Maurice Hearne et Charlie Redmond, deux vieux gangsters irlandais, font le guet, de nuit, sur le port d'Algésiras. Ils espèrent retrouver Dilly, la fille de Maurice, disparue depuis trois ans. On la dit en partance pour Tanger, ou peut-être sur le point d'en revenir. De rencontres louches en quiproquos, les deux acolytes se racontent et houspillent leur prochain. Avec une verve incroyable, ils retracent une vie dédiée au crime mais aussi, contre toute attente, à l'amour. Au fil de cette nuit de confessions, le mystère de la disparition de Dilly s'éclaircit peu à peu... Sans jamais se départir de l'humour noir qui fait la marque de Kevin Barry, Dernier bateau pour Tanger sonde la mélancolie du temps qui passe, le poids de la culpabilité et la difficulté à assumer, une vie durant, une existence de sale type.

Dernier bateau pour Tanger

Première monographie complète d'Eamonn Doyle, photographe irlandais né en 1969, Dublin Trilogie rassemble les trois séries "i", "ON" et "End." et des images inédites prises sur le pas de sa porte, sur Parnell et O'Connell Street. Doyle capte les corps, postures, géométries, mouvements, souffles, avec un jeu savant de variations d'échelle. La rue ne divulgue chez lui rien de sa géographie. Doyle cadre serré les protagonistes de ses images, avec un sens du dépouillement et une extrême physicalité : "Tous les sujets sont photographiés à bout portant mais de façon respectueuse, sinon révérencieuse. Mes images ne montrent que des fragments de récits possibles, sachant que, selon moi, chaque vie possède une profondeur tragique."

Dublin trilogie

L'oeuf de Lennon imagine le voyage incognito de John Lennon en mai 1978, sur son île de Dorinish dans le comté de Mayo, au large de la côte ouest irlandaise.
En pleine crise existentielle, John décide d'aller s'isoler sur ses terres pour y pousser son cri primitif et se libérer de ses démons. Mais pour ce faire, il doit d'abord quitter discrètement la côte en compagnie de son chauffeur et guide spirituel Cornelius O'Grady, sorte de Sancho Panza à l'irlandaise. De rencontres improbables en mésaventures, de séances de chamanismes en beuveries sous des cieux peu cléments, le voyage prend peu à peu des allures d'odyssée...
Tout à la fois portrait de l'artiste et ballade picaresque, ce roman est un voyage à travers la grandiose nature irlandaise et la non moins grandiose nature de Lennon.
À la manière des grands dramaturges anglais, Kevin Barry nous livre, dans une langue lyrique, profonde et pleine d'humour, un texte hybride d'une grande maturité littéraire. Porté par un John Lennon qui semble dépassé par sa propre mythologie, le roman interroge l'acte créateur et la nature même de l'identité avec une féroce et délicieuse intelligence.

L'oeuf de Lennon - Occasion

J'ai eu beaucoup de gens qui disent de très belles choses sur le travail. Mais je pense vraiment au cours d'une carrière d'écrivain que vous allez faire dire des gens à dire de très belles choses et à des choses pas si nice, et si possible, vous devriez essayer d'ignorer les deux.

Je ne fonctionne pas tout à fait dans le mode réaliste. Je pousse en quelque sorte les histoires vers le point de crédibilité - c'est le domaine d'intérêt pour moi.

J'étais journaliste de Cub dans un journal local à Limerick City, et j'avais l'habitude de couvrir les réunions du tribunal de district. Toute la vie a traversé le palais de justice de Limerick. La misère, les malévolences, le côté obscur de l'humanité ... Je te le dis, cela a fait ressembler «Angela's Ashes» à «le monde merveilleux de Disney».

L'écriture irlandaise est si forte qu'il peut sembler que le pays a été couvert, mais en fait, il y a tellement de lacunes. Le petit à l'ouest des villes d'Irlande et les classes ouvrières ne sont presque jamais apparues dans la littérature irlandaise, simplement parce que ces communautés n'étaient jamais sur le point de produire des livres.

Je pense que la langue parlée à Limerick et à Cork n'a pas vraiment été écrite; «City of Bohane» est une combinaison des deux. Bohane est un petit royaume. Quand j'ai commencé à l'écrire, j'ai réalisé que c'était à l'avenir et que c'était un endroit qui ne se souciait pas de quoi que ce soit qui s'était passé à l'extérieur.

J'ai beaucoup aimé travailler en tant que journaliste indépendant, car cela vous fait sortir de la maison, et cela vous fait parler aux gens, mais cela ne satisfaisait pas toutes mes envies, et je savais que je devais travailler avec l'autre côté de Mon cerveau - le côté plus sombre et plus trouble!

Je vais dans mon travail sept matins par semaine. Il n'y aura qu'un ou deux matins par semaine où cela semble se passer bien, mais pour gagner ces jours, vous devez passer par des jours lents et incomparables où votre esprit ressemble à de la bouillie.

'City of Bohane' a été sélectionné pour le film, et j'ai terminé une première ébauche du scénario.

Évacué et délirant, car je viens de terminer un nouveau livre d'histoires. J'ai l'impression que Moïse titubant le flanc de la montagne avec les tablettes de pierre.

À un moment donné, je ne lisais rien qui n'était pas écrit par les grands juifs américains - Saul Bellow, Philip Roth - ce qui a eu un effet désastreux en me faisant penser que j'avais besoin d'écrire le prochain grand roman juif américain. En tant qu'enfant aux cheveux roux dans l'ouest de l'Irlande, cela n'a pas très bien fonctionné, comme vous pouvez l'imaginer.

Et la vue était soudain claire pour moi. Le monde s'est ouvert sur ses sombres au-delà et j'ai réalisé qu'à quarante ans, il faut apprendre les rigueurs de l'acceptation. Mettez une majuscule : Acceptation. J'avais besoin d'accepter ce qui m'était proposé - que ce soit une tombe aquatique dans le seul fjord naturel d'Irlande, ou un retour à la ville et ses intensités plus grises, ou un exil sans paroles dans un marécage cambodgien fumant, ou des poèmes ou pas de poèmes, ou enfants ou non, amants ou non, maladie ou non, succès ou son absence. J'accepterais tout ce qui se mettrait sur mon chemin, à partir de maintenant jusqu'à mon dernier souffle.

Avant quarante, vous pensez que l'épuisement est quelque chose comme une gueule de bois durable. Mais à quarante ans, vous apprenez tout à ce sujet. Même vos passions vous épuisent.

Lorsque vous vous réveillez, au lieu de vérifier les e-mails sur votre téléphone ou de compter vos retweets, prenez un stylo et grattez quelques phrases dans un cahier.

Tricky les chemins qu'un long amour pourrait suivre, comme les rebondissements en spirale d'une goutte de pluie sur un vitre.

Levez-vous, gémissez, écrivez un peu, gémissez, prenez le petit-déjeuner, écrivez un peu plus, faisant du vélo à travers les collines de Sligo, composez des chansons country pendant que je pédale, les chante, le déjeuner, faites une sieste, gémissez, gémissez, écrivez, écrivez Un peu plus, cuisiner le dîner, nourrir la femme, ouvrir une bouteille ou plusieurs crises, dormir.

Ce qui m'agace grandement, c'est parfois que vous voyez la nouvelle être décrite comme un terrain d'entraînement pour le roman. Un peu comme un apprentissage. Et à bien des égards, c'est une forme beaucoup plus difficile.

Je vais beaucoup en Espagne, en hiver, pour une explosion de soleil pour bannir les blues provoqués par les gris irlandais et la bruine. J'adore les villes de l'intérieur espagnol.

Tout d'abord le matin, je crache un génie rude directement sur l'ordinateur portable. Ensuite, je prends un café et je me réécrit pendant trois heures.

Dans mes tout premiers jours en tant que journaliste, en tant que journaliste de Cub dans un journal local, j'avais l'habitude de couvrir le palais de justice de district à Limerick City - toute la vie humaine a traversé cet établissement, et mon temps là-bas reste une source d'inspiration.

Je pense que le journalisme est une formation utile pour un écrivain dans la façon dont il élimine la précision du côté pragmatique de l'artisanat.

On ne peut pas se tromper sur le fait que certaines des meilleures fictions à long terme sont maintenant à la télévision américaine. «The Wire» et «Deadwood» et «The Sopranos».

J'aime être heureux quand j'écris. Sinon, comment le lecteur gérera-t-il?

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