Dans la petite ville de Batavia, en 1966, un homme partiellement défiguré inscrit AMOUR en lettres gigantesques sur le macadam d'Oak Street. A l'arrivée de la police, il réussit à détruire ses papiers d'identité. Emprisonné, l'inconnu se fait appeler l'Homme-Soleil. Après une évasion spectaculaire, il revient délivrer un de ses codétenus, mais un drame a lieu : un policier trouve la mort. Commence alors une chasse à l'homme au cours de laquelle, contre toute attente, la proie va devenir le chasseur. Qui est l'Homme-Soleil ? Un étudiant anarchiste comme il le prétend ? Un magicien fou qui voit le futur ? L'incarnation du mal, comme le croit le chef de la police Fred Clumly ? Chronique d'une petite ville américaine ensanglantée par des meurtres énigmatiques, thriller à la symbolique puissante, brassant considérations politiques et occultisme, ce roman-fleuve publié pour la première fois en 1971 a depuis acquis son statut de classique de la littérature américaine.

L'homme-soleil

« Il était voué, subtilement et irrévocablement condamné au monde d’ombres dont il sentait constamment la proximité… » Harcelé par le fisc, l’ancienne gloire de la philosophie Peter Mickelsson se réfugie dans un hameau perdu de Pennsylvanie. Là, dans une vieille bâtisse prétendument hantée, il entame l’écriture de son grand œuvre. Mais des silhouettes rôdent dans la campagne alentour, une voiture le file, son nouveau foyer est cambriolé… Ces étranges événements sont-ils le fruit de sa démence ? Ou les manifestations d’une inexplicable hostilité à son endroit… peut-être surnaturelle ?

La Symphonie des spectres

À l’ombre du mont Nickel, Henry Soames mène une vie terne et solitaire. Quinquagénaire obèse et sensible, il ne fréquente guère que les routiers, souvent ivrognes, clients de son restaurant. L’arrivée de Callie, une ado qui rêve de partir à New York, vient bouleverser l’existence de ce cardiaque au grand cœur. Quand elle tombe enceinte d’un mécanicien qui l’abandonne, Henry décide de l’épouser…

À l’ombre du mont Nickel

Peter Mickelsson, ancienne gloire de la philosophie américaine, professeur respecté, a de terribles problèmes d'argent : il en donne trop à sa femme, dont il est séparé, il en doit trop au fisc. Pour tout arranger, il vient de contracter un emprunt afin d'acheter une très vieille maison (prétendument hantée) dans les montagnes qui ont vu naître Joseph Smith, le père fondateur de la religion mormone. Tout cela pourrait rentrer dans l'ordre si d'autres bizarreries ne commençaient à s'accumuler : un soir, Mickelsson est obligé de tuer un chien d'un coup de canne ; son nouveau foyer est cambriolé ; une voiture verte semble le suivre et plusieurs de ses proches trouvent une fin tragique. Peter en est convaincu, quelqu'un lui en veut. Mais les suspects sont trop nombreux : un de ses élèves, l'agent du fisc tatillon qui le harcèle au téléphone, Donnie, la prostituée qu'il fréquente, les mormons qui vivent à côté... En 1945, alors âgé de douze ans, John Gardner tue accidentellement son frère, un drame qui le hantera toute sa vie. Professeur d'université spécialiste de la littérature médiévale, critique acerbe, il se tue à moto en 1982, laissant derrière lui une oeuvre bouleversante, inclassable. La Symphonie des spectres, mélange de thriller littéraire et de chronique universitaire, est son chef-d'oeuvre.

"Le Grendel de John Gardner est à la saga de Beowulf ce que l'Ulysse de James Joyce est à L'Odyssée d'Homère. Dans les deux cas, il s'agit d'une complète trahison. Cette violence faite au texte original n'est rendue possible que par une claire compréhension de l'ouvre, et se justifie par un impératif supérieur, celui de la création littéraire. Chez John Gardner, l'acte de réécriture se double d'une dette jamais acquittée à l'égard de son frère dont il est le meurtrier." 

Xavier Mauméjean. 

Grendel, qui narre l'épopée de Beowulf du point de vue du monstre, s'est imposé en moins de quarante ans comme un des grands classiques de la fantasy anglo-saxonne. Court, brutal, d'un humour ravageur, ce conte philosophique frappe le lecteur avec la force d'une comète, dans l'éblouissement.

GRENDEL

Grendel, qui narre l'épopée de Beowulf du point de vue du monstre, s'est imposé en moins de quarante ans comme un des grands classiques de la fantasy anglo-saxonne. Court, brutal, d'un humour ravageur, ce conte philosophique frappe le lecteur avec la force d'une comète, dans l'éblouissement.

Grendel

James Bond : l'homme de barbarossa

Voici Sparte au VI? siècle avant J .-C. Le vieux philosophe Agathon est jeté en prison avec son disciple Demokodos pour avoir déplu au tyran Lycurge et sournoisement miné le moral du peuple par son cynisme, ses critiques et son humour dévastateur. Pour tuer Ie temps dans leur cellule infestée de rats, Agathon raconte à Demokodos l'histoire de sa vie et fait ainsi défiler tous les événements politiques et sociaux qui ont agité Sparte depuis deux générations. Et cette histoire tragi-comique, qui est celle d'un individu farouchement libre face à un État totalitaire, trouve un dénouement digne de ce vieil enfant terrible qu'est Agathon. Car celui-ci s'évade avec Demokodos.
La liberté enfin. Mais pour combien de temps ?

Le Naufrage d'Agathon

John Gardner peut désigner :

John Gardner (1870-1909), joueur de rugby à XV néo-zélandais ;
John W. Gardner (1912-2002), homme politique américain ;
John Gardner (1917-2011), compositeur britannique.
John Gardner (1926-2007), écrivain britannique ;
John Gardner (1933-1982), écrivain américain ;
John Gardner (1965-2019), philosophe du droit britannique ;
John Dunn Gardner (1811-1903), parlementaire britannique.

Quand j'étais enfant, j'aimais vraiment: un amour non réfléchi aussi calme et profond que la mer du Nord. Mais j'ai vécu, et maintenant je ne dors pas.

Écrire avec goût, au plus haut sens, c'est écrire [...] afin que personne ne se suicide, personne ne désespère; Écrire [...] pour que les gens comprennent, sympathisent, voyez l'universalité de la douleur et se sentent renforcés, sinon directement encouragés à vivre. S'il est bon à dire, l'écrivain devrait le dire. S'il y a de mal à dire, il devrait le dire d'une manière qui reflète la vérité que, bien que nous voyions le mal, nous choisissons de continuer parmi les vivants. Le véritable artiste [...] obtient son sens de la valeur et de l'honneur de sa conviction que l'art est puissant -

Il faut se battre comme le diable la tentation de bien penser aux éditeurs. Ils sont tous, sans exception - au moins une partie du temps, incompétents ou fous.

Dans les cours universitaires, nous faisons des exercices. Les documents à terme, les quiz, les examens finaux ne sont pas destinés à la publication. Nous traversons un cours sur Dostoïevsky ou Poe alors que nous passons à travers un cocktail légèrement bon, en ramassant les bons morceaux de nourriture ou de conversation, portant avec le reste, rentrant à la maison quand il s'agit de la chose raisonnable à faire. L'art, aux moments où cela ressemble le plus à l'art - lorsque nous nous sentons le plus vivant, le plus alerte, le plus triomphant - ressemble moins à un cocktail qu'un réservoir plein de requins.

Je ne pouvais pas continuer, trop conscient à la fois de mes chuchotements, de ma posture éternelle, transformant toujours le monde avec des mots - ne changant rien.

L'art, bien sûr, est une façon de penser, une façon d'extraire la réalité.

L'auto-réparation est facilement la plus destructrice des stupéfiants non pharmaceutiques; Il est addictif, donne un plaisir momentané et sépare la victime de la réalité.

Art Gropes. Il traque comme un chasseur perdu dans les bois, écoutant lui-même et tout ce qui l'entoure, incertain de lui-même, attendant de bondir.

Les gérants d'image encouragent l'individu à se façonner dans une pièce lisse, négociable sur n'importe quel marché.

Je comprends que le monde n'était rien: un chaos mécanique de l'inimitié brute occasionnelle sur laquelle nous imposons stupidement nos espoirs et nos peurs. J'ai compris que, enfin et absolument, j'existe seul. Tout le reste, j'ai vu, c'est simplement ce qui me pousse, ou contre quoi je pousse, aveuglément - aussi aveuglément que tout ce qui n'est pas moi-même repousse. Je crée l'univers entier, clignote en clignotant.

La fiction ne jaillit pas dans le monde pleinement cultivé, comme Athéna. C'est le processus d'écriture et de réécriture qui rend une fiction originale, sinon profonde.

Nos espoirs les plus nobles poussent les dents et nous poursuivent comme des tigres.

En règle générale, je dis, si Socrate, Jésus et Tolstoï ne le feraient pas, ne le ferait pas.

Écrire un roman, c'est comme partir en plein air dans un petit bateau. Cela aide, si vous avez un plan et un cours disposé.

Le principal sujet de fiction est et a toujours été l'émotion, les valeurs et les croyances humaines.

Ce serait, pour moi, un simple plaisir inutile, une illusion d'ordre pour cette seule frêle, stupide et scintillante dans la longue chute terne de l'éternité.

Donc, l'enfance se sent aussi bien au début, avant que l'on ne remarque la terrible similitude, l'âge après l'âge.

Il faut être un peu fou pour écrire un grand roman. Il faut être capable de permettre aux parties les plus sombres, les plus anciennes et les plus astucieuses de reprendre le travail de temps en temps.

Parler, parler. Faire tourner un réseau de mots, des murs pâles de rêves, entre moi et tout ce que je vois.

... En fin de compte, cela revient, faites-vous ou détruisez-vous? Si vous essayez très fort de créer des modes de vie, créez des rêves de ce qui est possible, alors vous gagnez. Si vous ne le faites pas, vous pouvez faire fortune dans dix ans, mais vous n'allez pas être lu dans vingt ans, et c'est tout.

L'un des nombreux défis intéressants que la nature nous présente est son désintérêt apparent pour maintenir l'ordre que les humains recherchent.

Je sais tout, vous voyez: «La vieille voix a filé. «Le début, le présent, la fin. Tout. Vous maintenant, vous voyez le passé et le présent, comme d'autres créatures basses: pas de facultés plus élevées que la mémoire et la perception. Mais les dragons, mon garçon, ont un tout autre genre d'esprit. Il a étiré sa bouche dans une sorte de sourire, aucune trace de plaisir. «Nous sommes du sommet de la montagne: tout le temps, tout espace. Nous voyons en un instant la vision passionnée et l'éruption.

Nous avons lu cinq mots sur la première page d'un très bon roman et nous commençons à oublier que nous lisons des mots imprimés sur une page; Nous commençons à voir des images.

Je ne peux pas croire que une telle énergie monstrueuse de chagrin ne peut conduire à rien!

Le véritable artiste joue fou avec son âme, travaille à la lèvre même du volcan, mais se souvient et s'accroche à son but, qui est aussi fort que le rêve. Ce n'est pas quelqu'un qui possède, comme Cassandra, mais un explorateur passionné et facilement tenté qui a pleinement l'intention de rentrer à la maison, comme Ulysse.

Comme tout écrivain le sait... il y a quelque chose de mystérieux dans la capacité d'un écrivain, à n'importe quel jour, à écrire. Lorsque le jus coule ou que l'écrivain est "chaud", un mur invisible semble s'effondrer, et l'écrivain passe facilement et sûrement d'un type de réalité à un autre... Chaque écrivain a vécu au moins des moments de cet étrange, état magique. En lisant la fiction étudiante, on peut repérer à la fois où le courant s'allume et où il s'éteint, où l'écrivain écrit à partir de «l'inspiration» ou d'une vision profonde et fluide, et où il a dû lutter sur le simple intellect.

https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Gardner

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