" Débarqués de l'entrepont de paquebots, en haillons, infestés de vermine et portant des noms imprononçables, les immigrants se transformèrent en créatures du Nouveau Monde. La pauvreté était écrasante. Ils ne trouvèrent pas la mythique rue pavée d'or qui avait enflammé leur imagination. Mais ils fondèrent des familles, envoyèrent leurs enfants à l'école yankee, où certains se découvrirent bientôt une autre sorte d'or : l'éducation, avec sa capacité d'interpréter puis de changer la culture yankee. Et cette migration, aucun écrivain ne l'a examinée de façon plus approfondie qu'Irving Howe (...).
Le Monde de nos pères est aussi un livre d'amour. Howe récrée la chaleur, la misère et l'audace intellectuelle de ce shtetl américain. Il écrit sur les prostituées juives d'Allen Street, sur les poètes yiddish affamés, sur les acteurs rois tels Boris Thomashefsky ou Jacob Adler et les autres lords et ladies de la scène yiddish. Mais Howe ne cède jamais à la "couleur locale", ne s'égare pas dans l'anecdote, ni ne sentimentalise ce terrifiant voyage de l'Ancien Monde au Nouveau. Il imagine les immigrants juifs tels qu'ils arrivaient dans cette "gare de triage" qu'était Ellis Island, pour être inspectés comme du bétail (...).
La grande force de ce livre vient de l'histoire personnelle de Howe sinuant passionnément, comme une sorte de code animé, entre les lignes du texte. Il a fallu vingt ans au Monde de nos pères pour retraverser l'océan, d'Amérique en France. Mais les textes singuliers ont toujours les parcours les plus longs ".

Le Monde De Nos Peres. L'Extraordinaire Odyssee Des Juifs D'Europe De L'Est En Amerique

Socialism And America

L'imagination n'est pas quelque chose d'intervalle et hermétique, pas une façon de laisser la réalité derrière; C'est une façon d'engager la réalité.

J'étais dans un jardin du musée Rodin. Pendant quelques minutes, j'étais seul, assis sur un banc entre deux longues haies de roses. Roses roses. Soudain, j'ai ressenti le sentiment de paix le plus puissant, et j'avais pensé que la mort, si cela signifie une absorption dans une réalité comme celle qui était devant moi, pourrait être bien.

Les connaissances qui nous font chérir l'innocence rend l'innocence inaccessible.

Pourrions-nous dire que le court métrage est quelque peu à d'autres types de fiction comme les paroles sont à d'autres types de poésie? La parole ne cherche pas de sens par extension, elle accepte les énigmes de confinement. Il s'efforce d'une unité d'impression rapide, une expérience rendue dans son clin d'œil d'immédiateté. Et ainsi aussi avec le court métrage.

Parfois ... le court métrage ne semble reposer sur rien de plus qu'une anecdote fragile que l'écrivain a réussi à drapé avec une quantité de suggestion. Un seul incident, une simple anecdote - ceux-ci forment la colonne vertébrale du court court métrage.

Le goût parle à travers une tournure de phrase, une boucle de la lèvre, un haussement d'épaule: il fait une atmosphère.

La chose la plus cruelle que l'on peut faire à la plainte de Portnoy est de le lire deux fois.

La comédie parle pour la civilisation; La farce porte un animus mal résolu, parfois non caché contre la civilisation. Souvent contre la civilité aussi.

Un grand défaut dans la passion réformatrice est que dans son empressement à remédier aux torts sociaux, il a tendance à négliger, certainement à sous-évaluer, l'expérience de ceux dont la vie souhaite améliorer.

Le message des conseils que ni la politique, ni la philosophie ni la religion ne semblent désormais capables de fournir, nous recherchons dans la littérature moderne.

La langue réside rarement. Il peut révéler l'insincérité des affirmations d'un écrivain simplement par un adjectif grinçant ou une phrase gonflée. Nous tombons sur une frénésie de mots et soupçonnons qu'il cache un manque de sentiment.

La vision la plus glorieuse de la vie intellectuelle est toujours celle qui s'appelle malheureusement: l'idée d'un esprit engagé mais impartial, prêt à rester seul, curieux, impatient, sceptique. La bannière de l'indépendance critique, en lambeaux et déchirées, aussi, est toujours la meilleure que nous ayons.

Personne n'a jamais vu le soi. Il n'a pas de forme visible et n'occupe pas d'espace mesurable. C'est une abstraction, comme d'autres abstractions tout aussi insaisissables: l'individu, l'esprit, la société

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