Devant un auditoire de jeunes poètes, de professeurs et d'artistes, l'auteur s'explique sur ce qu'il entend par "poème sériel" et par "dictée" des poèmes, dictées qu'il attribue aux "Martiens".

Trois leçons de poétique données à Vancouver les 13, 15 et 17 Juin 1965

« Alias », lui dis-je. « Alias, Quelqu'un ici voudrait qu'on boive la rivière Quelqu'un voudrait nous donner soif. »« Kid, » dit-il. « Ce ne sont pas les rivièresQui veulent piéger les hommes. Aucune méchanceté en elles. EssaieDe comprendre. »Nous étions là au bord de la petite rivière et Alias enleva sa chemise et j'enlevai la mienne.

Billy the Kid, suivi du texte original

Billy the Kid

Les mots sont ce qui colle au réel. Nous les utilisons pour pousser le réel, pour traîner le réel dans le poème. Ils sont avec quoi nous tenons, rien d'autre. Ils sont aussi précieux en eux-mêmes que la corde avec rien à attacher.

Et je pense qu'il est certainement possible que l'univers objectif puisse être affecté par le poète. Je veux dire, vous vous souvenez qu'Orphée faisait danser les arbres et les pierres et ainsi de suite, et c'est quelque chose qui se retrouve dans presque toutes les cultures primitives. Je pense qu'il a une base bien définie. Je ne sais pas quoi. C'est comme la télékinésie, ce que je sais très bien sur un flipper est parfaitement possible.

La solitude est nécessaire pour la poésie pure.

La solitude est nécessaire pour la poésie pure. Lorsque quelqu'un s'introduit dans la vie du poète (et que tout contact personnel soudain, que ce soit dans le lit ou dans le cœur, est une intrusion), le poète perd son équilibre pendant un instant, se glisse dans ce qu'il est, utilise son ou Sa poésie comme on utiliserait de l'argent ou de la sympathie. La personne qui écrit la poésie émerge, provisoirement, comme un crabe ermite d'une coquille de conque. Le poète, pour cet instant, cesse d'être mort.

Un poète est un mécanicien de temps et non un embaumer.

Voyez à quel point la prose est faible ... Actuellement, j'irai dans un bar et là un ou deux poètes me parlerai et moi et nous essaierons de se détruire ou de s'attirer et rien ne se passera parce que nous serons parler en prose.

Au moins, nous savons tous les deux à quel point le monde est merdique. Vous portez une barbe comme un masque pour le déguiser. Je porte mon sourire fatigué. Je ne vois pas comment tu le fais. Cent mille étudiants universitaires marchant avec vous. Vers une nécessité qui n'est pas l'amour mais qui est un nom.

Aucun amour n'est comme un océan avec la procession étourdie des limites des vagues.

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