Jules Barbey d'Aurevilly
@julesBarbeyDaurevilly
C'est avoir fait un bien grand pas dans la sagesse que de ne pas avoir besoin de société le soir.
Jules Barbey d'Aurevilly
Jules Amédée Barbey d'Aurevilly, dit Jules Barbey d'Aurevilly ([ ʒyl baʀbe dɔʀeviji] ou [ ʒyl baʀbe dɔʀœviji]), est un écrivain français, né le 2 novembre 1808 à Saint-Sauveur-le-Vicomte (Manche) et mort le 23 avril 1889 à Paris des suites d'une hémorragie. Surnommé « le connétable des lettres » par Léon Bloy, il a contribué à animer la vie littéraire française de la seconde moitié du XIXe siècle. Il a été à la fois romancier, nouvelliste, essayiste, poète, critique littéraire, journaliste, dandy (attitude de vie qu'il théorise d'ailleurs, avant Baudelaire, à travers son essai Du dandysme et de George Brummell), et polémiste. Un temps républicain et démocrate, Barbey finit, sous l’influence de Joseph de Maistre, par adhérer à un monarchisme intransigeant, méprisant les évolutions et les valeurs d’un siècle bourgeois. Il revient au catholicisme vers 1846 et se fait le défenseur acharné de l’ultramontanisme et de l’absolutisme. Ses choix idéologiques nourriront une œuvre littéraire, d’une grande originalité, imprégnée de sa foi catholique et marquée par la question du mal et du péché. À côté de ses textes de polémiste, qui se caractérisent par une critique de la modernité, du positivisme ou des hypocrisies du parti catholique, on retient surtout, même s'ils ont eu une diffusion relativement limitée (à l'exception notable de Une histoire sans nom en 1882 qui fut un véritable succès), ses romans et nouvelles, mélangeant des éléments du romantisme tardif (frénétisme), du fantastique (ou du surnaturalisme), présentant un certain réalisme historique, annonçant le symbolisme et le décadentisme. Son œuvre dépeint les ravages de la passion charnelle (Une vieille maîtresse, 1851), filiale (Un prêtre marié, 1865), politique (Le Chevalier des Touches, 1864) ou mystique (L’Ensorcelée, 1855). En particulier son recueil de nouvelles Les Diaboliques, paru tardivement en 1874, dans lequel l’insolite et la transgression plongent le lecteur dans un univers ambigu, a valu à son auteur d’être accusé d’immoralisme. Même si son œuvre a été saluée par Baudelaire et si plusieurs écrivains ont loué son talent extravagant, notamment à la fin de sa vie, Hugo, Flaubert ou Zola, dont il a vivement critiqué les œuvres, ne l'appréciaient pas. Ses « héritiers » sont Léon Bloy, Joris-Karl Huysmans, Octave Mirbeau ou Paul Bourget et sa vision du catholicisme a exercé une profonde influence sur l’œuvre de Bernanos.
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C'est avoir fait un bien grand pas dans la sagesse que de ne pas avoir besoin de société le soir.
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Les philosophes ne sont vraiment forts que les uns contre les autres. Sans leurs erreurs mutuelles, que seraient-ils ?
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La beauté est une. Seule la laideur est multiple.
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Si tout homme ment, toute femme ment aussi mais beaucoup mieux.
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Qu'est-ce en général qu'un voyageur ? C'est un homme qui s'en va chercher un bout de conversation au bout du monde.
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C'est la seule école de style, mon fils. Ce qu'ils font avec leur corps nous devons le faire avec notre esprit.
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Ce qui devrait avoir le plus de tact en nous, c'est l'amour-propre, et c'est ce qui en a le moins.
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On voit dans le coeur des femmes par des trous qu'on fait à leur amour-propre.
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Les crimes de l'extrême civilisation sont, certainement plus atroces que ceux de l'extrême barbarie par le fait de leur raffinement.
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L'ironie est un génie qui dispense de tous les autres et même de ce dont tous les autres ne sont pas dispensés, c'est-à-dire de coeur et de bon sens.
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La séduction suprême n'est pas d'exprimer ses sentiments. C'est de les faire soupçonner.
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Il y a plus loin d'une femme à son premier amant, que de son premier au dixième.
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Les amoureux sont comme les somnambules ; ils ne voient pas seulement avec les yeux, mais avec le corps tout entier.
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Se savoir, c'est plus que se voir !
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Dans une société qui devient de plus en plus matérialiste, le confesseur, c'est le médecin.
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Le mépris, le plus grand sentiment et le seul que valent réellement les hommes !
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Il y aura toujours de la solitude pour ceux qui en sont dignes.
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L'égoïsme, ce gros ventru, cette citrouille qui prend toute la plate-bande.
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C'est surtout ce qu'on ne comprend pas qu'on explique. L'esprit humain se venge de ses ignorances par ses erreurs.
@julesBarbeyDaurevilly
Etre belle et aimée, ce n'est être que femme. Etre laide et savoir se faire aimer, c'est être princesse.
@julesBarbeyDaurevilly
Les grands hommes sont comme les plus belles fleurs. Ils croissent sous le fumier et à travers le fumier que jettent sur eux les envieux et les imbéciles.
@julesBarbeyDaurevilly
Les passions font moins de mal que l'ennui, car les passions tendent toujours à diminuer, tandis que l'ennui tend toujours à s'accroître.
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L'égalité, cette chimère des vilains, n'existe qu'entre nobles.
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A Paris, lorsque Dieu y plante une jolie femme, le diable, en réplique, y plante immédiatement un sot pour l'entretenir.
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Les journaux sont les chemins de fer du mensonge.
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La plus belle destinée : avoir du génie et être obscur.
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Les petits soins sont les grands pour les femmes.
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L'avantage de la gloire : avoir un nom trimbalé par la bouche des sots !
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Les femmes s'attachent comme des draperies, avec des clous et un marteau.
@julesBarbeyDaurevilly
Le plus triste, hélas, de toutes les vieillesses, c'est la vieillesse de l'amour.