En 1940, la France capitule. En 1941, Jacques Lusseyran, alors qu'il est aveugle et n'a pas dix-huit ans, entre en résistance. Le 20 juillet 1943, il est arrêté par la Gestapo, interrogé durant des jours et enfermé à Fresnes. Il sera déporté en 1944 à Buchenwald. Comment un aveugle peut-il survivre à cet enfer ? Grâce à la protection d'un groupe de Russes et à sa connaissance de l'allemand qui lui permettra d'informer les autres déportés des agissements des S.S.
Cette autobiographie est un exceptionnel exemple d'amour de la vie, de courage et de liberté intérieure face à l'adversité.

Et la lumière fut

Conversation amoureuse

En 1958, Jacques Lusseyran s'installe en Virginie. Là, il convoque ses souvenirs et témoigne déjà d'un parcours hors du commun : résistant aveugle, déporté au camp de Buchenwald entre janvier 1944 et mai 1945 puis professeur de littérature dans une université américaine. Poursuivant le récit de son existence, Jacques Lusseyran l'élargit à une pensée qui aborde la poésie, le silence, l'enseignement, la cécité et quantité d'autres thèmes. Le monde commence aujourd'hui demeure une somptueuse leçon de résilience et un chant d'amour à la vie, dont la quête a lieu partout, en tout temps, du vestibule de l'enfer aux immensités américaines.

Le monde commence aujourd'hui

En 1940, la France capitule. En 1941, Jacques Lusseyran, alors qu'il est aveugle et n'a pas 18 ans, entre en résistance en rejoignant le mouvement Défense de la France. Le 20 juillet 1943, il est arrêté par la Gestapo, interrogé pendant des jours interminables et enfermé à Fresnes. Il sera. déporté en 1944 à Buchenwald. Comment un aveugle peut-il survivre à cet enfer ? Grâce à la protection d'un groupe de Russes et à sa connaissance de l'allemand qui lui permettra d'informer les autres déportés des agissements des S.S. Après un an et demi d'horreur, il est libéré et revient en France où il poursuivra ses études en affirmant ses aspirations littéraires balayées par la guerre. Cette autobiographie est un exceptionnel exemple d'amour de la vie, de courage et de liberté face à l'adversité.

Et La Lumière Fut

En 1940, la France capitule. En 1941, Jacques Lusseyran, alors qu'il est aveugle et n'a pas 18 ans, entre en résistance en rejoignant le mouvement Défense de la France. " Le 20 juillet 1943, il est arrêté par la Gestapo, interrogé pendant des jours interminables et enfermé à Fresnes. Il sera déporté en 1944 à Buchenwald. " Comment un aveugle peut-il survivre à cet enfer ? Grâce à la protection d'un groupe de Russes et à sa connaissance de l'allemand qui lui permettra d'informer les autres déportés des agissements des S.S. Après un an et demi d'horreur, il est libéré et revient en France où il poursuivra ses études en affirmant ses aspirations littéraires balayées par la guerre. Jacques Lusseyran deviendra un brillant conférencier et enseignera la littérature française dans différentes universités américaines. En 1971, il meurt dans un accident de voiture. Il a alors 47 ans. Cette autobiographie est un exceptionnel exemple d'amour de la vie, de courage et de liberté intérieure face à l'adversité.

Dans ces trois conférences, Jacques Lusseyran parle des surprenantes découvertes qu'il a pu faire en devenant aveugle. Son attention, sa joie, son intérêt plein d'amour pour les choses et pour les gens, lui ont ouvert un nouvel accès au monde. Mais son livre est bien plus qu'un étonnant récit d'expériences. Il nous apprend à surmonter l'aspect illusoire et superficiel de notre monde visuel. Il nous éveille à ce germe, ô combien fragile et menacé, de notre propre moi, et nous donne le courage de former notre destin à partir de notre activité intérieure.

La lumière dans les ténèbres - Réunit Un regard nouveau sur le monde ; L'aveugle dans la société ; Contre la pollution du moi ; La mort devient la vie

"Quand tu m'as demandé : " Raconte-moi l'histoire de ta vie", je n'ai pas eu très envie de la faire. Mais quand tu as ajouté : "Ce qui m'intéresse surtout, c'est de savoir les raisons que tu as d'aimer la vie, alors j'ai en envie de le faire, car cela c'était un vrai sujet. D'autant plus que cet amour de la vie, je l'ai gardé à travers tous : à travers tout : à travers l'infirmité, les terreurs de la guerre et jusque dans les prisons nazies. Partout également. Dans le malheur, mais dans le bonheur aussi - ce qui paraît bien plus facile mais ne l'est pas", Jacques Lusseyran.

" Quand tu m'as demandé : "Raconte-moi l'histoire de ta vie", je n'ai pas eu très envie de le faire. Mais quand tu as ajouté : "Ce qui m'intéresse surtout, c'est de savoir les raisons que tu as d'aimer la vie, alors j'ai eu envie de le faire, car cela c'était un vrai sujet. D'autant plus que cet amour de la vie, je l'ai gardé à travers tout : à travers l'infirmité, les terreurs de la guerre et jusque dans les prisons nazies. Partout également. Dans le malheur, mais dans le bonheur aussi - ce qui paraît bien plus facile mais ne l'est pas. Maintenant, ce n'est pas un enfant qui va raconter cette histoire. Et c'est grand dommage. C'est un homme. Pire : c'est le professeur d'université que je suis devenu. Il va falloir me défendre avec soin contre l'envie d'instruire et celle de démontrer (ces deux illusions), penser à me faire tout petit. Il va falloir enfin repartir là-bas, quitter, par la pensée, cette Amérique où je vis, qui me rassure et qui me protège, pour retrouver ce Paris qui m'a donné, toujours à la fois, tant de menaces et tant de bonheurs".

Jacques Lusseyran, né le 19 septembre 1924 à Paris et mort le 27 juillet 1971 à Saint-Géréon en Loire-Atlantique, aveugle depuis l'âge de 8 ans, est un résistant français, responsable au sein des mouvements Volontaires de la Liberté puis Défense de la France, déporté à Buchenwald en 1944-1945, par la suite professeur de littérature et de philosophie aux États-Unis.

Je ne pouvais plus me permettre d'être jaloux ou hostile, car, dès que je l'étais, un bandage est descendu sur mes yeux, et j'étais lié à la main et au pied et jetais de côté. Tout à coup, un trou noir s'est ouvert, et j'étais impuissant à l'intérieur. Mais quand j'étais heureux et serein, je me suis approché des gens en toute confiance et en pensait bien, j'ai été récompensé par la lumière.

Le malheur, j'ai vu alors, vient à chacun de nous parce que nous nous pensons au centre du monde, parce que nous avons la misérable conviction que nous seuls souffrons à un point d'intensité insupportable. Le malheur est toujours de se sentir emprisonné dans sa propre peau, dans son propre cerveau.

La paix n'est pas dans le monde mais dans le regard de paix que nous portons sur le monde.

Les gens disent souvent que la cécité aiguise l'ouïe, mais je ne pense pas que ce soit le cas. Mes oreilles n'entendaient pas mieux, mais je les utilisais mieux. La vue est un instrument miraculeux nous offrant toutes les richesses de la vie physique. Mais nous n'obtenons rien dans ce monde sans le payer, et en échange de tous les avantages que la vue apporte, nous sommes obligés de renoncer à d'autres dont nous ne soupçonnons même pas l'existence. Ce sont les cadeaux que j'ai reçus en une telle abondance.

Notre sort est façonné de l'intérieur de nous-mêmes vers l'extérieur, jamais sans intérieure.

Je suis certain que les enfants en savent toujours plus qu'ils ne peuvent dire, et cela fait la grande différence entre eux et les adultes, qui, au mieux, ne connaissent qu'une fraction de ce qu'ils disent. La raison en est simplement que les enfants savent tout avec leurs êtres entiers, alors que nous ne le savons qu'avec nos têtes.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Lusseyran

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