Jean Simard
@jeanSimard
Curieuse langue française, et prophétique, qui fait commencer l'amour comme la guerre par une déclaration !
Jean Simard
Jean Simard, né en 1916 à Québec et mort le 27 février 2005 à Montréal, est un écrivain, professeur et traducteur québécois, auteur de romans et d'essais.
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Curieuse langue française, et prophétique, qui fait commencer l'amour comme la guerre par une déclaration !
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Est-ce qu'à vivre ensemble, on n'en vient pas à ne plus cerner le merveilleux dans l'amour ? Pour garantir leur amour, peut-être deux amants ne devraient-ils jamais se marier - ni cohabiter, qui sait ?
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L'Antiquité conseille de se connaître, l'Eglise de s'oublier... Ce n'est pas contradictoire : on ne se possède qu'en se quittant, et c'est chez les autres qu'on se découvre.
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Nous sommes des malheureux, il n'y a que ça de vrai !
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Nous passons notre vie à désirer, à désirer surtout ce qui nous fuit et qui ne nous paraît désirable que pour cette seule raison.
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“Rien n'est plus mystérieux que nos raisons d'aimer : qu'est-ce qui motive notre choix ? Qu'est-ce qui dirige nos recherches ? Y a-t-il même des recherches et un choix ? Ou seulement le hasard de l'espièglerie des dieux...”
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On s'aperçoit, chaque jour, qu'il faut cesser de croire à quelque chose ou à quelqu'un ; et cette démolition quotidienne de nos plus chères illusions s'appelle "expérience".
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L'amour est un phénomène d'autosuggestion réciproque unissant deux êtres pour un temps dont la durée ne peut se mesurer qu'à l'aide du calcul des probabilités.
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A chaque être, correspond une forme d'amour spécifique ; son bonheur est de la rencontrer.
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Si quelqu'un une fois pour toutes, était capable de "prouver" l'existence de Dieu, il n'y aurait plus au monde un seul incroyant mais où serait, alors, le mérite des croyants ?
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Entre l'homme et l'animal, il y a cette différence que le premier, ayant reçu l'usage de la parole, peut plaider en vers et en prose, pour les bas instincts qu'il partage avec le second...
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L'homme ne sait rien de l'homme ; presque rien du monde qu'il habite et de l'univers qui l'entoure ; moins que rien de sa provenance et de sa destination.
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Déclarer la guerre n'est pas tout, il faut savoir la faire.
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L'âme et le corps de qui l'on aime, merveilles changeantes et ondoyantes, sont royaumes infinis à explorer.
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En regard du langage parlé, les mots écrits ressemblent un peu à des fruits en conserve, par rapport à des fruits frais.
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C'est la femme qui fait un foyer.
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Les peuples cocardiers méprisent les nations qui n'aiment point faire la guerre.
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La vie mérite-t-elle tant de soins, vaut-elle tout le mal qu'on se donne pour la vivre ?
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Les mots sont des oiseaux sauvages qu'on ne rattrape jamais, une fois lâchés.
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On oublie vite les morts. On oublie très vite, aussi, les circonstances où l'on a été malheureux... Il ne faut pas s'en scandaliser : s'il en était autrement, la vie serait un cauchemar.
@jeanSimard
Les choses que l'on désire assez fort finissent toujours par se produire. C'est ce que les gens, superficiellement, appellent la chance.
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L'amour est une chose merveilleuse, miraculeuse, mais qui a ceci de commun avec le feu : il faut l'entretenir et l'alimenter.
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Croire ce doit, être vouloir croire.
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En ce qu'elle avilit plus qu'elle ne cautérise, la souffrance, c'est le mal !
@jeanSimard
Il y a toutes sortes d'amours et, à l'intérieur de chacun d'entre eux, une infinité de degrés et de paliers, qui s'appellent affection, adoration, attachement, inclination, tendresse, passion et le reste.
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Le passé est bien passé : à le remuer, trouve-t-on autre chose qu'amertume ?
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Qu'est-ce qui peut bien nous garder vivants, lorsqu'il n'y a plus l'amour ?
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Celui à qui la guerre ne fait point horreur, c'est lui le vrai lâche !
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Lorsqu'on craint les hommes, autant devenir leur chef !
@jeanSimard
Les pères emploient les pronoms possessifs à la première personne quand ils ont sujet de se louer de leur rejeton, à la seconde quand celui-ci a commis quelque balourdise.