Julio Cortazar
Julio Florencio Cortázar Descotte (), né le 26 août 1914 à Ixelles (Belgique) et mort le 12 février 1984 dans le 10e arrondissement de Paris, est un écrivain argentin, auteur de romans et de nouvelles, établi en France en 1951 et qui, tout en conservant sa nationalité argentine, acquiert aussi la nationalité française vers la fin de sa vie, en 1981, comme acte de protestation contre la dictature militaire argentine de l'époque.
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@julioCortazar
Tu es comme un témoin. Vous êtes celui qui va au musée et regarde les peintures. Je veux dire que les peintures sont là et vous êtes aussi dans le musée, près et loin en même temps. Je suis une peinture. Rocamadour est une peinture. Etienne est une peinture, cette pièce est une peinture. Vous pensez que vous êtes dans la pièce mais vous ne l'êtes pas. Vous regardez la pièce, vous n'êtes pas dans la pièce.
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En citant les autres, nous nous citez.
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Elle était heureuse qui pouvait croire sans voir, qui en était à une durée et à la continuité de la vie.
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Wordplay cache une clé de la réalité que le dictionnaire essaie en vain de se verrouiller à l'intérieur de chaque mot libre.
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Ce n'est qu'en vivant absurdement qu'il est possible de sortir de cette absurdité infinie.
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Elle souriait et ne ferait aucune surprise, convaincue car elle était, la même que moi, que les réunions occasionnelles sont susceptibles d'être du contraire, et que les gens qui font des dates sont du même genre qui ont besoin de lignes sur leur papier d'écriture, ou qui toujours Pressez le bas sur un tube de dentifrice.
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(La mémoire est) Un écho étrange, qui stocke ses répliques selon une acoustique autre que celle de la conscience ou de l'attente.
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Pourquoi avons-nous dû inventer Eden, vivre submergé dans la nostalgie d'un paradis perdu, pour composer des utopies, nous proposer un avenir?
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Et acceptez-vous l'idée qu'il n'y a pas d'explication ?
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Rien n'est plus comique que le sérieux compris comme une vertu qui doit précéder toute la littérature importante
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'Nous devrions vivre le présent de telle façon que le futur soit le plus riche possible de passé.'
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La mémoire est un miroir qui réside scandaleusement.
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Le sel et le centre du monde doivent être là, à cet endroit sur la nappe.
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De tous nos sentiments, le seul qui ne nous appartient vraiment pas est l'espoir. L'espoir appartient à la vie, c'est la vie elle-même se défendant. Etc.
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En littérature, il n'y a pas de bons thèmes ni de mauvais thèmes, il y a seulement un bon ou un mauvais traitement du thème.
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Après l'âge de 50 ans, nous commençons à mourir peu à peu dans la mort des autres.
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Je pense que c'est la vanité de vouloir mettre dans une histoire autre chose que l'histoire elle-même.
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Tout peut être tué à l'exception de la nostalgie pour le royaume, nous la portons dans la couleur de nos yeux, dans chaque histoire d'amour, dans tout ce qui tourne profondément, les uns et les astuces.
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L'histoire moderne a commencé, pourrait-on dire, avec Edgar Allan Poe, qui se déroule inexorablement, comme une machine destinée à accomplir sa mission avec l'économie maximale des moyens.
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Il fut un temps où je pensais beaucoup sur les axolotls. Je suis allé les voir à l'aquarium du Jardin des plante et je suis resté pendant des heures à les regarder, observant leur immobilité; leurs mouvements faibles. Maintenant, je suis un axolotl.
@julioCortazar
Le fantastique brise la croûte de l'apparence… quelque chose nous attrape par les épaules pour nous jeter devant nous-mêmes. J'ai toujours su que les grandes surprises nous attendent où nous avons appris à être surpris par rien, c'est-à-dire où nous ne sommes pas choqués par les ruptures dans l'ordre.
@julioCortazar
Comme si tu pouvais piocher dans l'amour, comme si ce n'était pas un éclair qui te fend les os et te laisse piqueté au milieu de la cour. (...) Tu ne repères pas la pluie qui te trempe jusqu'aux os quand tu sors d'un concert.
@julioCortazar
Le mystérieux ne se reproduit pas en majuscules, comme de nombreux écrivains le croient, mais sont toujours entre un interstice.
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J'ai réalisé que la recherche était mon symbole, l'emblème de ceux qui sortent la nuit sans rien à l'esprit, les motivations d'un destructeur de boussoles.
@julioCortazar
Comme si tu pouvais piocher dans l'amour, comme si ce n'était pas un éclair qui te fend les os et te laisse piqueté au milieu de la cour. (...) Tu ne repères pas la pluie qui te trempe jusqu'aux os quand tu sors d'un concert.
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[Le ciel est] ce moment où quelque chose atteint sa profondeur maximale, sa portée maximale, son sens maximal et devient complètement inintéressant.
@julioCortazar
L'écrivain de courte durée sait qu'il ne peut pas continuer cumulativement, ce temps n'est pas son allié. Sa seule solution est de travailler verticalement, en direction ou en bas dans l'espace littéraire.
@julioCortazar
Venez dormir avec moi: nous ne ferons pas l'amour, l'amour nous fera.
@julioCortazar
Toute distraction profonde ouvre certaines portes. Vous devez vous permettre d'être distrait lorsque vous êtes incapable de vous concentrer.
@julioCortazar
J'ai soulevé la caméra, fait semblant d'étudier un foyer qui ne les incluait pas, et j'ai attendu et regardé de près, sûr que j'attraperais enfin l'expression révélatrice, qui résumerait tout, la vie qui est rythmée par le mouvement mais qui est raide L'image détruit, prenant du temps en section transversale, si nous ne choisissons pas la fraction imperceptible essentielle de celle-ci.