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Jérôme Matin

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Poésies

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    Jérôme Matin

    @jeromeMatin

    Aux fils de Kémèt Nous sommes comme les graines sous le sable Enfouies, Deux millénaires à attendre la pluie. Nous sommes les étoiles prisonnières de la nuit, La lumière fossile d’un passé évanoui. Princes déchus! Soldats sans patrie! Souvenons-nous de Skaka, de Soundiata, d’Aboubakry. Notre mémoire n’est pas morte, Elle est juste endormie. Mais il est des silences plus terribles que des cris. Ne sommes-nous pas filles et fils de kémèt? N’avons-nous pas suffisamment baissé la tête? Les racines attendent-elles que le ciel verse une larme? Elles fendent les entrailles de la terre comme une lame. Au bout de nos lèvres chants et contes oubliés. De poèmes en théorèmes que de savoirs négligés. Souvenons-nous que jadis tous buvaient à nos sources. À la face l’histoire faisons jaillir la vérité. Retournons à nos couleurs, Au naturel de nos corps, Aux tambours qui appellent au souvenir de nos morts. Et toi Ô femme, toi ma reine, mon trésor, Souviens-toi de ton règne, Souviens-toi d’Amanitore.

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    Jérôme Matin

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    Combattre Ô mes ancêtres Ô combien je le sais Noyé d’abîme je ne puis trouver la paix La paix est une guerre qui reprend son souffle Nuage de fumée, exhalaison de soufre Acculés aux murs criblés et fumeux S’éteignent vaillance, sacré et vertueux Des cendres enduisent quelques lambeaux de gloire Que les rires enfantins coloraient d’espoir Ces oiseaux muets, ces sources taries Ces larmes de sang qui feignirent la pluie… Coeur, souffle, tactique et instinct Une fureur nue submerge mon chagrin L’art du combat, poésie frénétique Âme en offrande aux dieux antiques Diamant révélé par la roche fracturée Cerneaux de noix par la coque brisée Combattre S’aligner aux rangs des initiés Combattre D’échapper à un destin léger Combattre D’assouvir le temps carnassier Combattre D’oser le firmament nourricier Combattre D’éroder au temple de nos peurs Combattre Car victoire sans péril nul honneur L’art lutté est empreint de sagesse Sacrilège de s’y livrer et méconnaître ceci Valeureuses Agoji Votre temps est révolu Mais de récits guerriers vous demeurez éternelles Au plus noir de la nuit Sur le chemin du salut Que vos sillons lumineux me soient à jamais fidèles

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    De l’au-delà Ô Mère Je suis une larme au matin de ce jour La rosée qui scintille d’un jardin sans couleur Flocon de bonheur, fonte d’amour Éclat de votre âme, fragment de votre coeur Je suis le hurlement qui se déguise en sourire Un soupir qui s’étiole devant le firmament Ce jour funeste où vous me vîmes disparaître Fit s’abattre l’hiver jusqu’aux tréfonds de votre être Ô Mère Que tendresse fut précieuse dans le creux de vos bras Avant que mon corps ne se confonde à la terre Si les étoiles naissent d’amas de poussière Je suis la lueur qui célèbre vos pas de l’au-delà Le temps n’emprisonne que celui qui le fuit Allez impavide jusqu’à ne plus craindre de la nuit Le ciel peut attendre le crépuscule de vos jours Pour vous rappeler à lui et nous unir pour toujours Ô Mère Gardez-vous des chemins de chimères Des charités fausses et des prêches oiseux Vivez vos années en papillon de couleur Belle de résilience, d’audace et de douceur La grâce illumine le sourire de ma soeur Une brise légère fait danser vos cheveux Mon âme en vous comme un ruisseau silencieux Notre amour ineffable n’a de limites que les cieux Ô Mère Votre fils de l’au-delà

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    J’aime la solitude J’aime la solitude Quand les mots se voilent Quand le silence chérit le murmure des étoiles J’aime la solitude Quand elle m’enveloppe de sa tendresse L’esprit libéré des dictatures de la sagesse J’aime la solitude Elle seule connaît la vérité Aux haillons de fortune, je préfère la nudité J’aime la solitude Mère de renaissance Cousine de l’abandon néanmoins soeur de résilience J’aime la solitude Quand elle m’absout de l’oeil humain Et m’épargne le supplice des molles poignées de main J’aime la solitude Elle renforce mon armure Quand l’amour haineux use de fers souillés J’aime la solitude Celle du voyageur Seul… Mais dont le sourire inonde le monde entier

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    Lorsque l’orage sera passé Lorsque l’orage sera passé La furie L’orgueil Le doute et la douleur Comme le Phoenix de mes cendres je renaîtrai. Je renaîtrai seul, solide, serein, et puissant Libéré des entraves que furent les saisons de mon cœur. Lorsque que l’orage sera passé En regardant mes cicatrices Je me souviendrai du tonnerre et du feu. Lorsque l’orage sera passé Je ferai fi de ces lâches. Aussi souriants puissent-ils paraître Ils n’ont d’homme que le H. Lorsque l’orage sera passé Le chant du Pipiride percera la brume Et les mornes fous dévoileront leur vert flamboyant. Lorsque l’orage sera passé Je passerai le temps qu’il me reste à honorer L’alliance sacré qui réside dans le sourire de mes enfants. Mon essence Mon temple L’écho de mes jours heureux. Par la grâce de mes ancêtres bienveillants Lorsque que l’orage sera passé Puisse la lumière ne jamais me quitter.

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    L’autre moitié de mon âme Vacarme rouge, cité infâme Je marchais en elle, silencieux d’avanie Quand l’univers m’envoya dans sa bonté infinie L’oeuvre ultime de son écrin d’harmonie Ainsi m’apparut l’autre moitié de mon âme Comme souffle le vent entre mornes et ravines Comme s’offre la pluie aux louanges des racines Comme dansent les mots dans la bouche du griot Ainsi m’apparut l’autre moitié de mon âme La face éclairée de nos corps confondus L’immuable de nos forces à nos rires suspendu De nos peaux feuilletées l’esquisse d’un joyau Nos pensées jumelles Nos reflets lumineux Armures de tendresse sous un orage de feu Chacun refuge et rempart de l’autre Si l’amour est combat, que martyr soit nôtre Ainsi m’apparut l’autre moitié de mon âme Par les signes du temps, ma promise, mon aimée Ainsi m’apparut l’autre moitié de mon âme Mes jours s’en furent de grâce parfumés Ainsi puissions-nous partager nos peines Comme le pain rassis les jours de disette Nos rêves insolents les nuits de lunes pleines Et atteindre enfin l’achèvement de notre être

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    L’oeil blessé Un oeil blessé est un signe du temps L’épreuve qui ouvre aux portes du firmament Les étoiles majesté inspirent sans bruit Nos yeux, pourtant, ne les distinguent que la nuit Seule tu errais dans ce désert hurlant Proscrite, soumise à l’érosion des idées Le vent balayait les sables brulants Un tableau abstrait d’horizon vidé Quand ton oeil fut blessé Les clameurs du silence à jamais se turent L’héritière des candaces revêtit ton armure Au réveil de son ka les ténèbres furent chassées Quand ton oeil fut blessé Un royaume de sagesse s’ouvrit sous tes pieds Comme les partitions d’une oeuvre oubliée Qui attendent qu’un regard les délivre du passé Si la nuit s’impose au crépuscule L’aube s’impose à la nuit… Ton oeil déjà gracié de tout jugement L’âme acquise aux énergies des éléments Je te vois arracher ton destin du feu Ainsi ton sourire est un festin pour mes yeux

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    L’écho de nos tambours Entendez gronder les cieux Par-delà les monts brumeux Entendez s’ébranler les assises du monde Le temps se soumettre aux battements des secondes Portez vos regards aux confins de nos terres Régions absconses témoins des millénaires Ce pays science, foi et vérité Ce pays Maât, ordre et équité De l’ombre vinrent ces hommes sangliers Gueules baveuses de pouvoir alléchées D’antiques cités plongèrent dans le brasier Fraudes pieuses Puits asséchés Entendez, sous leurs pas, reliques et ossements La furie de nos pères, ondes et vrombissements L’heure n’est plus aux chants, aux serments et palabres Ce qu’il nous reste de force doit se défaire du vieil arbre Sombre allée qu’une fin sans honneur Que Sekhmet nous guide au-delà de nos peurs L’histoire oubliera hymnes et discours Que nos actes résonnent dans l’écho de nos tambours

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    L’étreinte du figuier maudit Je suis né d’une graine de Ficus Auréa, Ô combien mortel, Le figuier maudit. Peu soucieux de mes penchants criminels, Sur la branche d’un Mahogany je grandis. Mon âme aspire aux vibrations des étoiles, Aux pulsations de la montagne qui rythment les vallées, Aux messages que portent les oiseaux et le vent De ses régions obscures qui protègent leurs secrets. Je l’étreins, le protège et le soutiens de mes forces, Je l’enlace et l’embrasse de ma passion féroce. Le majestueux, l’acajou séculaire. Mais une tragédie se dessine sous le tropique du cancer. Car nul n’échappe aux crocs du destin. D’aucuns penseront que je suis né pour tuer. Me voilà prisonnier de mes propres instincts, Moi, l’étrangleur favori des sorciers, L’allégorie de la mort qui nourrit les vivants, Moi, le parasite conquérant des feuilles putrides, Écarté à jamais du sentier des pénitents. À présent je suis seul et ma douleur est immense, Un trou béant à la place du coeur, Debout sur les restes de mon amour innocent, Le temps qui s’écoule sera ma sentence.

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    Mon amie céleste Quand tu me manques Dans l’innocence d’un jour nouveau Dans le lointain de mes songes, à fleur de peau Le poids de ma solitude égale celui de mon armure Et mon sourire devient masque dans l’hiver morsure. Quand tu me manques comme le soleil manque à la lune Je caresse ma guitare comme le vent sur les dunes Je devine les yeux fermés la courbure de tes reins. Que je m’en veux d’imaginer l’auréole de ton sein. Quand tu me manques j’aime à me souvenir De ce doux frisson né d’un furtif regard Comme si la providence, au détour d’un hasard Nous offrait l’ultime chance de nous unir. Mais si le corps est à la terre ce que l’esprit est au ciel Alors bien plus que mon amour tu es mon amie céleste. Nul besoin de long discours, juste un geste, Un battement de paupières pour un instant solennel. Quand tu me manques je me rappelle qu’intrépide, Quand d’autres fuyaient de peur de tomber dans le vide, Tu sondais les profondeurs de mon âme écorchée D’une si belle attention je n’aurai su me détourner? Pulsions maitrisées. Plume aiguisée. Nul d’autre que toi ne saurait autant m’inspirer? Flamme, ton corps quand tu danses la liberté Enfant de la Mekerra, à l’extrême Sud de la beauté Quand tu me manques je veux boire à satiété A distance nécessaire, à nos actes manqués De là où je suis, dans une infinie pudeur, Je souhaite que se remplissent les cratères de ton cœur. Si le corps est à la terre ce que l’esprit est au ciel Alors bien plus que mon amour tu es mon amie céleste Nul besoin de long discours, juste un geste, Un battement de paupière pour un instant éternel.

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    Petit singe rouge Quand le soleil se cachera derrière l’horizon, Au paroxysme de la furie barbare, Quand les bombes feront trembler les murs de ma maison, Océan d’altruisme, Tu seras mon rempart. Quand la mort embaumera les ruelles de la ville Comme les brumes qui glissent aux matins silencieux, Quand je perdrai l’innocence à l’heure du couvre-feu Toi et moi nous voyagerons immobiles. Quand je foulerai ma terre de sang Maculée, Quand je tairai le nom de ma maîtresse Egorgée, Le soir, dans mon lit, ton front sur ma joue, Tes bras frêles protègeront mon cou. Nous nous laisserons happer par les mâchoires du temps, Dévorer par la saison des linceuls volants. Deux fleurs tropicales dans un désert boréal, Nous pousserons l’ataraxie jusqu’au degré transcendantal. Quand les pages de mon recueil viendront à s’achever Je n’aurai pour toi que tendres pensées. Mes forces, mon souffle et mon allant consacrés À combattre les démons qui hanteront mon passé. Quand sous d’autres latitudes je me ferai ambassade Étouffant mon désarroi par un éclat de façade, Je songerai à ton sourire figé dans ma mémoire Comme l’empreinte de la lune au coeur d’une nuit noire. Petit singe rouge aux câlins magiques, Tant de larmes tu essuieras… Tant de rire tu partageras… Aussi vrai que tu ne me mentiras jamais, Tu seras le gardien de mes rêves et secrets. Comme la promesse d’un retour je te laisserai derrière moi Et ma mère pourra me voir et me sentir à travers toi. À l’amour que tu me porteras, À son reflet dans mes yeux, À mon doudou, À mon sauveur, À mon ami le plus précieux.

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    Un nouvel élan Il est des couleurs dans le firmament, Aux aurores d’un jour précieux Le dessein des cieux, Aux êtres inspirés La promesse d’un nouvel élan Comment, murée, pourrais-tu en rendre grâce? Noyée dans les méandres d’un pâle quotidien, L’œil figé dans le reflet de la glace, Le destin des tiens dans le creux de ta main. Ce sourire, Ce masque, Cet excès de bienveillance… À se nourrir du bonheur de l’autre on en oublie d’être heureux. Ce regard, Ce mensonge, Quel est ce mal qui te ronge? À trop enfouir ses secrets le réel devient poreux. La rivière n’attend pas que le vent creuse son nid, Elle défie le temps, la roche, l’horizon et le vide. Tu es de celles qui bâtissent, Héritière des candaces, De celles qui se relèvent quand la vie les terrasse. Tant de montagnes à gravir et de larmes à verser… Tant de torrents à franchir et de chaînes à briser… Toi, qui ne savoure que l’instant de solitude, Puisses-tu emprunter le sentier de la plénitude, Sentir la chaleur et la tendresse d’un corps aimant, D’un regard amoureux Le feu ardent. Gardien des messages que porte le vent, L’oiseau, même en cage, ne saurait chanter faux. La nature l’a ainsi fait, nul doute ne l’habite. Puisses-tu un jour trouver la paix, L’amour que tu mérites

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    Jérôme Matin

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    Une femme Une femme Un trésor Un vœu exhaussé Par le souffle de la providence Un secret chuchoté Je n’ai jamais connu ses bras La tendresse dans son geste Je ne sais d’elle que sa voix et sa beauté céleste Dans un rictus Unifiées Les deux rives de la méditerranée Et l’orient cristallisé dans un sourire luminescent. Dans son œuvre le créateur s’est surpassé Ce jour qui a vu naître celle qui occupe mes pensées. Mon inspiration Une femme Qui malgré les morsures du passé Ne saurait de tristesse se laisser submerger Ne saurait s’interdire la liberté de penser Ce qu’elle est Grâce Ce qu’elle est Force Ce qu’elle est Passion féroce Ce qu’elle est rouge lueur Crépusculaire douceur Et ces hommes Tous secrètement amoureux En est-il un seul capable de dompter le feu? Précieuse est la pierre nullement parce que taillée Elle l’est dans son essence Pureté des temps premiers Une femme Un regard Un sourire Une larme Ce n’est qu’à ses pieds que je veux déposer les armes Brisée, ma forteresse sous le poids de la raison Ce n’est qu’à ses côtés que j’entre en rémission Une femme Un refuge Volcan endormi La vie coule en elle comme une source chaude Que j’aimerai de ses entrailles entendre le cri

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