Combien de temps vivons-nous dans les fictions de notre passé? Et comment convaincre quelqu'un que qui nous écrivons n'est pas nécessairement qui nous sommes?

Quand j'admire un écrivain, c'est pour la palette reconnaissable - le minimalisme de Hemingway, le dialogue, ces scènes de bar isolées. Mais avec chaque histoire ou roman, il me montre quelque chose de différent dans le cadre qu'il a construit - comme remarquer qu'il y a une chaise dans le coin que je n'ai pas vu dans une autre histoire.

Nick Flynn est un autre écrivain que j'admire - ses sections fragmentées, son espièglerie avec le genre, son urgence. La palette de son travail est son style, une voix qui est singulière, et c'est ce que je pense que les écrivains devraient s'efforcer, d'avoir un style et une voix qui ne sont que la leur.

Il y a un moment dans les gardiens de Sarah Manguso quand elle écrit: "J'essaie de ne rien inventer, et j'échoue à chaque fois." Je suis étourdi quand je tombe sur des lignes comme ça - lorsque l'écrivain fait non seulement un méta-mouvement, mais un qui trouble la vérité et la fiction, la nature du genre lui-même.

Cela a été très choquant pour moi de rester en public et de lire sur moi-même et ma fille et son père. J'ai l'impression de lire l'histoire de quelqu'un d'autre, et j'ai l'impression d'avoir perdu quelque chose aussi, dans l'écriture de soi, comme si je me tenais debout et que je me lis, en tant qu'étranger, à d'autres étrangers.

Un de mes amis qui écrit des romans dit qu'une fois le livre publié, c'est une chose distincte de vous; il devient le sien. Je ressens cela quand je lis - et cela s'applique également à l'expérience de la lecture de mon travail en public. Les essais sont une barrière entre moi et le public, et cela ressemble à un acte de disparition. POOF! Je suis parti et la femme que j'ai créée sur la page émerge.

J'aime penser au genre, à l'essai ou aux mémoires, autant que j'aime écrire dans ses paramètres fluides. Et l'enseignement me permet d'y penser, de l'articuler et de l'explorer.

Autrement dit, Meta-Writing est une écriture qui est consciente de soi, auto-réflexive et consciente de elle-même comme un artifice. L'écrivain sait qu'elle écrit, et elle sait qu'il y a un lecteur, qui remonte à l'adresse souvent utilisée de Montaigne "cher lecteur", ou sa brève introduction à Essais: "au lecteur". Cela peut être fait d'une multitude de façons.

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