splash screen icon Lenndi
splash screen name leendi
K

Kamal Zerdoumi

Auteurplume

En savoir plus sur l'auteur

...plus

Compte non officiel

Poésies

126

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Belmondo Ta mort a chassé la France de l’insouciance et de la joie de vivre ces jardins d’Éden que tu incarnais si bien Jean-Paul acteur protéiforme à l’image de cette vie que tu aimais tant Aujourd’hui le pays porte le poids de ses péchés originels la division et la haine de l’Autre Des millions d’orphelins pleurent leur père cet emblème de l’amour du prochain Les spectateurs l’avaient compris eux qui rêvaient le temps d’un film en pensant le bonheur possible grâce à toi Notre société est un catafalque où les meilleurs parmi nous ne sont que des oiseaux de mauvais augure Là-bas j’en suis sûr Jean-Paul tu grossiras la troupe de ceux qui ont su perpétuer l’optimisme d’une belle nation dont maintenant certains aspirent à se partager la dépouille Mais tes rôles nous demeurent et c’est là ta gloire et notre résurrection

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Ecrivain(s) Il a des fruits d’or pour tresser son verbe des lettres entrelacées dans l’alcôve de sa mémoire Il craint le cyprès qui murmure au-dessus des tombes on ne sait quel secret Son jardin est gorgé de lumière Parfois y fulgure l’ombre C’est un être double comme nous tous qui rêvons d’unité androgynes notoires jusqu’au désespoir

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Osmose L’eau m’a prêté sa transparence et le ciel son illusion bleue Les arbres m’ont appris le silence la pluie le vert des prairies le soleil la tyrannie du feu Les bêtes sages d’inconscience dévisagent l’homme monstre de science Je suis l’une d’elle Au printemps l’herbe grasse de la vie a un goût d’éternité pour le ruminant d’un présent perpétuel

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Parcours De la main lisse à la main fripée une vie s’est écoulée De l’insouciance à la peur de la chasse aux papillons à celle de nos démons intérieurs le piège s’est refermé Dans la nuit de nos erreurs s’élève un cri : personne ne l’entend même si tout est silencieux C’est cela être vieux

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Résister L’ivoire des dents ne craint pas le feu l’usure du temps ne rend pas malheureux Le reste du corps se calcine le rêve revigore quand contre le réel l’on se mutine Sur ce bateau en proie au tangage demeurent les lambeaux d’un autre langage celui que connaissent les fraternels oiseaux avant la détresse les affres du tombeau

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    A ma fille Après le sentier et la poussière nous voici parmi les plantes immobiles dans cette préface à la vallée cernés par un silence parfait « C’est le paradis ici ! » Ce cri de l’innocence me libère des rets de la vieillesse

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    A un poète saturnien Ô bruit doux de la pluie par terre et sur les toits Ce poète-citadin ne connaissait pas l’Afrique aux bêtes et aux enfants faméliques sans demeure sur un sol qui se craquelle et qui meurent qui meurent… Sur cette Terre même l’eau a choisi la couleur blanche Le soleil automnal ou printanier au pays de Verlaine Ici n’est que feu n’est que haine Ici où il pleure dans mon coeur pour ces damnés de la faim et de la soif Mon deuil a une raison : l’indifférence de la nature est une trahison

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Abandon Dans le giron de l’Enigme endors-toi paumes ouvertes et visage lisse Tes paupières closes tiennent en respect les destins contraires A ton réveil des cadeaux seront déposés par la Sagesse au pied de ta scintillante patience

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Adversaire Comme dans le fameux conte de Poe le visionnaire à l’abri de ce qu’ils croyaient être leur forteresse ses personnages ne purent sauver leur peau : la peste était parmi eux cette maladie du manque d’amour qui aujourd’hui éclate au grand jour qui vous ordonne le confinement pour de l’individualisme goûter aux raffinements et de la peur multiforme connaître les délires devenir les forçats d’ordres venus de l’Olympe médiatique et étatique Pourtant il suffirait de laisser la parole à nos coeurs pour voir que l’invisible ennemi est l’absence d’humaine chaleur

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Agnus dei Ils étaient entrés dans cette église s’étaient signés quelques gouttes d’eau bénite par fidélité à sa Lumière Puis s’étaient absorbés dans la prière dans cette Maison où règnent le silence que l’âme aime tant Avant peut-être avaient-ils allumé des cierges par amour de la Vierge ? Le couteau surgi de nulle part injure de sang à la pureté des lieux œuvre d’une créature sans Dieu témoignait de la folie du monde par trois crimes immondes Trinité des martyrs êtres ordinaires sacrifiés sur l’autel du non-sens quand finira l’universelle démence ?

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Alliés Faites vos bonds étonnants mes mots mes dauphins dans l’indigo de l’inconscient Apprenez-moi le langage mystérieux de votre transparence à nager dans l’origine antidote de mon errance A califourchon sur vos dos métissés permettez qu’au cours de ce beau voyage je trace des signes pour vous dessins familiers sur ma feuille mon métier à tisser Faites la beauté coutumière mes mots mes dauphins avant de repartir au large et laisser le poète à sa marge

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Amants Une robe écarlate sur les mots draps de soie Le lit est une brise où s’unissent mer et murmures Flux et reflux musique de chambre oubli des morsures du monde de son obsédant venin Le sommeil recouvre les corps nus pour voiler la noble impudeur

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Amis Sans se consumer se posent nos mains sur l’épaule du Temps Se lèvent sur son visage le jour les souvenirs essaim de papillons Malgré les rides importunes avec nos rires d’antan pour tout bagage dans la mémoire rebelle l’on voyage Nos voix aussi sont les mêmes L’aridité de l’âge ne les a pas taries Elles coulent toujours dans cette oasis de l’amitié où vieillir est un mirage

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Apocalypse Auront peut-être lieu les adieux déchirants des humains à la Terre par la volonté d’un tyran qui se croit dieu Plus de ciel bleu ni de soleil éblouissant que le règne du feu et les derniers cris des innocents que le noir entre nous et la lumière la fin de toute vie et l’hiver nucléaire Cet homme qui est-il pour tant haïr son espèce pour qu’en moins d’un battement de cils le vivant disparaisse ? Vladimir, que la grâce de la raison enfin t’illumine pour que chacun en sa saison sente encore ce mystère qui l’anime

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Araignée Tisse ta toile soleil dans les branches de notre nuit fais naître ta broderie pour que des nuances d’arc-en-ciel y scintillent après la pluie Le jardin nous accueillera avec ses fleurs à l’âme vermeille quand sonnera pour lui seul l’heure où paraît la merveille l’homme enfin réconcilié avec ses frères

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Arbres Stoïques ils se laissent dépouiller par l’automne et restent dignes malgré la chute des feuilles Leur deuil silencieux se drape d’une toge de candeur lorsque vient l’hiver leur embaumeur Pourtant la sève persévère et circule Sa foi en le printemps ne tarde pas à porter ses fruits En été arbres vous devenez des oasis d’ombre Et votre silence parfois est traversé des bruits de la vie Ayons votre passion sédentaire et vos rêves nomades mystérieuses présences de bois artisans de la vraie sagesse

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Argile Vous de la patience l’incarnation et des rêves la corne d’abondance donnez à l’obscure matière la clarté des formes et la divine présence faites-moi singulière hors du naturel cimetière vivante éphémère dans la rumeur humaine

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Arrière-saison La couleur verte tremble entre les mains de l’automne La mort maquille les feuilles pour leurs noces avec le givre Un silence très ancien se loge dans la lumière qui se tait et le Temps jette les heures insouciantes dans un feu sans mémoire

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Atemporel Les bras emplis de présent il avait lancé un défi au temps Le fleuve immobile n’était plus l’emblème de ce qui meurt L’on fêtait le commencement de ce qui n’a pas de fin la joie inépuisable d’être un hymne permanent à la vie Les bras emplis de présent il avait trouvé une nouvelle patrie

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Aujourd’hui Une clairière fière de sa lumière la meute des regrets désorientée des riens joyaux d’un bonheur quotidien la Mort étonnée de tant de sérénité du chant de l’oiseau riposte inconsciente au Temps du rire des enfants malgré le sang versé et les larmes des amoureux aux étreintes vénitiennes indifférents à la haine dévorante

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Aurore Beau est Le monde malgré la nuit secrète ta propre lumière intense Malgré l’opacité du silence Il y aura toujours éphémère cette chance de se nourrir d’espérance Ni la démence ni le sang avec leur laideur et leurs transes n’éteindront le chant de l’oiseau au soleil levant

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Azovstal Ils attendent à la surface ces héros au cœur de glace que sous l’immense usine au royaume de Proserpine cette déesse de la mort leurs victimes s’entredévorent L’ordre venu du Kremlin a chargé la soif et la faim de mettre un terme à la résistance Que dire alors de cette impuissance qui transforme le monde en spectateur de ce scénario de l’horreur ? Que dire de l’épouvantail nucléaire qui éloigne la conscience universelle et l’oblige à se taire ?

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    À ma femme Quand ton esprit ravagé reverdira et que ton regard troublé par l’égarement retrouvera le chemin de l’oasis d’antan Quand les voix qui te hantent se tairont à jamais et que le monde exilé sera de nouveau ton familier Quand le temps d’aimer frappera à notre porte après sa longue absence les transes et ta démence Je te reconnaîtrai enfin Ô ma noyée d’aujourd’hui sauvée par la grâce de demain et sans dire un seul mot congédierai mon chagrin

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    À ma mère Lorsque dans l’espace tout s’éteint ma mémoire ranime la chaleur de ton corps immobile et ton sourire divin Ma tendresse aux yeux verts Mon élixir dans mes enfers reviens ô ma mère Je saurai t’accueillir en faisant de ta présence la raison de mon existence et mon suprême divertissement Lorsque dans mon être se déploie le chagrin et de ténèbres colore mes jours Je redeviens l’enfant d’hier sourd au silence du cimetière que tu prendras par la main

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    À un grand homme Dans l’empire de l’infiniment petit humble savant blanchi sous le harnais soudaine ta redécouverte d’un remède ancien fait de toi le rival inédit de ton soleil marseillais Le fléau planétaire qui ennemi inconnu nous sidère semble sur le point d’être mis à mort grâce à un homme qui de la recherche a fait son sacerdoce et son Graal Tant pis si dans la capitale l’on râle Didier Raoult « l’iconoclaste «  refuse de se soumettre aux faux dieux de la science Tant pis. Partout dans le monde l’espérance oeuvre de ce mage en blouse blanche parcourt le corps et le cerveau du genre humain

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Éden Tu vivais en loup solitaire affamé de tendresse traqué par l’indifférence Un petit maître vint comme de l’or vivant dans l’impureté des jours Il te dévoila la vraie science celle de l’ignorance face au vent, à l’océan aux nuages, aux étoiles à l’insoutenable éclat avant leur mort dans le silence sidéral Il te parla du présent que seuls connaissent l’enfant, l’oiseau et le papillon, Tous trois déployant leurs ailes dans l’éternité de l’instant sans poser de questions Tu vivais en loup solitaire Aujourd’hui tu as l’honneur d’être père

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Égarement Feuille dans le vent tu tournoies privée de ta sève natale Lac tu gèles sortilège de l’hiver Nuage gris tu pleures dans l’orage Étoile ton silence hurle de ne pas exister

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Bagage Dans ma valise la tombe de ma mère les quartiers de mon enfance un peu de cette terre qui apaise mon errance l’eucalyptus et l’hibiscus pour exorciser le marronnier et le platane et leur tristesse qui damne Dans ma valise Les sourires et les voix de la poignée de vivants qui comptent pour moi et figent le temps la fin du vertige marier passé et présent Afrique et Europe un même continent

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Beyrouth Que pouvez-vous mânes de nos ancêtres Phéniciens inventeurs de l’alphabet ? Un cratère de quarante-trois mètres réponse des explosions à votre apport à l’humanité et une ville en proie à la dévastation Libanais, Libanais, peuple dont la culture depuis longtemps s’est éprise patrie de Gibran qu’arbitrairement l’on martyrise Beyrouth ancienne capitale de la joie d’exister maintes fois meurtrie et pourtant toujours debout à présent frappée à mort par des puissances qui transforment l’or de vivre en funèbre boue

    en cours de vérification

    K

    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Bonheur Sur le chemin les décombres de la mélancolie Une joie royale rêve d’un palais à la gloire du chant et de la lumière Quelqu’un brille éphémère comme le joyau de la mémoire entre les mains avides de l’instant

    en cours de vérification