Je veux jouer toujours retrace le parcours, depuis les années 1970, de Jacques Nichet, metteur en scène et directeur de théâtre (Théâtre de l'Aquarium à la Cartoucherie de Vincennes, Théâtre des Treize Vents à Montpellier et Théâtre national de Toulouse). Scènes et photographies se mêlent, réparties comme des cartes à jouer au cours d'une " réussite ". En bousculant les années, elles se relient et se répondent par leurs enjeux, leurs thèmes, leurs formes. Un répertoire, c'est toute une histoire. À partir d'un visage, d'un espace, d'un accessoire, on peut rêver librement. Une seule scène peut suffire à donner le désir de découvrir, de jouer une pièce. En feuilletant cet ouvrage, le lecteur verra se dessiner un art poétique, une manière de comprendre, de faire et d'aimer le théâtre.

Je veux jouer toujours

Une pièce qui témoigne de l'histoire si singulière de ce lieu de création théâtrale qu'est le théâtre de l'Aquarium, dont l'auteur a été le directeur durant dix ans.
Né au coeur de Mai 68, le Théâtre de l'Aquarium est bientôt repéré par le public et la critique : par la qualité de ses spectacles, politiques et joyeux, singuliers et généreux. Par ses longues enquêtes de terrain aussi pour mieux projeter sur scène une démocratie réelle. Par son désir têtu enfin de vivre au quotidien, dans son abri de la Cartoucherie, l'utopie du collectif.
 
 Qui mieux que le théâtre pouvait raconter cette épopée exceptionnelle ? Tous les enjeux du théâtre contemporain y résonnent au fil des évolutions de la société française. En toute liberté (mais nourri d'une multitude d'archives et de témoignages), François Rancillac a rêvé en répliques et en situations les questions, les passions de tous ces hommes et femmes qui ont cru que le théâtre pouvait changer le monde. Une illusion nécessaire ?
 
 Une pièce de théâtre pour mémoire et pour écrire la suite...

L'aquarium, d'hier à demain

Nous avons assisté depuis une quarantaine d’années à de singulières métamorphoses théâtrales : elles ont bousculé et renversé hardiment les traditions de l’art dramatique. Comment s’étonner qu’au milieu de tant de modèles divergents, le public parfois s’égare ? Que voit-il ? Est-ce encore du théâtre ? Il arrive qu’un spectacle fasse événement en divisant le public et la critique. Un camp attaque le réalisateur au nom de l’art assassiné, l’autre l’acclame au nom de l’art régénéré. Zola a donné, il y a plus d’un siècle, un conseil aux artistes : « Chaque fois qu’on voudra vous enfermer dans un code en déclarant : ceci est du théâtre, ceci n’est pas du théâtre, répondez carrément : “Le théâtre n’existe pas. Il y a des théâtres et je cherche le mien.” »De l’Aquarium (Vincennes) aux Treize Vents (Montpellier), du Théâtre national de Toulouse à la compagnie L’inattendu, Jacques Nichet a dirigé, vécu ou vu depuis près d’un demi-siècle d’innombrables expériences théâtrales. Professeur associé au Collège de France en 2009-2010 dans la chaire de Création artistique, il livre ici ses réflexions sur quelques-unes de celles qui l’ont le plus ému et marqué.

Le théâtre n'existe pas

Jacques Nichet, né le 1er janvier 1942 à Albi et mort le 29 juillet 2019 à Toulouse, est un auteur, metteur en scène, ainsi qu'un réalisateur de cinéma français.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Nichet

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