James Nachtwey

L'Enfer

James Nachtwey (né le 14 mars 1948 à Syracuse dans l'État de New York) est un photographe de guerre et photojournaliste américain.
Considéré comme l'un des plus grands photographes de guerre de notre époque, il a été blessé par balle à la jambe à Bangkok en 2014.
Il a sillonné le globe pendant près de 20 ans et a couvert quasiment tous les conflits (Afghanistan, Bosnie-Herzégovine, Rwanda, Salvador, Irlande du Nord, Kurdistan, Somalie et Afrique du Sud).

Si vous faites une image honnête de la guerre, ce sera une photographie anti-guerre.

S'il y a quelque chose qui se produit si mauvais qu'il pourrait être considéré comme un crime contre l'humanité, il doit être transmis avec angoisse, avec douleur, et créer un impact sur les gens - les bouleverser, les secouer, les réveiller de leur quotidien routine.

Je veux que mes photos coupent les abstractions politiques ... et établissent un lien sur le plan humain.

Je suis à moitié sourd. J'ai des lésions nerveuses et une sonnerie constante dans mes deux oreilles, et il y a certains moments et conditions où je peux à peine entendre.

Je veux que mon travail fasse partie de notre histoire visuelle, entrant dans notre mémoire collective et notre conscience collective. J'espère que cela nous rappellera que les tragédies les plus profondes de l'histoire ne concernent pas les grands protagonistes qui ont mis en mouvement les événements, mais les innombrables personnes ordinaires qui sont prises dans ces événements et déchirées par leur fureur impitoyable. J'ai été témoin, et ces photos sont mon témoignage. Les événements que j'ai enregistrés ne doivent pas être oubliés et ne doivent pas être répétés.

Aucun des éditeurs avec lesquels j'ai travaillé ne m'a jamais demandé de tirer mes coups de poing. Ils ne m'ont jamais demandé de leur donner autre chose que ma propre interprétation des événements.

Les photojournalistes savent que les horreurs de la guerre ne peuvent être exposées qu'à près. Film Kodak.

Les plus grands hommes d'État, philosophes, humanitaires ... n'ont pas pu mettre fin à la guerre. Pourquoi imposer cette demande à la photographie?

Si je peux bouleverser les gens, si je peux ruiner leur journée, alors j'ai fait mon travail.

Avons-nous vraiment besoin d'une autre image de Paris Hilton ou Naomi Campbell?

Je veux enregistrer l'histoire à travers le destin d'individus qui appartiennent souvent aux classes les moins riches. Je ne veux pas montrer la guerre en général, ni l'histoire avec une capitale H, mais plutôt la tragédie d'un seul homme, d'une famille.

La famine et la maladie sont les armes d'origine de destruction massive. Lorsque vous brûlez des champs et tuez des animaux, les gens sont vulnérables.

Beaucoup de gens dans ce monde font des emplois dangereux et où leur vie est en danger et ils estiment qu'il y a une sorte de valeur pour leur travail, je suppose que c'est ce que je pense de ce que je fais. Il existe une fonction sociale de la photographie documentaire qui est très importante et qui oblige les gens à prendre des risques.

Si je me sens indigné, chagrin, incrédulité, frustration, sympathie, qui est canalisé à travers moi et dans mes photos et, espérons-le, transmis au spectateur.

Malheureusement, le monde continue, l'histoire continue de produire des tragédies. Et il est très important qu'ils soient documentés de manière humaine, de manière convaincante.

La photographie peut être perçue comme l'opposé de la guerre.

Je ne crois pas qu'il existe une réalité objective. Ce n'est que la réalité que nous en faisons l'expérience.

Le pire est de sentir qu'en tant que photographe, je profite de la tragédie de quelqu'un d'autre. Cette idée me hante. C'est quelque chose avec lequel je dois compter tous les jours parce que je sais que si jamais j'autorise la compassion authentique d'être dépassée par une ambition personnelle, j'aurai vendu mon âme. La seule façon de justifier mon rôle est d'avoir du respect pour la situation difficile de l'autre personne. La mesure dans laquelle je fais cela est la mesure dans laquelle je suis accepté par l'autre; Et dans cette mesure, je peux m'accepter.

Si vous voulez vous connecter avec des personnes en détresse et en grand chagrin et effrayées, vous devez le faire d'une certaine manière. Je bouge un peu lentement. Je parle un peu lentement. Je leur fais savoir que je les respecte.

Mais tout le monde ne peut pas être là, et c'est pourquoi les photographes y vont - pour leur montrer, tendre la main et les attraper et leur faire arrêter ce qu'ils font et prêter attention à ce qui se passe - pour créer des images suffisamment puissantes pour surmonter la dilution les effets des médias de masse et sortir les gens de leur indifférence - pour protester et par la force de cette protestation pour faire protester les autres.

Je ne pense pas que les situations tragiques soient nécessairement dépourvues de beauté.

J'essaie d'utiliser ce que je sais sur la photographie pour être utile aux personnes que je photographie.

Je suis devenu photographe pour devenir photographe de guerre et un photographe impliqué dans ce que je pensais être des problèmes sociaux critiques. Dès le début, c'était mon objectif.

[La photographie] met un visage humain sur des questions qui, de loin, peuvent apparaître abstraites ou idéologiques ou monumentales dans leur impact global.

Je m'appelais un photographe de guerre. Maintenant, je me considère comme un photographe anti-guerre.

https://fr.wikipedia.org/wiki/James_Nachtwey

Ses oeuvres

Ses derniers livres