Milieu des années 50... Une famille new-yorkaise embarque à bord du Casparia, un paquebot de luxe, direction Gênes, puis l'île d'Elbe. L'idéaliste Murray Murdoch rêve d'y faire fortune en se lançant dans le commerce de la tourmaline bleue, une pierre semi-précieuse.... 1999, Ollie, son plus jeune fils, revient, raconte et se souvient : des jeux ininterrompus avec ses frères au coeur de ce petit paradis méditerranéen, de ce vieil anglais spécialiste de Napoléon, de sa mère Claire et de la jeune Adriana Nardi, une beauté insulaire, auquel Murray ne semble pas indifférent. Jusqu'à la mystérieuse disparition de cette dernière et les soupçons qui pèsent à présent sur Murdoch, au point d'anéantir son propre clan.

Tourmaline

Le pauvre vieux Tom, narrateur de cette histoire, raconte sa longue vie d'homme marié avec une femme - la Parmacheene Belle, nom d'une mouche artificielle employée par les pêcheurs d'autrefois - qui vient de mourir. Ulcéré par tous ses souvenirs, il s'enfuit au cours de la cérémonie funèbre, rentre chez lui et, s'emportant contre son fils idiot, croit le tuer quand il soupçonne qu'il n'en est pas le père, mais que celui-ci est son meilleur ami Gibble qui a tout manigancé. Il part à l'aventure et rencontre une jeune délurée, dite la sirène ou la racoleuse, qui semble fuir quelque chose, elle aussi ; ils errent à travers le pays, séjournent d'abord dans une métropole, en sous-sol, puis dans une station balnéaire, où la sirène finit par se noyer, rejoignant ainsi son élément. Le vieux pêcheur à la ligne s'en retourne chez lui. Son fils idiot n'est pas mort et l'attend à la maison, mais comment communiquer avec lui... ?Par son histoire, son atmosphère, son ton, son rythme et surtout sa langue - où une certaine affectation s'émaille de surprenantes impropriétés -, voici un premier roman des plus étranges. L'auteur, on le sent, a assimilé l'anglais classique aussi bien que les principes de la modernité littéraire. Joanna Scott : une écriture fière.

La mouche la plus belle

C'est la première fois que Timi Johnston, décoratrice de talent, rencontre un homme de la trempe de Don Ricardo. Le regard bleu acier, arrogant et hautain, il la fascine et l'exaspère à la fois. Engagée pour travailler sous ses ordres sur un projet de développement immobilier au Mexique, elle se retrouve chez lui, dans sa merveilleuse demeure au bord du Pacifique. Instinctivement, Timi pressent le danger. Elle devrait se hâter de terminer sa tâche et retourner chez elle. Trop tard ! Bien malgré elle, la voilà éprise de Ricardo dont le milieu et la fortune dressent entre elle et lui d'insurmontables obstacles.

La magie d'un soir

Les critiques essaient de mettre les bouffonneries de la vie d'un écrivain avec les bouffonneries dans la fiction. Même le jeu verbal satirique est trop souvent lu et admiré comme une expression autobiographique. Et grâce aux expositions démocratiques du Web, il est plus facile que jamais de documenter les expériences privées et de divulguer les secrets les plus intimes.

Il y a un point que je me suis fixé, et c'est un point arbitraire, quand je pense que peu importe, je vais terminer ce livre. Et c'est là que j'arrive à la page 100. Je dois le voir.

Si les règles d'une langue sont suivies, les mots ont généralement un sens. Mais ces règles mêmes peuvent susciter l'impulsion pour se rebeller. Nous sommes obligés de continuer à essayer de transmettre un sens à travers des phrases correctes. Après un certain temps, la rigidité du bon soldat de la prose polie peut commencer à sembler terne, et il devient plus difficile de résister à la tentation des bêtises.

Bien qu'il puisse être agréable de se déplacer rapidement à travers une œuvre de fiction, il y a une sorte de plaisir différente à avoir dans la persistance, en retour en arrière, en relisant la même page.

Que l'art soit défini comme une représentation ou une réponse à la réalité, il exige un engagement intense avec des choses que nous n'avons pas réussi à comprendre pleinement.

L'écriture qui flirte avec incohérence peut tout aussi facilement patauger que l'écriture caractérisée par la simplicité et le sang-froid. Il n'y a pas de formule fiable pour l'originalité, et les stratégies qui se distinguent comme innovantes dans leur première incarnation peuvent rapidement devenir périmées entre les mains d'artistes moindres.

Comme les enfants le savent, il y a beaucoup de plaisir dans les bêtises. Nous ne cessons jamais de gagner à rester flexibles, ouverts et réactifs, même au milieu de la confusion.

En tant que divertissement, la fiction peut offrir un soulagement momentané du stress de la réalité.

Des œuvres littéraires complexes exigent un effort du lecteur qui devient plus difficile à justifier, étant donné les pressions de puits ou de swim pour fabriquer des produits rentables pour un marché mondial.

Les masques sont merveilleusement paradoxaux de cette manière: bien qu'ils puissent cacher la réalité physique, ils peuvent nous montrer comment une personne veut être vue.

Comme il serait merveilleux de disperser des mots alors qu'ils se lèvent dans la conscience, de les laisser mentir là où ils tombent.

Dans la célébration en cours qu'est la littérature, on nous demande de nous imaginer comme d'autres moi, pour le meilleur ou pour le pire.

Lorsque nous lisons sur la lecture, nous pouvons partager une expérience qui est généralement maintenue privée. Des descriptions incisives de la lecture nous aident à comprendre ce qui se passe lorsque nos yeux se déplacent à travers les mots sur la page.

Je pense qu'il doit y avoir une certaine improvisation car j'écris, ce qui signifie que toute idée ou tout engagement envers un projet est risqué. Cela implique du temps; Cela implique de rassembler du matériel, et parfois cela ne fonctionne tout simplement pas. Parfois c'est le cas. Au début d'un projet, je ne peux pas dire s'il cliquera ou non.

Mes deux premiers livres, j'étais très proche de mon personnage principal, coincé dans leur tête. Et puis avec «Arrogance», j'ai fait irruption dans de nombreuses voix différentes. Je présente de nombreux personnages différents, ce qui m'a aidé à développer une confiance pour se déplacer entre différents personnages, entre différentes voix.

Il y a beaucoup d'écrivains, passés et présents, de Shakespeare à Henry James à Lydia Davis, qui testent les limites de la cohérence et mettent la pression sur les notions actuelles de méthodes narratives accessibles (et acceptables). Pour prospérer et changer et grandir, tout art a besoin de ce type de pression.

Vladimir Nabokov sur «somb house» ou Henry James sur «la maison des sept pignons» prouve que la lecture peut être un sujet passionnant en soi, plein de rencontres passionnées, de jugements contradictoires, de découvertes frappantes et de renversements inattendus.

Out of Africa", le deuxième livre de Dinesen, est une histoire d'amour, mais pas celle dépeinte par Streep et Redford dans le film. Les mémoires portent sur l'amour de Dinesen pour l'Afrique de l'Est - les cultures, les paysages, les animaux. Le sentiment qui imprègne le livre est la révérence.

Je ne pense pas que Donald Barthelme aurait déranger d'être appelé un écrivain déroutant. La confusion était un sujet préféré pour lui dans ses essais et critiques, et il est promulgué dans sa fiction dans un méli-mélo de incongruités vertigineuses.

Je suis vraiment tellement plus dénudé! Écrire de la fiction, c'est comme organiser des meubles dans une pièce sombre. Je ne vois pas ce que je fais. Je tâtonne pour les bons mots. Je me cogne contre les mauvais mots et je trébuche et met mon orteil et je maudis et continue d'essayer de deviner ce qui appartient à l'espace.

Avec une absorption de pruriement et un risque minimal, nous pouvons faire semblant de faire l'objet de l'article principal sur la première page de la section de style de notre journal local aussi longtemps qu'il faut pour terminer notre café du matin.

Les meilleurs menteurs se trouvent avec leurs yeux plutôt qu'avec leurs mots. Cela pourrait désavantager les écrivains.

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