Tommy Carver, fils de métayer dans une petite bourgade de l'Oklahoma, est un jeune homme colérique et rebelle. Mais une fureur comme celle de Tommy a ses raisons. Sa relation contrariée avec Donna, pour commencer. Dotée d'une beauté surnaturelle, animée d'une passion explosive, elle est la fille d'un riche agriculteur que Tommy déteste presque autant que son propre père. Et comme tout le monde le sait, les histoires d'amants maudits finissent toujours mal.

Cropper's Cabin

Coupable d'homicide involontaire et libéré de justesse par l'armée, David "Bugs" McKenna semble incapable de faire le bon choix au bon moment. Lorsqu'il atterrit dans la bourgade de Ragtown, Texas, les choses semblent pourtant s'arranger pour Bugs. Il obtient son premier emploi depuis des années en tant qu'agent de sécurité de l'hôtel Hanlon. Mais il doit désormais une faveur au shérif adjoint Lou Ford...

Un classique de Jim Thompson dans lequel on retrouve le terrifiant homme de loi de L'Assassin qui est en moi.

Ville sans loi

Dusty est groom dans un hôtel d'une petite ville, le Manton, en vue de payer ses études. L'arrivée de Marcia Hillis, femme séduisante plus âgée que lui, va complètement bouleverser sa routine. Car Marcia lui rappelle une autre femme, dont l'attitude à son égard a laissé une blessure à vif. Bien sûr, le trouble de Dusty n'échappe pas à Marcia, qui ne va pas se priver d'essayer d'en profiter. Mais le Manton est un hôtel convenable, où les grooms doivent rester à leur place. En outre, un petit gangster local joue un drôle de jeu...

Une jolie poupée

Qu'a-t-il bien pu arriver à Clinton Brown pour qu'il picole comme un trou, ironise avec tant de férocité, et torture à ce point son entourage de son humour sans pitié ? La guerre est passée par là bien sûr, mais cela suffit-il à tout justifier alors qu'il en est revenu et qu'on lui a trouvé une bonne place ? Journaliste, ce n'est pas si mal. Il est beau gosse et les femmes le recherchent. L'alcool, s'il lui brouille la mémoire, ne lui ôte rien de son charme. Est-il si mauvais ? A-t-il réellement fait brûler vive son épouse ? C'est pourtant lui qui a jeté cette autre femme en pâture à des chiens. Pourquoi personne ne le croit-il lorsqu'il ricane et s'accuse d'autres meurtres ?

Monsieur zéro

" Je m'appelle Nick Corey. Je suis le sherif d'un patelin habité par des soûlauds, des fornicateurs, des incestueux, des feignasses et des salopiaux de tout acabit. Mon épouse me hait, ma maîtresse m'épuise et la seule femme que j'aime me snobe. Enfin, j'ai une vague idée que tous les coups de pied qui se distribuent dans ce bas monde, c'est mon postère qui les reçoit. Et bien, les gars, ça va cesser. Je ne sais pas comment, mais cet enfer va cesser. "Shérif de Pottsville, village de 1 275 âmes, Nick Corey a tout pour être heureux : un logement de fonction, une maîtresse et surtout un travail qui ne l'accable pas trop car il évite de se mêler des affaires des autres. Bien sûr, cette routine ne va pas sans quelques ennuis : son mandat arrive à terme et son concurrent a de fortes chances d'emporter les prochaines élections. Et puis, même les petits maquereaux du coin en viennent à lui manquer de respect. Aussi Corey trouve-t-il qu'il est grand temps de faire le ménage, à commencer par tous ceux-là. Grâce à l'humour qui porte le livre, la roublardise de Corey lui vaut la sympathie du lecteur qu'il manipule à l'instar des autres personnages. Pourquoi Jim Thompson n'eut-il pas plus de reconnaissance littéraire, cela reste un mystère à la lecture de "1 275 âmes", l'un des meilleurs romans noirs jamais édités.

1275 âmes

Une combine en or

"Une combine en or" est un roman dans la veine froide et brutale de "Nuit de fureur" ou de "Un chouette petit lot". Toddy Kent ne se distingue guère des autres anti-héros de Thompson, avec son goût pour les petites escroqueries qui semble provenir non pas tellement d'une rapacité quelconque mais plutôt d'une impulsion vers l'autopunition. Sa dégradation est exacerbée par une femme alcoolique et abusive, la même femme-putain qui reviendra si souvent. Pour le reste, il y a la description incisive d'un trafic d'or, un bref et violent séjour au Mexique, et - pour la bonne mesure - un chien qui parle." (Geoffrey O'Brien, "Les Thompson inédits" , Polar, n°27)

" La fumée et les gaz d'échappement  entraient à flots par le plancher. La voiture tremblait sous les cognements du moteur. Mom se tourna vers moi, l'air furieux : " tout de même, Jimmie ! Qu'est ce qui t'arrive ? Cette voiture est sur le point de tomber en ruines, nous sommes pratiquement sans le sou, nous avons la moitié des  Etats-Unis à traverser  et...et... et te voilà qui rigoles ! Tu trouves donc ça drôle ? Qu'est-ce qui te prend ? Je n'sais pas, fis-je, c'est sans doute que je ne vois rien d'autre à faire ".

La jeunesse chaotique  de Jim Thompson, Chasseur d'hôtel, poseur de pipelines, trimardeur, employé de morgue, journaliste et bootlegger, écrivain enfin, racontée par lui-même.

Vaurien

Dans de nombreux livres que j'ai lus, l'écrivain semble se détraquer à chaque fois qu'il atteint un point culminant. Il commencera à laisser de côté la ponctuation et à faire passer ses mots ensemble et babiller sur les étoiles clignotant et s'enfonçant dans une mer profonde sans rêve. Et vous ne pouvez pas déterminer si le héros pose sa fille ou une pierre angulaire. Je suppose que ce genre de merde est censé être des trucs assez profonds - beaucoup de critiques de livres en mangent, je le remarque. Mais comme je le vois, l'écrivain est tout simplement trop paresseux pour faire son travail. Et je ne suis pas paresseux, quoi que je sois. Je vais tout vous dire.

Une mauvaise herbe est une plante hors de propos.

Je ne dis pas que tu es un menteur, car ce ne serait pas poli. Mais je vais vous dire ceci, madame. Si j'aimais les menteurs, je vous serre dans ses bras à mort.

Il n'y a qu'une seule intrigue n'est pas ce qu'ils semblent.

Nous vivons dans un gamin drôle, une civilisation particulière. La police y joue des escrocs et les escrocs font du devoir de police. Les politiciens sont des prédicateurs et les prédicateurs sont des politiciens. Les collectionneurs d'impôts collectent pour eux-mêmes. Les mauvaises personnes veulent que nous ayons plus de pâte, et les bonnes personnes se battent pour nous le garder. Ce n'est pas bon pour nous, sachez ce que je veux dire? Si nous avions tout ce que nous voulions manger, nous mangerions trop. Nous aurions de l'inflation dans l'industrie du papier hygiénique. C'est comme ça que je comprends. C'est à peu près la taille de certains des arguments que j'ai entendus.

Je lui ai dit que le monde était plein de gens sympas. J'aurais détesté pour essayer de le prouver, mais je l'ai dit de toute façon.

Il y a des choses qui doivent être oubliées si vous voulez continuer à vivre.

Papa a toujours dit qu'il avait suffisamment de mal à trier la fiction des soi-disant faits, sans lire de fiction. Il a toujours dit que la science était déjà trop boueuse sans essayer de le faire parcourir la religion. Il a dit ces choses, mais il a également dit que la science elle-même pourrait être une religion, qu'un large esprit était toujours en danger de devenir étroit.

J'avais poursuivi les femmes toute ma vie, ne faisant pas attention au fait que tout ce qui a une queue à une extrémité a des dents à l'autre, et maintenant je me faisais chomper.

Il existe trente-deux façons d'écrire une histoire, et j'ai utilisé tout le monde, mais il n'y a qu'une seule intrigue - les choses ne sont pas comme elles semblent.

Je l'ai embrassée, un long baiser dur. Parce que bébé ne le savait pas, mais bébé était mort, et d'une certaine manière, je n'aurais pas pu l'aimer davantage.

Si nous avions tous tout ce que nous voulions manger, nous serions trop merdiques. Nous aurions de l'inflation dans l'industrie du papier hygiénique.

Vous allez dans le bureau et prenez un livre ou deux dans les étagères. Vous lisez quelques lignes, comme votre vie dépendait de la lecture. Mais vous savez que votre vie ne dépend de rien qui a du sens, et vous vous demandez où dans l'enfer vous avez l'idée qu'il a fait; Et vous commencez à avoir mal.

Vous avez pour toujours; Et en quelque sorte, vous ne pouvez pas en faire grand-chose. Vous avez pour toujours; Et c'est un mile de large et un pouce de profondeur et plein d'alligators.

Lorsque la vie atteint une crise, la concentration de l'homme se rétrécit. […] Le monde devient un stade de préoccupation immédiate, sans l'illusion.

Ce qui sent bon dans le magasin peut puant dans le ragoût.

Vous ne pouvez pas tamponner sur les cors d'un homme quand il a les pieds coupés.

Puis il rit et elle a ri. Et tremblant avec le mouvement du train, le mort semblait aussi rire.

Si le bon Seigneur a fait une erreur en nous, les gens, nous nous donnons envie de vivre quand nous avons la moindre excuse pour cela.

Je l'ai regardée, les cheveux se sont répandus sur les oreillers et la chaleur de son corps réchauffant le mien. Et je pensais, Dieu-Dang, si ce n'est pas une façon d'être au lit avec une jolie femme. Vous vous disputez tous les deux sur le meurtre et que vous menacez les uns les autres, lorsque vous êtes censé être amoureux et que vous pourriez faire quelque chose d'assez sympa. Et puis j'ai pensé, eh bien, peut-être que ce n'est pas si étrange après tout. C'est peut-être comme ça avec la plupart des gens, tout le monde fait à peu près la même chose, sauf d'une manière différente. Et tout le temps ils tiennent le paradis entre leurs mains.

J'ai découvert il y a longtemps que l'endroit où la loi était susceptible d'être maltraitée est le plus dans un palais de justice.

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