Ce recueil est composé de douze nouvelles publiées au cours des années 1930 et 1940, dans un large choix de magazines : depuis des revues littéraires confidentielles de gauche jusqu'aux périodiques de luxe à gros tirage, en passant par des quotidiens nationaux. Ces textes étonneront sans aucun doute les lecteurs qui ne connaissent que l'ouvre de Cheever postérieure à 1947. Loin des banlieues cossues de la côte Est des États-Unis qui constituent le cadre de Déjeuner de famille et du Ver dans la pomme (publiés en 2007 et 2008 aux Éditions Joëlle Losfeld), l'auteur nous plonge au cour d'une Amérique en pleine dépression, où vivent chômeurs, parieurs et plus généralement représentants d'une société en mal d'espoirs. Ces histoires (les premières qu'il a écrites) portent la marque incontestable de celui que beaucoup considèrent comme le grand maître de la nouvelle.

L'homme de ses rêves

Ce recueil, paru aux Etats-Unis en 1994, est composé de douze nouvelles qui ont été publiées, entre les années 30 et 40, dans un large panel de magazines qui va d'obscurs revues littéraires de gauche, en passant par les quotidiens The New Republic et The Atlantic Monthly, jusqu'aux périodiques de luxe à gros tirage tels que Cosmopolitan ou Colliers.
Ces histoires étonneront sans aucun doute les lecteurs qui ne connaîtraient l'oeuvre de Cheever qu'après 1947. Loin des banlieues cossues de la côte Est de États-Unis, Cheever utilise des thématiques qui ne lui sont pas habituelles et nous plonge dans un monde noir, au coeur d'une Amérique en pleine Dépression, écrasée par les grèves, où vivent chômeurs, clochards, joueurs de courses désespérés et plus généralement représentants d'une société miséreuse dans laquelle les espoirs sont vains. Malgré des thématiques et des personnages qui échappent à ce que nous connaissons de l'auteur, chacune de ses histoires (les premières qu'il a écrites) porte la marque incontestable de celui que beaucoup considèrent comme le grand maître de la nouvelle.

Déjeuner de famille nous donne à voir l'univers des banlieues cossues de la côte Est des États-Unis, les cocktail parties, les plaisirs de la chair portés à une hauteur presque spirituelle, mais aussi la mélancolie, le mal-être dont souffrent presque tous les personnages en quête de quelque chose qu'ils ne peuvent nommer mais dont l'absence leur est insupportable. John Cheever épingle en douceur les faux-semblants et les espoirs de la classe moyenne. Mais il serait inexact de croire que ces nouvelles sont seulement noires : l'humour et la fantaisie y sont omniprésents. L'auteur manifeste vis-à-vis de ces hommes et de ces femmes à la dérive une empathie qui les teinte d'une bouleversante tendresse.

Déjeuner de famille

On dirait vraiment le paradis, paru aux États-Unis en 1982, inédit en français, est le dernier roman de John Cheever (1912-1982). On y retrouve l'élégance de son style, l'humour omniprésent et l'immense tendresse qu'il porte à ses personnages.

On dirait vraiment le paradis

Saint-botolphs est un vieux bourg au fond d'un estuaire.
 Peuplée de loups de mer et de vieilles dames excentriques, la petite ville a connu ses jours de gloire au temps des grands voiliers avant de glisser dans la somnolence du déclin. léandre wapshot, dont le journal intime constitue une grande partie du roman, tourmenté par son épouse et l'étonnante et tyrannique tante honora, assiste à la dislocation de son univers. il voit ses deux fils, moïse et coverly, les derniers wapshot, quitter la ville pour voir le monde et faire leurs preuves, l'un à washington, l'autre à new york...

Les wapshot

Meet the Wapshots of St Botolphs. There is Captain Leander Wapshot, venerable sea-dog and would-be suicide; his licentious older son, Moses; and Moses's adoring and errant younger brother, Coverly. Tragic and funny, ribald and splendidly picaresque, and partly based on Cheever's adolescence in New England, The Wapshot Chronicle is a family narrative in the finest traditions of Trollope, Dickens, and Henry James

Les Wapshot

Déjeuner de famille nous donne à voir l'univers des banlieues cossues de la côte Est des États-Unis, les cocktail parties, les plaisirs de la chair portés à une hauteur presque spirituelle, mais aussi la mélancolie, le mal-être dont souffrent presque tous les personnages en quête de quelque chose qu'ils ne savent nommer mais dont l'absence leur est insupportable. John Cheever épingle en douceur les faux-semblants de la classe moyenne. Mais il serait inexact de croire que ces nouvelles sont seulement noires, l'humour et la fantaisie y sont omniprésents. L'auteur manifeste vis-à-vis de ces hommes et de ces femmes à la dérive une empathie qui les teinte d'une bouleversante tendresse.

Déjeuner de famille (nouvelles #1)

Insomnies

John Cheever, né le 27 mai 1912 à Quincy, dans le Massachusetts, mort à Ossining, dans l'État de New York, le 18 juin 1982 , est un écrivain américain.

C'était une magnifique matinée d'été et il semblait que rien ne pouvait mal tourner.

J'écris pour donner un sens à ma vie. "-John Cheever, cité dans _Cheever - A Life_ (2009) par Blake Bailey

La sagesse que nous savons est la connaissance du bien et du mal - pas la force de choisir entre les deux.

La nouvelle est la littérature du nomade.

Ce que je vais écrire est le dernier de ce que j'ai à dire. Je dirai que la littérature est la seule conscience que nous possédons et que son rôle de conscience doit nous informer de notre capacité à comprendre le danger hideux de l'énergie nucléaire.

Je ne comprends pas la tenue capricieuse de l'esprit endormi.

La sagesse est la connaissance du bien et du mal, pas la force de choisir entre les deux.

Admettre le monde. Savourez l'amour d'une femme douce. Faites confiance au seigneur.

Je ne peux pas écrire sans lecteur. C'est précisément comme un baiser - vous ne pouvez pas le faire seul.

Nous le louons, nous le bénissons, nous l'adorons, nous le glorifions, et nous nous demandons qui est ce baryton à travers l'allée et cette jolie femme à notre droite qui sent les fleurs de pomme. Nos intestins remuent et nos démangeaisons de morue et nous modifions nos prières pour la vie spirituelle dans l'espoir qu'il ne sera pas trop spirituel.

Le secret de garder jeune est de lire les livres pour enfants. Vous lisez les livres qu'ils écrivent pour les petits enfants et vous resterez jeune. Vous lisez des romans, la philosophie, des trucs comme ça et cela vous fait vous sentir vieux.

J'ai eu le mal du pays pour les pays que je n'ai jamais été et que j'avais besoin d'être là où je ne pouvais pas être.

Un homme seul est une chose solitaire, une pierre, un os, un bâton, un réceptacle pour le gin de Gilbey, une figure voûtée assise au bord d'un lit d'hôtel, poussant d'abondants soupirs comme le vent d'automne.

Le roman reste pour moi l'une des rares formes où nous pouvons enregistrer la complexité de l'homme et la force et la décence de ses aspirations.

Vous ne pouvez pas vous attendre à communiquer avec quelqu'un si vous êtes un alésage.

La nécessité d'écrire vient de la nécessité de comprendre sa vie et de découvrir son utilité.

La fiction est l'art et l'art est le triomphe du chaos (pas moins) et nous ne pouvons y parvenir que par l'exercice de choix le plus vigilant, mais dans un monde qui change plus rapidement que nous pouvons percevoir il y a toujours le danger que nos pouvoirs de sélection Se trompera et que la vision que nous servons ne reviendra à rien.

Je crois que l'écriture est un compte rendu des pouvoirs d'extraction.

Le mal du pays n'est rien. Cinquante pour cent des habitants du monde ont tout le temps du pays.

La fiction est l'expérimentation; Quand il cesse d'être cela, il cesse d'être de la fiction.

Seul le mangeur d'opium comprend vraiment la douleur de la mort.

Évitez de s'agenouiller dans des églises en pierre non chauffées. L'humidité ecclésiastique provoque des cheveux prématurément gris.

Je recherche le numéro de téléphone des alcooliques anonymes. Ensuite, mes mains tremblant, j'ouvre le bar et boive le restes de whisky, de gin et de vermouth - tout ce que je peux mettre la main qui serre la main.

Une page de bonne prose reste invincible.

La principale émotion de l'Américain adulte qui a eu tous les avantages de la richesse, de l'éducation et de la culture est la déception.

Alice Malloy avait des cheveux noirs et filandreux, et même son mari, qui l'aimait plus qu'il ne le pensait, rappelait parfois par son visage maigre la porte d'un immeuble un jour de pluie, car son visage était long, vide et faiblement éclairé, un passage pour les doux transports et les misères des pauvres.

La peur de la mort est pour nous tous partout, mais pour la grande intelligence du mangeur d'opium, elle est magnifiquement rétrécie dans le nœud de la drogue.

Les constantes que je recherche sont un amour de la lumière et une détermination à tracer une chaîne morale de l'être.

C'est ainsi que je me souviens d'eux, en me dirigeant vers une sortie.

https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Cheever

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