourir mais de rester en vie, mais je mourrais! Et deux choses se passeraient juste avant ma mort: je regretterais toute ma vie; Je voudrais revivre. Cela m'a terrifié. La pensée que je vivrais toute ma vie, la regarde et je me rends compte que je l'ai soufflée m'a forcé à faire quelque chose de ma vie.

Je pense que la fonction de souffrance est de me faire savoir que ma perception est biaisée; Ce que je fais, c'est de juger des événements naturels de telle manière que je crée des souffrances en moi. Par exemple, vous avez des douleurs sur certaines conditions, certaines situations qui se produisent. Et si vous dites simplement "OK, je suis ici, je vais ressentir la douleur", vous ne souffrez pas. La résistance et le degré de résistance au phénomène naturel de la vie provoquent une souffrance énorme.

L'une des choses dont j'ai pris conscience au fil des ans, c'est à quel point j'aime les gens que j'écris.

Pendant des semaines, Tyrone pensait qu'il allait mourir à une minute, et il y avait aussi des moments où il avait peur de ne pas mourir.

... et la nuit était confortablement chaude alors que la douce lumière filtrée continuait à pousser l'obscurité dans l'ombre alors qu'ils se tenaient et s'embrassaient et poussaient l'obscurité dans un coin, croyant en la lumière de l'autre, chacun rêvant.

Un écrivain extraordinaire ... c'est l'immensité du cœur de Nick Tosches qui permet de révéler l'obscurité.

Être un artiste ne prend pas grand-chose, juste tout ce que vous avez. Ce qui signifie, bien sûr, que si le processus vous donne la vie, il vous rapproche également de la mort. Mais ce n'est pas grave. Ils ne font qu'un et ne peuvent être ni évités ni niés. Alors quand j'embrasse totalement ce processus, cette vie/mort, et que je m'y abandonne, je transcende tout ce charabia dénué de sens et je traîne avec les dieux. Il me semble que cela vaut le prix d'entrée.

Il me semble que ce que l'artiste voit, c'est le simple et évident qui est invisible pour tout le monde.

J'ai des rituels pour nettoyer les ressentiments, les déceptions, le chagrin, la dépression et pour le travail. L'une des choses que je fais est de passer en revue de vieux trucs si je n'ai pas pu écrire pendant un certain temps.

L'écriture, comme tout art, est un processus continu pour découvrir les possibilités infinies de la vie.

Je dois avoir un sens dans ma vie. Si je me promène sans un peu de sens dans ma vie, je suis en difficulté profonde et sérieuse. Je ne peux pas, je ne peux pas exister.

Je soupçonne qu'il n'y aura jamais de requiem pour un rêve, simplement parce qu'il nous détruira avant d'avoir la possibilité de pleurer qu'il passe.

Je suppose que l'on pourrait dire que l'inspiration pour `` Requiem for a Dream '' est de regarder le rêve américain détruire non seulement tant de vies aux États-Unis, mais infecter le reste du monde par son obsession d'obtenir plus, ignorant l'effet mortel qui a sur la planète.

Mon écriture est inspirée par à peu près tout, mais je ne suis pas au courant d'une grande partie du processus.

... et il s'est simplement assis et a regardé le tube, presque intéressé par ce qui se passait, essayant de trouver la capacité de croire en ce mensonge afin de pouvoir croire celui à l'intérieur.

Je connaissais l'alphabet. Peut-être que je pourrais être écrivain.

Anges est un mot difficile, car il est tellement impliqué dans la religion organisée et tout le reste. Je sais, absolument, d'après mon expérience, qu'il existe une sorte d'entités spirituelles - la force, le pouvoir, l'intelligence - qui me guident chaque jour, tant que je suis prêt à accepter, reconnaître et m'abandonner à leurs conseils . C'est toujours là, mais il y a des moments où j'insiste pour avoir ce que je veux.

Cependant, ils ont peut-être ressenti lorsqu'ils sont partis qu'ils étaient maintenant engagés, ils avaient passé le point de non-retour.

La voix tellement remplie de nostalgie que vous pouviez presque voir les souvenirs flotter à travers la fumée bleue, les souvenirs non seulement de la musique, de la joie et de la jeunesse, mais peut-être des rêves. Ils ont écouté la musique, chacun en entendant à sa manière, se sentant détendu et une partie de la musique, une partie les uns des autres et presque une partie du monde.

Je me présente toujours des problèmes à résoudre en tant qu'écrivain.

La résistance et le degré de résistance au phénomène naturel de la vie provoquent une souffrance énorme.

Il y a beaucoup de gens dans ce pays qui aiment vraiment mon écriture. Et beaucoup d'écrivains me respectent. Mais le soi-disant établissement? Ils me détestent.

Je pense que Mozart, comme vous, est un exemple de quelqu'un qui fait passer les dieux à travers lui, et sa religion était la création.

Comme le dit Lao Tzu, "le Tao qui peut être nommé n'est pas le vrai Tao".

De toute évidence, je crois que poursuivre le rêve américain est non seulement futile mais autodestructeur car en fin de compte, il détruit tout et toutes les personnes impliquées. Par définition, cela doit, car il nourrit tout sauf les choses qui sont importantes: l'intégrité, l'éthique, la vérité, notre cœur et notre âme. Pourquoi? La raison est simple: parce que la vie / la vie donne, ne l'obtient pas.

Je me suis toujours senti aliéné. J'ai réalisé que j'avais terrifié toute ma vie. Je peux donc identifier cette peur qui pousse tant de personnes sur lesquelles j'écris.

Mais croire que l'obtention de choses est le but et le but de la vie est la folie.

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