C'est l'inquiétude face aux changements climatiques qui a incité Matt Hern, Am Johal et le bédéiste de réputation internationale Joe Sacco à entreprendre un road trip partant de la très progressiste et écologique Vancouver pour se rendre au cour des champs de sables bitumineux du nord-ouest du Canada. Leur projet ? Aller à la rencontre des gens qui vivent de l'extraction de la ressource naturelle réputée la plus polluante de la planète et des hommes et femmes qui sont aux premières loges du désastre écologique qu'elle provoque. 

Mêlant le carnet de voyage, l'analyse politique et la théorie écologiste, Réchauffement planétaire et douceur de vivre dévoile avec finesse les impacts des changements climatiques sur les diverses communautés qui peuplent un territoire colonisé par l'industrie. Au fil de ce périple, il apparaît manifeste que toute écologie doit partir d'un processus de décolonisation, et chercher une nouvelle façon d'être dans le monde, quelque chose comme ce que Kojève appelait la « douceur de vivre ».

Réchauffement planétaire et douceur de vivre

Si vous étiez au New Morning (à Paris) le 1er juin 1989 au concert des Miracle Workers, groupe grunge de Portland, vous avez pu croiser Joe Sacco, voire même lui acheter un tee-shirt. A défaut, vous pourrez découvrir dans ce livre le reportage de la tournée. Si vous avez vécu en Suisse ou à Berlin la décennie suivante, vous avez certainement vu les affiches de concerts ou pochettes de disques que Joe Sacco a réalisé à cette période. Si ce n'est pas le cas, vous allez pouvoir vous rattraper en lisant But I like it. Vous saurez alors tout sur le monde du rock, les rock stars vieillissantes, les chanteurs engagés, les groupies, les roadies, et bien sûr, le grand amour de Joe Sacco : The Rolling Stones. Divisé en 4 faces, comme un double LP, But I like it alterne reportages, BD humoristiques et illustrations, le tout commenté avec énormément d'humour par l'auteur lui même.

But I like it - (Le Rock et moi)

Lors de son premier voyage à Sarajevo en 1995, Joe Sacco fait la connaissance de Neven - un jeune serbo-bosniaque - qui devient bientôt son fixer attitré pendant le conflit en ex-Yougoslavie. Par ce terme (parfois traduit en français par le mot « fixeur ») on désigne le guide-interprète-chauffeur-négociateur devenu l'auxiliaire indispensable de tout journaliste de terrain qui couvre un conflit majeur. Entre Sacco et Neven s'établit bientôt une relation intense, rythmée par des demandes d'argent, des élans d'amitié sincère et, surtout, par de longs monologues où l'ancien baroudeur livre au reporter fraichement débar-qué sa vérité sur une guerre qui va bientôt s'achever. The Fixer est avant tout un livre sur Neven et sur sa vision du monde. Ses contrevérités et ses omissions sont le point de départ d'une analyse des réactions de la société bosniaque face aux traumatismes de la guerre et, plus encore, face à l'après-guerre qui se prépare ; Joe Sacco ajoute ainsi une dimension supplémentaire à son remarquable travail d'investigation sur la guerre en ex-Yougoslavie et achève, comme l'a écrit Edward Saïd, un « véritable travail politique et esthétique d'une extraordinaire originalité ».
Cette édition de The Fixer est précédée d'un texte de Joe Sacco qui retrace la genèse du livre à travers des extraits commentés de ses carnets, et suivie d'une interview inédite de Neven. Les notes de Sacco sur les personnages et les lieux , enrichies de dessins et de photographies, contri-buent à fournir au lecteur un éclairage complet sur l'oeuvre et les circonstances de sa création.

The fixer

La bataille de la Somme désigne une confrontation opposant les Britanniques et les Français aux Allemands durant la Première Guerre mondiale, dont ce fut l'une des batailles les plus sanglantes. La première journée de cette bataille, le 1er juillet 1916, détient le triste record de la journée la plus sanglante pour l'armée britannique, avec 58 000 victimes dont 19 240 morts. La bataille prit fin le 18 novembre 1916, avec parmi les belligérants environ 1 060 000 victimes, dont environ 442 000 morts ou disparus. Joe Sacco a voulu raconter cette terrible journée dans une fresque de plus de 7 mètres de long. Ce livre panorama est accompagné d'un livret écrit par l'historien américain Adam Hochschild qui explique heure par heure le déroulement de cette journée historique. Il est rédigé en Français et en Allemand.

La grande guerre ; le premier jour de la bataille de la Somme

Palestine

In late 1995 and early 1996, cartoonist/reporter Joe Sacco travelled four times to Gorazde, a UN-designated safe area during the Bosnian War, which had teetered on the brink of obliteration for three and a half years. 

Still surrounded by Bosnian Serb forces, the mainly Muslim people of Gorazde had endured heavy attacks and severe privation to hang on to their town while the rest of Eastern Bosnia was brutally 'cleansed' of its non-Serb population. But as much as Safe Area Gorazde is an account of a terrible siege, it presents a snapshot of people who were slowly letting themselves believe that a war was ending and that they had survived. 

Since it was first published in 2000, Safe Area Gorazde has been recognized as one of the absolute classics of graphic non-fiction. We are delighted to publish it in the UK for the first time, to stand beside Joe Sacco's other books on the Cape list - Palestine, The Fixer and Notes from a Defeatist.

Safe area gorazde

Suite de Palestine, une nation occupée, ce livre a été écrit après les accords de paix d'Oslo et la création de l'Autorité nationale palestinienne. Joe Sacco y montre l'impuissance de celle-ci face au refus d'Israël de tenir sa parole et d'engager le processus menant à un véritable Etat de Palestine. Six ans plus tard, la situation non seulement n'a pas progressé, mais a même empiré. Les indignations de l'auteur sont malheureusement toujours d'actualité.

Palestine: dans la bande de Gaza

In The Fixer Joe Sacco returns to Bosnia, the setting for his first masterpiece, Safe Area Gorazde. In 2001 he went back to Sarajevo to meet up with his old 'fixer', an army veteran called Neven who, for the right price, could arrange anything for the visiting journalist. Sacco gradually realized that Neven's own story - a microcosm of the Balkan conflict itself - might be the most compelling of all. Through Neven, Sacco tells the story of the warlords and gangsters who ran the country during the war, but all the time he - and the reader - never know whether Neven is telling the truth.

The fixer ; a story from Sarajevo

Je n'aime pas simplement voyager pendant une courte période. Je l'ai déjà fait, car parfois vous travaillez pour des magazines et ils ont un budget, et si vous travaillez pour eux, ils veulent quelque chose d'ici un certain temps.

Regardez à l'intérieur, sans la validation de quelqu'un d'autre, comprenez que vous êtes précieux, talentueux, unique et digne.

Le fait de ne pas méditer le matin augmente la probabilité de chaos tout au long de la journée.

Il est devenu clair pour moi que je devais le pousser vers une manière plus représentative de dessin.

Je préfère aller dans un endroit et passer quelques mois, apprendre à le connaître, apprendre les gens.

Ne laissez pas vos excuses empêcher de réaliser vos rêves

Je pense que je suis généralement un bon auditeur de toute façon.

Avec les bandes dessinées, vous pouvez mettre des informations intéressantes et solides dans un format assez agréable au goût.

Profitez de ce que vous avez, vivez dans l'instant, concentrez-vous sur les choses que vous pouvez changer et ignorez le reste.

Et je pense que je trouve, je connais beaucoup de gens autour, dans différentes villes, et donc ce n'est pas - cela peut sembler étrange - mais ce n'est pas si difficile de dire au revoir, parce que je sais qu'il y a d'autres personnes où je vais . Je peux en quelque sorte m'intégrer dans beaucoup d'endroits.

Et, à certains égards, j'aime voyager, à d'autres, j'en ai marre de toute cette idée.

Si pas maintenant, alors quand? Oh je peux toujours le faire demain. Malheureusement, il n'y a pas de vie de Tomorrows.

Quand j'étais là-bas, quelque chose a cliqué dans ma tête; Je me suis retrouvé à interviewer des gens, à rechercher des faits et des chiffres. Plus tard, je suis devenu beaucoup plus conscient de ce que je faisais.

J'interviewerai BigWigs si j'en ai l'occasion, mais vous êtes rarement surpris par les gens au pouvoir - vous devez vous rapprocher terriblement pour obtenir quoi que ce soit de nouveau.

Soyez humble et reconnaissant pour ce que vous avez et l'univers récompensera votre gratitude.

Oh, c'est essentiel. Je veux dire, vous devez - si j'écris sur le Moyen-Orient, je dois y aller, et si possible, restez assez longtemps pour avoir un vrai sentiment pour ce qui se passe.

Quand je suis allé en Bosnie, j'étais là pour raconter l'histoire de quelqu'un d'autre et j'étais plus méthodique.

Rien n'est aussi satisfaisant et épuisant que l'enseignement.

Je pense que tout journaliste qui passe du temps dans un endroit se rend compte qu'il y a beaucoup d'histoires au-delà de leur histoire principale. Vous rencontrez tant de gens intéressants et avez toutes sortes d'expériences.

C'est formidable d'être introspectif, l'auto-analyse peut être utile, mais seulement si elle entraîne une action.

Soyez content de qui vous êtes, où vous êtes, car c'est le chemin.

J'essaie de poser des questions visuelles. Je vais demander ce que quelqu'un portait, si cela semble pertinent. Si possible, je marcherai sur le même terrain qu'ils représentent. Bien sûr, je ne peux jamais l'obtenir précisément tel qu'il était.

Ne soyez pas indifférent lorsque l'opportunité frappe à la porte, il suffit de l'inviter

Robert Crumb a une influence sur la façon dont je dessine, mais pas sur le sujet que je prends ou mon approche. Une chose que j'aime chez Crumb, c'est qu'il a chronique son âge, son temps, et je pense que c'est ce que les artistes devraient faire.

Chérissez votre santé, votre famille, vos amis et votre vocation car aucune de ces choses n'est permanente.

Je souhaite que ma capacité de raison se traduise toujours en action, mais ce n'est pas le cas.

Il y a probablement une autre histoire sur la Bosnie que j'aimerais faire, car j'ai passé pas mal de temps du côté serbe des lignes, ce qui n'est pas apparent dans les autres livres.

Je ne suis pas un bon touriste, je n'aime pas le tourisme.

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