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Langston Hughes

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Langston Hughes (1er février 1901 — 22 mai 1967) est un américain, poète, romancier, nouvelliste, dramaturge, librettiste, éditorialiste, traducteur et militant du mouvement des droits civiques. Il fut une figure majeure du mouvement culturel afro-américain dit de la Renaissance de Harlem.

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Poésies

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    Silhouette Gentille dame du Sud N’ayez peine aucune. Ce n’est qu’un Noir qu’ils ont pendu Dans l’ombre de la lune. A l’arbre du chemin Ils ont pendu un Noir Dans l’ombre de la lune Pour que tous puissent voir Comment Dixie protège Ses femmes blanches. Voyons gentille dame du Sud Du calme! Du calme!

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    Le manège Un enfant de couleur à la fête : Où est le compartiment des nègres Sur ce manège, Monsieur, parce que je veux monter ? Là-bas dans le Sud d’où je viens Les Blancs et les gens de couleur Ne peuvent pas s’asseoir côte à côte. Là-bas dans le Sud dans le train Y a une voiture pour les nègres. Dans l’autobus on nous met à l’arrière, Mais y a pas d’arrière Dans un manège! Où est donc le cheval Pour le gamin qu’est noir ?

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    Chanson du lynchage Tirons sur la corde! Tirons très fort! La vie est pour les Blancs Et pour ce jeune Noir c’est la mort. Tirez, les gars, Avec sanglante clameur. Que ce Noir balance Tandis que les Blancs meurent! Les Blancs meurent? Que voulez-vous dire : Les Blancs meurent? C’est le corps immobile Du jeune Noir Qui dit : Ce n’est pas moi qui meurs.

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    En grandissant C’était il y a si longtemps. Mon rêve je l’ai presque oublié. Mais alors il était bien là, Devant moi, Vif comme un soleil… Mon rêve. Et puis le mur monta, Il monta lentement, Lentement. Entre moi et mon rêve. Il monta lentement, très lentement, Obscurcissant, Dissimulant, L’éclat de mon rêve. Il monta et toucha le ciel. Oh! ce mur! Ce fut l’ombre. Me voilà noir. Je suis couché dans l’ombre. Devant moi, au-dessus de moi L’éclat de mon rêve n’est plus. Il n’y a que mur épais. Il n’y a qu’ombre. Mes mains! Mes sombres mains! Elles traversent le mur! Elles retrouvent mon rêve! Aidez-moi à briser ces ténèbres, A fracasser cette nuit, A rompre cette ombre, Pour en faire mille rais de soleil, Mille tourbillons de soleil et de rêve!

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    La Mère à son Fils Eh bien mon fils, je vais te dire quelque chose : La vie ça n’a pas été pour moi un escalier de verre. Il y a eu des clous, Des échardes, Et des planches défoncées, Et des endroits sans moquettes, A nu. Mais quand même, Je grimpais toujours, Je passais les paliers, Je prenais les tournants, Et quelquefois j’allais dans le noir Quand y avait pas de lumière. Alors mon garçon faut pas retourner en arrière. Faut pas t’asseoir sur les marches Parce que tu trouves que c’est un peu dur. Et ne va pas tomber maintenant… Parce que, mon fils, moi je vais toujours, Je grimpe toujours, Et la vie ça n’a pas été pour moi un escalier de verre.

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    Le ciel c'est Le Ciel C’est un pays Où il y a du bonheur Partout. Les animaux Et les oiseaux chantent. Et aussi Toutes les choses. Et à chaque caillou Qui dit : « Comment vas-tu ? » Un autre caillou répond « Très bien, et toi ? »

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    Le désir Le désir pour nous C’était comme une double mort, La mort rapide De nos souffles confondus, L’exhalaison D’un parfum étrange et inconnu, Vite entre nous Dans une chambre Toute nue.

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    Le nègre parle des fleuves J’ai connu des fleuves, J’ai connu des fleuves vieux comme le monde et plus anciens que le sang qui coule dans les veines des hommes. Mon âme est devenue aussi profonde que les fleuves. Je me suis baigné dans l’Euphrate quand l’aurore du monde était jeune. J’ai bâti ma hutte près du Congo qui a bercé mon sommeil J’ai regardé le Nil et j’ai construit au-dessus les Pyramides. J’ai entendu le chant du Mississippi quand Lincoln descendit à la Nouvelle-Orléans, et j’ai vu ses fanges profondes devenir au couchant comme de l’or. J’ai connu des fleuves, Des fleuves très vieux et ténébreux. Mon âme est devenue aussi profonde que les fleuves.

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    Le trompettiste Le Noir Avec la trompette à ses lèvres, Porte sous les yeux sa lassitude En sombres croissants de lune Là où couve la braise mémorable Des vaisseaux négriers Que rallume le claquement des fouets Autour des cuisses. Le Noir Avec la trompette à ses lèvres, Sa tête frémissante de cheveux Maintenant matés Et lisses comme cuir qu’on a tant verni Qu’ils brillent Comme jais… Si le jais pouvait lui faire une couronne. La musique De la trompette à ses lèvres Est miel Coulé dans le feu. Le rythme De la trompette à ses lèvres Est extase Exhalé d’antique désir… Désir Qui aspire à la lune Quand sa lumière n’est qu’un projecteur Au fond de ses yeux, Désir Qui aspire à la mer Quand la mer n’est qu’un verre au comptoir A la taille du nigaud. Le Noir La trompette à ses lèvres, Dans son veston Parfaitement boutonné Ne sait pas Sur quel motif la musique enfonce Son aiguille hypodermique Et le pénètre jusqu’à l’âme… Mais doucement Quand le chant monte de sa gorge, Sa douleur mûrit Et se change en note d’or.

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    Le vent Ô Vent, touche nos corps Nos corps séparés, individuels; Ô Vent, touche nos corps Mais souffle vite A travers les peaux jaunes, blanches, rouges De nos corps Au terrible grognement de hargne Pas le mien, Pas le tien, Pas le sien, Mais un unique grognement de toutes les âmes, Ô Vent, souffle vite! Avant que fuyant, Nous rentrions dans l’absence de vent… Avec nos corps… Dans l’absence de vent De notre maison à Taos.

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    Les vagabonds Nous sommes les désespérés, Les jamais soucieux, Les affamés, Qui n’avons aucun lieu Pour manger, Aucun endroit pour dormir, Les sans larmes Incapables De pleurer.

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    Moi, aussi, je chante l’Amérique Moi, aussi, je chante l’Amérique. Je suis le frère à la peau sombre. Ils m’envoient manger à la cuisine Quand vient du monde. Mais je ris, Et je mange bien, Et je prends des forces. Demain, Je serai à la table Quand viendra du monde. Personne, Alors, N’osera me dire « Va manger à la cuisine ». De plus, Ils verront comme je suis beau Et ils auront honte — Moi, aussi, je suis l’Amérique.

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    Noir Je suis un Noir: Aussi noir que la nuit noire, Aussi noir que les profondeurs de mon Afrique. J’ai été un esclave: César m’a ordonné de nettoyer son perron. J’ai ciré les bottes de Washington. J’ai été un ouvrier: Sous ma main les pyramides se sont dressées. J’ai fait le mortier pour le Woolworth Building. J’ai été un chanteur: Sur la route de l’Afrique à la Georgie J’ai emporté mes chansons tristes. J’ai inventé le ragtime. J’ai été une victime: Les Belges m’ont coupé les mains au Congo. On me lynche encore au Mississippi. Je suis un Noir: Aussi noir que la nuit noire, Aussi noir que les profondeurs de mon Afrique.

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    Notre terre Il nous faudrait une terre de soleil De soleil resplendissant, Et une terre d’eaux parfumées Où le crépuscule Est un léger foulard D’indienne rose et or, Et non cette terre où la vie est toute froide. Il nous faudrait une terre pleine d’arbres, De grands arbres touffus Aux branches lourdes de perroquets jacassants Et vifs comme le jour, Et non cette terre où les oiseaux sont gris. Ah, il nous faudrait une terre de joie, D’amour et de joie, de chansons et de vins Et non cette terre où la joie est péché. O ma douce amie, fuyons! Fuyons, ma bien-aimée!

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    Un aller simple J’ramasse ma vie Je l’emporte avec moi Et j’la dépose A Chicago, à Detroit A Buffalo, à Scranton. N’importe où Au Nord, à l’Est… Que ce ne soit pas Dixie. J’ramasse ma vie Et j’la mets dans le train Jusqu’à Los Angeles, Bakersfield, Seattle, Oakland, Salt Lake, N’importe où Au Nord, à l’Ouest… Que ce ne soit pas le Sud. J’en ai marre Des règlements pour Jim Crow, Des gens qui sont cruels Et qui ont peur. Des gens qui lynchent et qui courent, Des gens que j’effraie Et qui m’effraient.

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