En 1896 paraissait à Montréal une traduction française du Livre des Martyrs, très célèbre ouvrage de la littérature religieuse anglaise du seizième siècle, qui relate entre autres les cruelles persécutions qui marquèrent le règne de Marie la sanglante, fille d'Henri VIII et de Catherine d'Aragon. En réalité cette traduction de 300 pages n'était qu'un abrégé de l'ouvrage original de John Foxe, qui en compte plus de 1000. Elle était l'oeuvre d'un pasteur américain de Philadelphie, Samuel Carlisle, qui malheureusement ne maîtrisait pas assez le français pour produire un résultat convenable : son travail ne fut jamais réédité. ThéoTeX le fait aujourd'hui, après avoir effectué les corrections les plus nécessaires, car malgré ses nombreuses défectuosités, non seulement ce livre donne un aperçu de ce que peut être le fameux Foxe's Book of Martyrs, mais encore il est parfois réellement touchant, dans le récit des souffrances patiemment endurées par ceux dont la conscience refusait de renier leur Rédempteur. Le lecteur qui voudra bien pardonner la pauvreté et l'incorrection du style, pourra ensuite se tourner vers des ouvrages bien mieux composés, et mieux documentés en ce qui concerne l'Angleterre, tel le tome V de l'Histoire de la Réformation, de Merle d'Aubigné.

Abrégé du Livre des Martyrs

John Foxe est un ecclésiastique et théologien anglais, né en 1516 à Boston (Lincolnshire) et mort le 18 avril 1587.

Avec sa doctrine continue [Bishop Hooper], une correction étendue et discrète, pas tellement sévère à celles qui, pour l'abondance de richesses et d'État riche, pensaient qu'ils pourraient faire ce qu'ils énuméraient. Et sans aucun doute, il n'a pas épargné de gens, mais était indifférent à tous les hommes, aussi riches que pauvres, à la grande honte de ne pas avoir d'hommes de nos jours. Alors que beaucoup nous voyons si accro au plaisir des hommes grands et riches, qu'en attendant, ils n'ont aucun respect pour la sorte de pauvres plus méchantes, que Christ a acheté aussi chèrement que l'autre.

Le pape étant informé de la grande augmentation du protestantisme, en 1542, les inquisiteurs à Venise pour faire une enquête sur la question, et appréhendent qu'ils pourraient juger des personnes désagréables.

Les princes, les rois et d'autres dirigeants du monde ont utilisé toutes leurs forces et rusé contre l'Église, mais elle continue de perdurer et de tenir le coup.

Lorsque les chrétiens, à ces occasions, ont reçu le martyre, ils étaient ornés et couronnés de guirlandes de fleurs; pour lesquels ils, au paradis, ont reçu des couronnes éternelles de gloire.

La première persécution de l'église a eu lieu en 67 ans, sous Néron, le sixième empereur de Rome.

Une défense devant l'Inquisition n'est pas d'une grande utilité pour le prisonnier, car un simple soupçon est considéré comme une cause suffisante de condamnation, et plus sa richesse est grande, plus le danger est grand.

Quelle prophétie du Christ, nous voyons à merveille pour être vérifiée, de manière à ce que tout le cours de l'Église à ce jour ne semble rien d'autre qu'une vérification de ladite prophétie.

L'Évangile s'étant répandu en Perse, les prêtres païens, qui adoraient le soleil, étaient très alarmés et redoutent la perte de cette influence qu'ils avaient jusqu'à présent maintenue sur l'esprit et les propriétés du peuple.

Mais, bien que la méchanceté persécutrice ait fait rage, l'Évangile brillait pourtant d'un éclat resplendissant ; et, ferme comme un roc inexpugnable, résista avec succès aux attaques de ses ennemis bruyants.

Chacun des dix-sept tribunaux au cours d'une longue période a brûlé chaque année, en moyenne, dix êtres misérables!

Un prisonnier de l'Inquisition n'est jamais autorisé à voir le visage de son accusateur, ou des témoins à charge, mais tous les moyens sont pris par des menaces et des tortures, pour l'obliger à s'accuser, et par ce moyen corroborer leur témoignage.

Il est rare qu'un protestant ait pitié de lui, et un juif qui devient chrétien est loin d'être en sécurité.

Ses oeuvres