Première oeuvre romanesque d'Ingeborg Bachmann dans une nouvelle version de la traductrice. Les sept nouvelles qui composent ce recueil sont organiquement liées entre elles. La dernière, « Ondine s'en va », les résume et les regroupe. Malgré leurs turpitudes, leurs errements et leurs luttes, malgré la guerre dont les hommes ne sont pas encore libérés, Ondine choisit de chanter la gloire de ce monde. Car l'être humain est toujours à la recherche patiente d'un absolu. Prisonnier et conscient de sa prison, l'homme tend les mains vers une liberté qu'il sait impossible. Au terme d'une méditation lyrique sur les étapes de sa vie passée, il s'accepte pécheur.

La trentième année

Lettres à Felician ; Le Passeur ; La Trentième Année ; Trois sentiers vers le lac ; Franza ; Requiem pour Fanny Goldmann ; Berlin. Un lieu de hasards ; Ce que j'ai vu et entendu à Rome ; Le Bon Dieu de Manhattan ; Leçons de Francfort. Problèmes de poési contemporaine.

Oeuvres - Lettres à Felician ; Le Passeur ; La Trentième Année ; Trois sentiers vers le lac ; Franza ; Requiem pour Fanny Goldmann ; Berlin, Un lieu de hasards ; Ce que j'ai vu et entendu à Rome ; Le Bon Dieu de Manhattan

Partie intégrante de la trilogie Genres de mort, ce roman d'Ingebord Bachmann, le seul qu'elle ait achevé, a servie de modèle à de nombreux écrivains contemporains. Enigmatique trio amoureux entre un amant trop lointain, un compagnon cynique et une narratrice fragile et passionnée, Malina illustre autant la quête d'une identité éclatée que la recherche d'un possible récit dans une Vienne exsangue, désertée par l'Histoire. C'est aussi un champ de mémoire évoquant la rencontre de l'auteur avec Paul Celan, l'immense poète qu'elle a "aimé plus que sa vie", dans un discoure sur la folie et les brûlures qu'elle entraîne: crémation des livres dans un tragique passé encore récent, prémonition aussi de la fin de l'auteur, morte dans l'incendie provoqué par une cigarette mal éteinte.malina adapté au cinéma par Werner Schroeter sur un scénario d'Eliferd Jelinek (prix Nobel de littérature 2004), est ici proposé dans une nouvelle traduction de l'allemand par Claire de Oliveira et Philippe Jaccottet.

Malina

Ecrites par la plus célèbre poétesse allemande du XXe siècle, alors âgée de dix-huit ans, ces lettres d'amour - dont on ne sait si elles sont réelles ou fictives -, hantées par la destruction et la mort, composent pourtant un magnifique hommage à la nature et à la vie, dans leur fugacité même. En vers ou en prose, elles possèdent une musicalité délicate, rendue par un traducteur d'exception, et reflètent la problématique et le paradoxe suprême de la langue, qui dissimule le sens tout en le sublimant. Œuvre inclassable dont Pierre-Emmanuel Dauzat propose dans sa préface une lecture saisissante, les Lettres à Felician offrent une nouvelle perspective sur l'écriture et la biographie de l'auteur.

Lettres à Felician

Dans ces nouvelles écrites entre 1945 et 1971, publiées en Allemagne en 1978, on retrouve les thèmes favoris d'Ingeborg Bachmann : l'intimité conjugale et familiale où se dissimule le crime, la femme poussée à bout par la violence.

Le passeur - Et autres nouvelles

Au tribunal, à New York, comparaît un vieillard surnommé le " Bon Dieu de Manhattan ", un forcené qui traque les couples d'amoureux et s'emploie à les anéantir dès lors que leur passion atteint l'absolu. Ainsi de Jan et Jennifer, ses dernières victimes, dont l'histoire nous est racontée au cours de la séance du procès, tandis que la ville, au-dehors, avec sa rumeur, son agitation, son tumulte publicitaire, fait à leur aventure un accompagnement hallucinant. Comme dans beaucoup de ses oeuvres, Ingeborg Bachmann évoque ici l'irréductible violence de l'amour. A quoi s'ajoute cette fois la théâtralité de la métropole américaine, telle que l'écrivain la découvrit dans les années cinquante - gigantesque, apocalyptique, éminemment propice à cette angoissante confrontation avec la modernité.

Le Bon Dieu de Manhattan

Lecons de francfort

Cet ouvrage comprend le texte d'Uwe Johnson Une visite à Klagenfurt suivi de Ce que j'ai vu et entendu à Rome, inédit en français, où Ingeborg Bachmann évoque sa ville de prédilection.

Une Visite à Klagenfurt

Nuit silencieuse, Holynight, quand la branche vole du treeand est suspendue partout, quand des tables des croûtes volent, lorsque les cadeaux commencent à trembler car il marche dans le monde, car il vous grèche, vous aboie de la neige, et l'argent Les rubans se déchirent et le guirlanque brouille argenté, et l'argent et l'or, et un mot d'or sur lequel vous étouffez, vous avez été vendu et trahis, et parce qu'il ne suffit pas que pour vous un est racheté qui est décédé une fois.

Car les faits qui composent le monde ont besoin de la non-factuelle comme point de vue à partir duquel être perçu.

Je ne prends pas de drogue, je prends des livres.

Si nous avions les bons mots, si nous avions la langue, nous n'aurions pas besoin d'armes.

J'écris avec ma main brûlée sur la nature du feu.

À l'aide d'une correction minute - celle de l'objectif dispersant - dans un cadre doré perché sur son nez, Miranda peut voir en enfer.

Je suis moi-même une personne qui ne s'est jamais résignée, qui n'est absolument jamais démissionné, qui ne peut pas l'imaginer du tout. J'observe simplement, et j'observe chez tant de gens, et souvent très rapidement, une démission qui me terrifie, c'est tout.

Ses oeuvres

Ses derniers livres