Le royaume de Jérusalem fut fondé par les princes chrétiens à la fin de la première croisade lorsqu’ils s’emparèrent de la ville. Le premier roi fut Godefroy de Bouillon en 1099. La période est fascinante et peu de livres sérieux lui sont consacrés. Elisabeth Crouzet-Pavan étudie comment les chroniqueurs du temps ont réussi à écrire, à décrire et à faire exister deux faits inouïs : la croisade et ce qui en résulta : la création du royaume de Jérusalem. Comment un roi de chair put-il régner là où le Christ avait été roi ? Dans ce livre stimulant, Elisabeth Crouzet-Pavan montre la fabrication complexe de cet objet historique tout à fait mystérieux pour les hommes de ce temps.

Le Mystère des rois de Jérusalem

Villes vivantes, villes de la Vénétie ou de la Lombardie, de la Toscane ou de l'Ombrie, villes médiévales. Florence et Venise, Bologne et Milan, Rome et Sienne, Pérouse et Trévise, les villes d'Italie animèrent une aventure d'une extraordinaire intensité : l'aventure d'agglomérations en mouvement, lancées à la conquête de leurs campagnes proches ou d'espaces économiques plus lointains, riches d'activités quotidiennes comme de leur implication dans les échanges internationaux. L'histoire de cités actives et peuplées, singulières et dominantes qui se construisirent et s'embellirent dans le bruit et la poussière des chantiers, dans les flux des hommes, des marchandises et des capitaux, dans l'action des élites qui les gouvernaient et le travail de tous ceux qui ouvraient au dégagement des rues ou à l'édification des premiers palais. Au temps de l'expansion économique et de la croissance démographique, dans les décennies du grand bond en avant de l'Italie, à l'heure ensuite des difficultés, des adaptations et des reconversions, ce furent, pour Venise, Pise, Gênes ouPistoia, autant de défis à relever, de réponses à imaginer. Des défis synonymes d'approvisionnement en eau, de gestion des nuisances et des risques, de protection des métiers urbains, des réponses qui s'attachaient à la beauté des églises ou à lapréservation de la cohésion sociale. De l'âge des communes au temps de la première Renaissance, Elisabeth Crouzet-Pavan analyse ici un fait urbain qui futexceptionnel dans le paysage de l'Europe occidentale. En portant le regard sur les groupes sociaux et les individus, les espaces ou les monuments, elle dépeint comment, dans les crises et les conflits autant que l'harmonie mais au gré d'une dynamiquetoujours forte et d'une capacité d'invention, ces villes vécurent, villes réelles, villes rêvées, villes voulues, villes diverses, villes heureuses, villes malheureuses, villes vivantes. Des villes vivantes aussi parce que confrontées à bien des interrogations de la cité d'aujourd'hui.Elisabeth Crouzet-Pavan est professeur d'histoire du Moyen Age à l'université de Paris-Sorbonne. Spécialiste de l'histoire de l'Italie, ses travaux portent sur les derniers siècles du Moyen Age et la Renaissance.

Les villes vivantes - Italie XIIIe - XVe siècles

Tra il 1391 e il 1425 tre donne sono decapitate per ordine dei loro mariti. Spose di tre fra i piú importanti signori dell’Italia del Rinascimento – di Mantova, Milano, Ferrara – Agnese Visconti, Beatrice di Tenda e Parisina Malatesta sono condannate a morte per adulterio. Eppure nessuna donna infedele subiva allora un tale castigo; inoltre, altra stranezza, invece di dissimulare tale condanna alla pena capitale, i tre signori la resero, al contrario, pubblica. Si tratta di un enigma storico che Élisabeth Crouzet-Pavan e Jean-Claude Maire Vigueur intendono svelare. Certamente queste tre donne hanno tradito i loro mariti, ma sono soprattutto colpevoli di aver tentato di prendere parte alle grandi innovazioni culturali e politiche del loro tempo. Sono punite per aver voluto trasgredire lo statuto tradizionalmente scialbo di «sposa del signore». Condannandole a morte, i loro mariti riaffermano simbolicamente il loro potere di principi.Questo libro è nato da un’osservazione, o piuttosto, come spesso accade nell’esistenza dello storico, da un’intuizione. Essa indicava che era davvero sorprendente che tre donne, spose tutte e tre di signori, in quanto ritenute adultere fossero state giustiziate dai loro mariti nell’arco di un periodo relativamente breve, poco più di trent’anni, tra la fine del XIV e l’inizio del XV secolo. E quell’intuizione suggeriva invece che, nella storia dell’Italia del Nord al tempo del primo Rinascimento, con queste tre morti erano avvenuti tre eventi singolari. Chi erano dunque queste tre donne? La prima si chiamava Agnese Visconti e fu decapitata nel 1391; la seconda, Beatrice di Tenda, morí nel 1418; la terza, Parisina Malatesta, fu giustiziata nel 1425. Quanto ai loro mariti, figuravano tra i personaggi più importanti dell’Italia del tempo. Agnese, infatti, aveva sposato Francesco Gonzaga, signore di Mantova; il marito di Beatrice non era altri che il duca di Milano, Filippo Maria Visconti; Parisina era invece la seconda sposa di Niccolò III d’Este, signore di Ferrara. Il crimine che le aveva condotte alla morte era lo stesso per ognuna di loro: aver commesso adulterio con un uomo che, riconosciuto colpevole del medesimo crimine, venne giustiziato assieme a colei che era, o sarebbe stata, la sua amante. Lo scopo del libro è non tanto ricostruire la loro vita – esercizio in ogni caso quasi impossibile – quanto cercare di comprendere ciò che poté legittimare, nella storia di queste coppie signorili, un simile evento: tre morti per decapitazione.

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