En moins de 70 heures, trois astronautes seront lancés sur le vol d'Apollo 8 du Cape Kennedy Space Center sur un voyage de recherche pour faire le tour de la lune. Cela impliquera des risques connus de grande ampleur et de risques probables qui n'ont pas été prévus. Apollo 8 compte 5 600 000 pièces et 1,5 million de systèmes, sous-systèmes et assemblages. Avec une fiabilité de 99,9%, nous pourrions nous attendre à 5 600 défauts. D'où l'effort pour la perfection et l'utilisation de la redondance qui caractérisent le programme Apollo.

Chaque accident, aussi mineur, est un échec de l'organisation.

La gestion des risques est un terme plus réaliste que la sécurité. Cela implique que les dangers sont toujours présents, qu'ils doivent être identifiés, analysés, évalués et contrôlés ou rationnellement acceptés.

Columbus ne savait pas où il allait, jusqu'où il se trouvait, ni où il avait été après son retour. Avec Apollo, il n'y a pas un tel manque d'informations. Néanmoins, le vol impliquera des risques de grande ampleur et probablement des risques qui n'ont pas été prévus.

Parmi les principales incitations à améliorer la sécurité, de loin le plus convaincant est celui de l'économie. L'incitation morale, qui est plus évidente après un accident, est plus intense mais est relativement courte.

L'atténuation de l'erreur humaine, que ce soit la conception ou intrinsèquement humaine, continue d'être le problème le plus important confronté à la sécurité aérospatiale.

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