Les aventures de Sivis Pacem et de Para Bellum, Tome 1

Rares sont les écrivains qui savent décrire le désarroi qui s'empare d'un être humain au moment même où il décide de sauter à pieds joints dans la vie. Louis Gauthier est de ceux-là. Le narrateur de Le Pont de Londres vient de laisser à Dublin une maîtresse qu'il aime pour pouvoir poursuivre un voyage en Inde. J'avais l'impression de n'avoir été ni égoïste ni cruel, mais d'avoir obéi en quelque sorte à l'idée la plus haute que je pouvais avoir de moi-même et de la vie telle qu'elle devait être vécue. Arrivé à Londres cependant, il s'enlise dans une torpeur indéfectible. Il rejoint Jim, un ami ; flirte avec Judith, la compagne de celui-ci ; assiste à quelques fêtes et réunions de famille ; boit beaucoup de scotch et fume quantité de joints. Je n'étais ni heureux ni malheureux… simplement désespéré et, malgré tout, le plus optimiste des hommes. Entre faux départs et occasions manquées, il semble n'aller nulle part. Sa situation lui paraît bientôt intenable et le fait douter de tout, y compris de lui-même. En désespoir de cause, il s'intéresse à ce mysticisme oriental qui a séduit quelques-uns de ses amis anglais. Mais il ne parvient pas à se convaincre d'y croire, même si un gourou lui promet de le faire entrer dans la réalité de la vie. Car qu'est-ce que la réalité quand on a le temps d'y réfléchir ?  Auteur d'une dizaine de récits et de romans, Louis Gauthier est le grand méconnu des lettres québécoises, l'un de ses meilleurs stylistes, selon le critique Réginald Martel. Le Pont de Londres constitue une merveilleuse introduction à sa prose hypnotique, à la fois précise et très évocatrice. --Hélène de Billy

Le Pont de Londres

Les Grands Légumes célestes vous parlent

Les Aventures de Sivis Pacem et de Para Bellum, Tome 1

Louis Gauthier est un écrivain québécois né le 4 décembre 1944 à Montréal et mort le 28 juin 2023. Parallèlement à son travail d'écriture, il exerce le métier de traducteur.

Le seul vrai problème philosophique ce n'est pas le suicide, c'est de savoir pourquoi on ne peut pas se suicider.

Au lieu d'imaginer que nous avons des droits, alors que nous n'en avons aucun, nous saurions que nous avons seulement le devoir d'être heureux et de montrer que nous le sommes, d'être poli et de partir à temps.

Même l'amour n'est peut-être que mensonge, illusion...

Lorsque le jour se lève c'est un autre rêve qui commence, et à chaque jour succède un jour plus clair, à chaque éblouissement un nouvel éblouissement...

Avec toi, je suis heureux même quand je suis malheureux. Sans toi, je suis malheureux même quand je suis heureux.

L'éternité est sans mesure, comment pourrions-nous en parler ?

Certains grands auteurs ont de la chance : ils se sont toujours sentis forcés d'écrire.

L'homme qui se croit Dieu tue le dieu qu'il porte en lui. L'homme qui ne pense plus aussi loin que Dieu tue la création qu'il porte en lui. L'homme qui ne se soucie plus de sa divinité ferme la porte à sa félicité.

Tu as remarqué : masculin ou féminin. Un mot hermaphrodite. Un homotsexuel.

La littérature, une maladie, ruineuse pour l'organisme, dangereuse pour la société, inutile pour la vie et malsaine à sa source.

Le doute, terrible trou noir de l'esprit, là où l'univers perd confiance en lui-même.

Le problème n'est pas de savoir si notre enfant ressemblera à son père ou à sa mère. Le problème c'est de savoir qu'il ressemblera à l'un des deux.

Il y a quelque chose de sacré même dans les amours les plus banales, les relations les moins bien assorties, les rencontres les plus brèves. L'instinct bouleverse tout.

Il n'y pas de solutions toutes faites, il n'y a que le mouvement, que la vie, que le travail ; des peines, des douleurs et des joies.

Le ridicule ne tue pas, mais il met mal à l'aise.

Le génie  est le hasard de la technique et la technique de ce hasard.

La seule phrase qui ne peut pas être contredite est celle qui dit que tout peut être contredit...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Gauthier

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