Pourquoi parler, à notre époque, de politique fasciste ? A partir d'exemples pris dans de nombreux pays, des Etats-Unis à la Hongrie en passant par l'Inde, la Birmanie, la Russie, la Turquie ou encore la France, Jason Stanley dresse un tableau saisissant des stratégies visant à saper les institutions démocratiques : propagande et théories du complot, défiance à l'égard des intellectuels et des médias, nostalgie pour un passé mythique, opposition entre campagnes et villes cosmopolites, obsession sécuritaire, stigmatisation et criminalisation des minorités ethniques et des pauvres. Rédigé sous le mandat de Donald Trump, dont il a anticipé la fin par bien des aspects, ce livre dévoile les ressorts du fascisme et nous met en garde contre la naïveté consistant à croire qu'il s'agirait d'une histoire révolue.

Les ressorts du fascisme

Certains philosophes sont attirés par le sujet [de la philosophie] via leur intérêt pour la nature et la structure du monde externe à nous. D'autres y sont attirés par un intérêt pour les capacités qui rendent les humains distinctifs dans le monde. Je suis un philosophe de ce dernier genre. Jusqu'à présent, mon travail a été regroupé autour du lien de la connaissance, de la communication et de l'action humaine.

Ce qui peut commencer comme une méthode temporaire pour contourner la discussion raisonnée et le débat pour un objectif politique précieux pourrait très bien finir par saper la confiance requise pour son existence.

Ses oeuvres