Avant que tu ne t'endormes est une chronique familiale contemporaine. Les trois générations de la famille Blom, des années trente à nos jours, de l'Amérique à la Norvège, sont relatées par Karin. Cette jeune femme, tacticienne de la séduction, adepte acharnée du " mensonge qui en vaut la peine ", brosse, sans aucune complaisance, et souvent avec beaucoup d'humour, les portraits d'une sœur mal mariée, d'une mère malheureuse, amère, alcoolique, folle à lier. Mais irrésistible. D'un père, éditeur désabusé dont le seul conseil consiste en un " n'avoue jamais que tu as été infidèle ", d'un grand-père fabricant de costumes de scène dotés du pouvoir de vous faire devenir celui en lequel vous êtes déguisé... Les touches impressionnistes ou les gros plans, les retours en arrière dans la pensée ou dans le temps, les multiples voix ou les apostrophes à la sœur font de cette œuvre un étourdissant kaléidoscope. Pas de longues analyses ni de grandes envolées lyriques, mais un style épuré, un art du raccourci pour dépeindre les mesquineries, trahisons, lâchetés et faiblesses de chacun. Dans ce roman à la fois burlesque et grave, où il est beaucoup question d'amour et d'infidélité, d'érotisme et de solitude destructrice, on rit le plus souvent des histoires rocambolesques d'une famille excentrique.

Avant que tu ne t'endormes

Médecin réputé à Stockholm, Isak Lövenstad est un homme intelligent, fort de caractère, intimidant et séduisant. Ses trois filles, de trois mères différentes, attendent impatiemment les grandes vacances pour être enfin réunies autour de ce père qui les intrigue et les impressionne. Dans les années 1970, la famille recomposée passe des étés agréables sur l'île scandinave de Hammarsö. Une catastrophe va mettre brutalement fin à ces moments idylliques. Vingt-cinq ans plus tard, les trois sœurs reviennent sur l'île. Remontant les méandres de la mémoire, Liv Ullmann explore l'enfance et le passage à l'adolescence des trois femmes. Quels sont les événements à l'origine de la distance qui s'est installée aujourd'hui entre elles ? Dans le temps, elles étaient unies par un même amour pour un père absent et insaisissable. Qu'est-ce qui a gâché et interrompu ces enfances de rêve ? Dans une langue concise et nuancée, Liv Ullmann évoque la candeur et la culpabilité : l'envie de se souvenir et le désir d'oublier ; la sensualité et une violence à fleur de peau. Avec une subtile simplicité, elle nous dévoile les pulsions destructrices que les enfants n'ont pas encore appris à cacher sous l'ambivalence des sentiments. Vulnérables et cruels, ils recréent, en jouant - mais est-ce un jeu ? -, une microsociété où les faibles subissent la loi des plus forts. Un roman que n'aurait pas désavoué William Golding.

Je suis un ange venu du Nord

Dans le jeu de sa famille, Karin demande d'abord la mère, beauté brisée. Puis vient le tour du père, rêveur en retrait ; de la sœur et de son mariage qui part à vau-l'eau ; de la grand-tante, méchante sorcière ; et d'autres encore, tout aussi farfelus. Dans ce jeu, il est aisé de perdre quand on est une jeune femme frondeuse et fragile à la fois. Alors Karin a fait sienne cette devise : " L'essentiel, c'est d'avoir deux verres d'avance sur la réalité et trois verres de retard sur la beuverie ", et s'accroche ainsi aux branches de son arbre de famille.

A heart-rending work of autofiction from one of Norway's most prominent literary writers'By writing down what happened, by telling the story as truthfully as I can, I'm trying to bring them together into one body - the woman from 2021 and the girl from 1983. I don't know if it can be done'Paris, a winter's night in 1983. She is sixteen years old, lost in unfamiliar streets. On a scrap of paper in her pocket is the address of a photographer, K, thirty years her senior. Almost four decades later, as her life and the world around her begins to unravel, the grown woman seeks to comprehend the young girl of before. Set in Oslo, New York and Paris, Girl, 1983 is a genre-defying and bravura quest through layers of memory and oblivion. As in her landmark previous work, Unquiet, Linn Ullmann continues to probe the elegiac sway of memory as she looks for ways to disclose a long-guarded secret. A delineation of time and place over the course of a life, this remarkable novel insistently crisscrosses the path of a wayward sixteen-year-old girl lost in Paris. Girl, 1983 is a raw and haunting exposure of beauty and forgetting, desire and shame, power and powerlessness.

Girl, 1983

Mille, une adolescente à la beauté lunaire venue passer l'été à Mailund pour s'occuper des deux filles de la famille Brodal, sort un soir par le portail du jardin pour ne plus jamais revenir. Deux ans plus tard, trois garçons partis en forêt pour une chasse au trésor tombent sur les ossements de la disparue. Un jeune homme du coin est arrêté pour les faits, mais est-il le seul responsable ? Une famille en proie à la culpabilité est confrontée à ses propres démons.

Et maintenant il ne faut plus pleurer

Quand le médecin lui apprend que son cancer est incurable, Johan décide qu’il mourra dignement. Dans cette optique, il essaie de convaincre Mai, sa femme adorée, de l’aider à mettre un terme à ses souffrances au moment opportun. Au soir d’une vie assez banale, il revient sur les épisodes honteux ou ratés qui ont jalonné son existence, mais aussi les instants de grâce passés aux côtés de Mai dont la pré­sence quotidienne lui apparaît toujours, après vingt ans de vie commune, comme un cadeau précieux.Seulement lorsque Mai, d’abord rétive, s’engage finalement à lui prêter main forte, il n’est plus tout à fait certain de ce qu’il attend d’elle…Dans ce roman âpre et lumineux, Linn Ullmann livre une méditation profonde sur l’amour et la mort, et sur les moments de plus ou moins forte intensité qui font la beauté d’une vie ordinaire.

Miséricorde

Père et ﬁlle parlaient de ce projet depuis des années : écrire ensemble un livre sur la vieillesse. Car vieillir, disait-il, c’est un labeur. Le fameux réalisateur avait des règles pour tout, en particulier pour la façon dont ils allaient passer du temps ensemble. Ils se retrouveraient exactement à la même heure tous les matins. Ce serait planiﬁé et contrôlé. Mais lorsqu’ils s’installent enﬁn avec le magnétophone, la vieillesse l’a déjà rattrapé et leurs conversations deviennent imprévisibles, saccadées. Sa mémoire est défaillante et il navigue entre plusieurs réalités. Père et ﬁlle sont obligés de tenter quelque chose qu’ils n’ont jamais fait : improviser. De façon tout à fait inattendue, ces dernières conversations les mènent dans des territoires inconnus, à la fois lucides, oniriques, drôles et mélancoliques.Avec gravité, tendresse et humour, Le Registre de l’inquiétude dresse le portrait éclairé et sincère d’une enfant impatiente de grandir et de parents qui préfèrent rester des enfants. C’est également l’histoire d’un vieil homme qui s’eﬀorce de maîtriser son propre épilogue, car la vieillesse, tout comme la mort, doit se planiﬁer avec sérieux et ambition, à l’instar de n’importe quel travail. Un texte lumineux sur l’oubli, le temps, le besoin d’amour et le deuil – et sur les nombreuses histoires, souvent contradictoires, que constitue une vie.

Le Registre de l'inquiétude

Mille, une adolescente à la beauté lunaire venue passer l’été à Mailund pour s’occuper des deux filles de la famille Brodal, sort un soir par le portail du jardin pour ne plus jamais revenir. Deux ans plus tard, trois garçons partis en forêt pour une chasse au trésor tombent sur les ossements de la disparue. Un jeune homme du coin est arrêté pour les faits, mais est-il le seul responsable ? Une famille en proie à la culpabilité est confrontée à ses propres démons…

Comme tous les ans, Siri Brodal emmène son mari et ses enfants passer l'été chez sa mère, Jenny, dans un village paisible de la côté norvégienne. Cette fois, Mille, une adolescente à la beauté lunaire, les accompagne afin de s'occuper des deux filles. Ces séjours sont toujours une épreuve douloureuse pour Siri, hantée par le souvenir de son petit frère, mort noyé dans le lac à l'âge de quatre ans. Depuis, elle cherche en vain le pardon dans le regard fuyant de sa mère. Un soir, elle organise une grande fête à l'occasion des soixante-quinze ans de Jenny. Tandis que les convives l'attendent dans le jardin, l'invitée d'honneur s'enferme dans sa chambre. Et personne ne prête attention à la jeune Mille qui se glisse silencieusement par le portail pour ne plus jamais revenir... Les non-dits résonnent avec une ampleur assourdissante dans ce drame familial où chacun a le regard fixé sur ce qui n'est plus ou n'a jamais été.

A l'ombre d'un père absent et espéré, trois enfances se déploient dans cette chronique douce-amère de l'innocence perdue.
Le périple somptueux et nostalgique de trois soeurs revisitant les souvenirs de ce qui aurait dû être une enfance de rêve...

Je suis un ange venu du nord

Stella, une jeune femme enceinte de son troisième enfant, tombe d'un toit alors qu'elle se trouvait là-haut avec son mari. S'agit-il d'un accident ? Sous forme d'instantanés, ceux qui l'ont connue tentent de reconstituer sa personnalité. Martin, vendeur de meubles, qui la séduisit en lui livrant un canapé, Amanda, leur fille de 15 ans ou Axel, le vieil homme fou d'automobiles et du compositeur Mahler, font entendre leur voix et vont déterrer des secrets de famille que peut-être la jeune femme aurait souhaité emporter avec elle dans sa chute. Avec cynisme et parfois beaucoup de drôlerie, les personnages de ce roman à la fois mélancolique et poétique explorent les zones tout en demi teintes de la solitude, de l'amour et du manque. Ils participent à un surprenant jeu de la vérité fait d'échos et de miroirs.

Vertiges

Une tragédie antique : deux êtres qui s'aiment passionnément savent que l'heure de la séparation est proche. Johan, atteint d'une grave maladie, a obtenu de Mai, l'épouse bien-aimée, qu'elle lui prête son aide, le jour où il lui demandera de mettre un terme à ses souffrances. Dans ce laps de temps où la vie exulte toujours, les souvenirs affluent à la mémoire : moments de bonheur partagés avec la mère lorsque Johan et elle allaient ramasser les fraises ensemble, tensions extrêmes entre le père et son fils avec lequel le contact n'a jamais guère existé... Linn Ullmann, de sa prose légère, lumineuse, livre dans Miséricorde une admirable méditation sur la mort, frappée malgré tout du sceau de la douloureuse beauté de la vie.

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