Une femme disparaît. Emmenée à l'aube en ambulance. Hospitalisation forcée ? Enlèvement ? Fugue d'adultère ? Son mari enquête, de plus en plus certain d'être privé de son libre arbitre. Dans les souterrains d'un hôpital labyrinthique, structuré comme une ville fantôme sous surveillance électronique, entre des ruines de fondations, au milieu des préparatifs tragi-comiques d'une sinistre fête de commémoration, l' « homme » ne cesse d'errer, tout en rédigeant minutieusement des cahiers d'enquête. Un cheval qui mène l'opération. Une secrétaire nymphomane, conçue in vitro. Une fillette prostituée et mourante qui rétrécit d'heure en heure. Les figures que le narrateur croise appartiennent à un monde dominé par le sexe, l'angoisse, les manipulations scientifico-policières, le grotesque.Dosant avec une fascinante maîtrise l'absurde et le rationnel, Kôbô Abe signe avec Rendez-vous secret un roman policier, un livre pornographique, une fable poétique, un exercice de style de haute virtuosité. La comédie hyperréaliste du désespoir.

Rendez-vous secret

Un homme se réveille un matin, les mollets recouverts d'une espèce de légume qui ressemble à de la luzerne. Il se précipite chez un dermatologue aussi stupéfait que lui devant ces étranges symptômes. Dès lors, la journée du malade se déroule comme un rêve d'une extraordinaire précision réaliste. Des événements plus incongrus les uns que les autres s'enchaînent... Kôbô Abe, qui devait mourir moins d'un an après la parution de ce dernier roman, était atteint d'une grave maladie. Sur un ton tour à tour guilleret et dramatique, il décrit dans cette fable onirique les dernières heures d'un malade.

Cahier Kangourou

Un homme rentre de son travail, comme tous les jours, et trouve un cadavre anonyme dans son appartement. Un autre découvre un soir son logement envahi par des squatters inconnus. Un troisième oublie son nom. Un quatrième se transforme en plante... Les dix nouvelles qui composent ce recueil traitent toutes ou presque de l'angoisse de l'homme moderne face à un monde qui peut l'écraser à tout moment. Il suffit d'un léger dérapage pour que tout bascule...

Mort anonyme

Le plan dechiquete

La Face D'Un Autre

Peut-on imaginer la fin du monde sans Arche de Noé ? Peut-on imaginer, de nos jours, la fin du monde sous une autre forme qu'une guerre nucléaire ? Cette Arche serait donc un abri antiatomique, au fond d'une carrière désaffectée. Et parce que les compagnons de fortune du narrateur seraient un camelot, qui vend des insectes imaginaires symbolisant le temps, et un couple de comparses, cette Arche serait en toc. Pourrait-on dire autant de l'ultime catastrophe ?

L'Arche en toc

Sans la menace de punition, il n'y a pas de joie en vol.

Une tour d'illusion, tout entière, faite de briques illusoires et pleine de trous. Si la vie n'était composée que de choses importantes, ce serait vraiment une dangereuse maison de verre, difficilement manipulable avec négligence. Mais la vie quotidienne était exactement comme les gros titres. Et ainsi chacun, connaissant le non-sens de l'existence, place le centre de sa boussole chez lui.

Les choses ont de la valeur parce que quelqu'un les achète, parce que quelqu'un paie de l'argent; Si vous pouvez trouver un acheteur, même un mensonge vaut mille yens.

Une rumeur plausible / Semble beaucoup plus crédible / Que la vérité elle-même.

Beaucoup de gens demandent pourquoi un écrivain se suicide. Mais je pense que les gens qui demandent ne connaissent pas la vanité et le néant de l'écriture. Je pense qu'il est très habituel et naturel pour un écrivain de se suicider, car pour continuer à écrire, il doit être une personne très forte.

C'est un chien dangereux qui n'aboie pas.

Peut-être que l'acte d'écriture est nécessaire lorsque rien ne se passe.

Beaucoup plus heureux lui, qui, jeune et plein de fierté et radieux avec la gloire du soleil, laisse la terre avant la fin de son temps de chant. Toutes les blessures du temps que les fleurs du cimetière se cachent, sa beauté vit, aussi fraîche que lorsqu'il est mort.

Quand j'étais jeune, je pouvais rebondir de choses comme une toute nouvelle balle en caoutchouc.

La minute où vous commencez à avoir des doutes, le sol sous vos pieds commence à trembler.

Pêtez-vous pour survivre ou survivez pour pelleter?

Quelque chose dont nous ne pouvons pas saisir la connexion avec l'expérience humaine est forcément effrayante.

Le vert me fait penser au silence, ou peut-être que c'est de la solitude. J'ai le sentiment d'une étoile terriblement lointaine.

La défaite commence par la peur que l'on ait perdu.

La chose la plus effrayante au monde est de découvrir l'anormal dans ce qui est le plus proche de nous.

Le travail semblait quelque chose de fondamental pour l'homme, quelque chose qui lui a permis de supporter la fuite sans but.

Année après année, les étudiants tombent comme les eaux d'une rivière. Ils s'écoulent, et seul le professeur est laissé pour compte, comme une roche profondément enterrée au bas du courant.

Le suicide est une évasion de la vie. Qu'est ce que la vie? Une évasion de la mort. Cela signifie que chacun de nous doit mourir deux fois. Il y a la mort qui nous attend à venir, et la mort qui vient par derrière ... Une fois que vous êtes libre au moins de la mort qui vient vous poursuivre, vous pouvez vous détendre et profiter de la vie au fur et à mesure.

Certaines personnes, lorsqu'elles sont appelées devant la police, comme rien de mieux que de tout renverser, des faits et de la fiction, espérant créer une bonne impression.

La nature avec sa richesse d'oiseaux et de fleurs, a dans son cœur une place pour chaque mauvaise herbe; Car ses yeux rapides ne nécessitent aucun microscope pour noter les merveilles et les délices variés que possèdent les œuvres les plus humbles du créateur.

Maintenant que vous êtes mort, vous êtes splendide. Les photographies de personnes qui viennent de mourir valent vingt pour cent de plus, et pour les suicides, il y a cinq pour cent supplémentaires. Maintenant que vous êtes mort, vous êtes beaucoup en demande.

Quand je regarde de petites choses, je pense que j'irai vivre: gouttes de pluie, gants en cuir rétrécis monde.

L'humanité, qui a toujours fait partie de la nature, a atteint un point où il est trop pour la nature.

Pourtant, il semblait y avoir une certaine vérité dans la loi de la probabilité, selon laquelle les chances de succès sont directement proportionnées au nombre de répétitions.

Ses oeuvres

Ses derniers livres