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Jean Auvray

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Poésies

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    Jean Auvray

    @jeanAuvray

    Contre une vieille importune Furie aux crins retors, exécrable mégère, Qui te fait tant vomir de poison contre moi, Et troubler la beauté qui me donne la loi Des importuns discours de ta langue légère ? Quel démon envieux tous les jours te suggère Les moyens d'ébranler le roc de notre foi ? Penses-tu que la sainte, en qui seule je crois, Soit infidèle autant que tu es mensongère ? Non, non, vieille sorcière, invente si tu veux, Mille charmes nouveaux pour dissoudre les nœuds Dont Cupidon étreint nos amoureuses âmes : Tu feras lors cesser nos honnêtes ébats, Quand tes yeux cesseront d'allumer aux sabbats Dans le sein des démons des impudiques flammes.

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    Jean Auvray

    @jeanAuvray

    La jalousie Poètes, peintres parlants, que vous sert de nous feindre, Peintres, poètes muets, que vous sert de nous peindre Des feux, des fouets, des fers, des vaisseaux pleins de trous, Des rages, des fureurs, des lieux épouvantables : Pour exprimer l'horreur des enfers effroyables, Est-il enfer semblable à celui des jaloux ? L'aigle de Prométhée, les fouets des Euménides, Les vaisseaux défoncés des folles Danaïdes, D'Ixion abusé les roues et les clous, Les peines de Tantal, de Sisyph, de Phlégie Ne sont que jeux au prix de l'âpre jalousie, Il n'est enfer semblable à celui des jaloux. Si la nuit le jaloux tient sa femme embrassée, Il croit tenant le corps qu'un autre a sa pensée ; Fût-elle à prier Dieu dans l'église à genoux, Si du temps qu'il lui donne elle passe les bornes, Ce Vulcain pense avoir le front tout plein de cornes Et se plonge insensé dans l'enfer des jaloux. Une rare beauté, un accoutrement brave, Une charmante voix, une démarche grave, Un oeil rempli d'attraits, un sourire trop doux, Une gaillarde humeur, une larme aperçue, Un doux accord de luth, une oeillade conçue, Sont les plus grands tourments de l'enfer des jaloux. Ils sont pâles, chagrins, songeards, mélancoliques, Noisifs, capricieux, maussades, fantastiques, Difficiles, hargneux, sauvages, loups-garous, L'esprit toujours porté à quelque horrible songe, Un vautour sans cesser les entrailles leur ronge, Bref, il n'est tel enfer que celui des jaloux. Donc vieillards refroidis, cherchez quelques Médées Pour faire rajeunir vos vieillesses ridées, Et au tripot d'amour mieux assener vos coups, Ou bien, dagues de plomb, votre horoscope preuve Que vous serez bientôt des cocus à l'épreuve Et que vous entrerez dans l'enfer des jaloux. Et vous cabas moisis, vieilles tapissières, Tétins mous, fronts ridés, culs plats, fesses flétries, Yeux pleureux, cheveux gras, pourquoi épousez-vous Ces volages poulains qu'un jeune amour enflamme ? Vous n'êtes que de glace, ils ne sont que de flamme. Entrez, vieilles, entrez dans l'enfer des jaloux.

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    Jean Auvray

    @jeanAuvray

    Ma belle un jour dessus son lit j'approche Ma belle un jour dessus son lit j'approche Qui me baisant là sous moi frétillait Et de ses bras mon col entortillait Comme un Lierre une penchante Roche. Au fort de l'aise et la pâmoison proche Il me sembla que son oeil se fermait, Qu'elle était froide et qu'elle s'endormait Dont courroucé je lui fis ce reproche : Vous dormez donc! Quoi Madame êtes-vous Si peu sensible à des plaisirs si doux? Lors me jetant une oeillade lascive Elle me dit: Non non mon cher désir Je ne dors pas mais j'ai si grand plaisir Que je ne sais si je suis morte ou vive.

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    Jean Auvray

    @jeanAuvray

    Un jaloux Un jour en colère un Jean Cul Reprochait à sa prude femme : Est-il pas vrai, paillarde infâme, Que tu m'as fait cent fois cocu ? Mari, la fureur vous transporte. Confesse donc ou tu es morte. Si je le dis, que ferez-vous ? Je te ferais trancher la tête ! Je ne serais donc pas si bête De le dire en votre courroux.

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    Jean Auvray

    @jeanAuvray

    À Angélique Quand je te caresse, Angélique, Tu dis que ma barbe te pique ; Aimes-tu tant le poil follet ? Baise le trou par où je pète, Et si tu n'en es satisfaite, Fais-toi baiser par mon valet !

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    Jean Auvray

    @jeanAuvray

    À une laide amoureuse Un œil de chat huant, des cheveux serpentins, Une trogne rustique à prendre des copies, Un nez qui au mois d'août distille les roupies. Un rire sardonien à charmer les lutins ; Une bouche en triangle, où comme à ces matins Hors œuvre on voit pousser de longues dents pourries, Une lèvre chancreuse (*) à baiser les Furies, Un front plâtré de fard, un boisseau de tétins Sont tes rares beautés, exécrable Thessale ; Et tu veux que je t'aime, et la flamme loyale De ma belle maîtresse en ton sein étouffer ! Non, non, dans le bordeau (*) vas jouer de ton reste : Tes venimeux baisers me donneraient la peste, Et croirais embrasser une rage d'enfer. * Chancreux : Ulcère, cancer. * Bordeau : Bordel.

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