John Tyler
John Tyler, né le 29 mars 1790 dans le comté de Charles City (Virginie) et mort le 18 janvier 1862 à Richmond (même État), est un homme d'État, militaire et avocat américain, 10e président des États-Unis et 10e vice-président des États-Unis. Capitaine de la guerre anglo-américaine de 1812 élu à la Chambre des représentants des États-Unis pour la Virginie puis gouverneur de l'État, il est par la suite sénateur au niveau fédéral avant de devenir vice-président en 1841. Il est le premier à accéder au poste de président à la suite de la mort de son prédécesseur, William Henry Harrison. L'opposition de Tyler au fédéralisme et son soutien enthousiaste aux droits des États le rendent populaire auprès de ses concitoyens de Virginie, mais lui aliènent le soutien de la plupart de ses alliés politiques, qui l'avaient amené au pouvoir à Washington. Sa présidence fut ainsi paralysée par l'opposition des deux partis à sa politique. À la fin de sa vie, il rejoignit les États confédérés d'Amérique lors de la guerre de Sécession. Tyler était né dans une famille aristocratique de Virginie d'ascendance anglaise et il gravit les échelons du pouvoir dans une période de bouleversements politiques. Dans les années 1820, le seul parti politique du pays, le Parti républicain-démocrate, se divisa en plusieurs factions dont beaucoup ne partageaient pas les idéaux de Tyler. Bien qu'étant à l'origine un démocrate, son opposition aux présidents Andrew Jackson et Martin Van Buren le rapprocha du Parti whig et il fut élu vice-président sur le ticket whig en 1840. À la mort du président Harrison le 4 avril 1841, un mois seulement après son investiture, une brève crise constitutionnelle éclata sur le processus de succession. Tyler se rendit immédiatement à la Maison-Blanche, prêta le serment de président et assuma l'ensemble des pouvoirs présidentiels, un précédent qui définit la gestion des futures successions et finit par donner lieu au 25e amendement de la Constitution des États-Unis adopté en 1967. Une fois président, il s'opposa à son parti et mit son veto à plusieurs de ses propositions. En conséquence, une grande partie de son Cabinet démissionna et les whigs, qui le surnommaient « Son Accidence », en raison des circonstances de son accession au pouvoir, l'expulsèrent du parti. Cela contribua à bloquer sa politique intérieure, mais il connut plus de succès dans les affaires étrangères et fit adopter les traités de Webster-Ashburton avec le Royaume-Uni et de Wanghia avec la Chine. Tyler consacra ses deux dernières années de présidence à l'annexion du Texas. S'étant aliéné les démocrates et les whigs, il chercha à fonder un nouveau parti pour soutenir sa campagne présidentielle mais ses efforts furent vains. L'annexion du Texas fut approuvée par le Congrès dans les derniers jours de son mandat et elle fut menée par son successeur, le démocrate James K. Polk. Tyler se retira de la vie politique jusqu'au déclenchement de la guerre de Sécession en 1861. Il rejoignit le gouvernement confédéré et fut élu à la Chambre des représentants de la Confédération peu avant sa mort. Même si certains ont fait l'éloge de sa détermination politique, la présidence de Tyler est tenue en faible estime par les historiens qui le considèrent comme un président obscur sans grande importance dans la mémoire culturelle américaine.
...plusCompte non officiel
😅
C'est vide, pour l'instant...