splash screen icon Lenndi
splash screen name leendi
@louiseLabe profile image

Louise Labé

Auteurplume

Louise Labé, aussi surnommée « Louïze Labé Lionnoize » et « la Belle Cordière », née vers 1524 à Lyon, morte le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes où elle fut enterrée,, est une poétesse française de la Renaissance et l'une des principales figures de l'École de Lyon. Son œuvre, très mince en volume (662 vers), se compose d'un Débat de Folie et d'Amour en cinq dialogues en prose, de trois Élégies en décasyllabes, et de vingt-quatre sonnets également en décasyllabes, portant sur l'amour éprouvé par les femmes, et les tourments qu'il peut entraîner. Ses écrits font partie du canon littéraire depuis sa redécouverte au XIXe siècle.

...plus

Compte non officiel

Poésies

7

    Louise Labé

    Louise Labé

    @louiseLabe

    Baise m’encor, rebaise-moi et baise Baise m’encor, rebaise-moi et baise ; Donne m’en un de tes plus savoureux, Donne m’en un de tes plus amoureux : Je t’en rendrai quatre plus chauds que braise. Las ! te plains-tu ? Çà, que ce mal j’apaise, En t’en donnant dix autres doucereux. Ainsi, mêlant nos baisers tant heureux, Jouissons-nous l’un de l’autre à notre aise. Lors double vie à chacun en suivra. Chacun en soi et son ami vivra. Permets m’Amour penser quelque folie : Toujours suis mal, vivant discrètement, Et ne me puis donner contentement Si hors de moi ne fais quelque saillie.

    en cours de vérification

    Louise Labé

    Louise Labé

    @louiseLabe

    Je vis, je meurs Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ; J'ai chaud extrême en endurant froidure : La vie m'est et trop molle et trop dure. J'ai grands ennuis entremêlés de joie. Tout à un coup je ris et je larmoie, Et en plaisir maint grief tourment j'endure ; Mon bien s'en va, et à jamais il dure ; Tout en un coup je sèche et je verdoie. Ainsi Amour inconstamment me mène ; Et, quand je pense avoir plus de douleur, Sans y penser je me trouve hors de peine.

    en cours de vérification

    Louise Labé

    Louise Labé

    @louiseLabe

    Ode sur les baisers de Louise Labé N'adresse plus tes vœux aux Muses du passé; n'invoque plus Bacchus en vain, ni Apollon, et ne va plus chercher ton inspiration, comme le fit Pindare, à la source Dircé. Demande bien plutôt à la blanche Louise ces baisers de nectar qui respirent la rose, la tendre marjolaine et la violette éclose : breuvages d'Orient à la saveur exquise ! Ces baisers ne sont pas de ceux qu'on goûte à peine, ou qui s'en vont mourir tout juste au bout des lèvres : brisant toute défense, ils pénètrent en fièvre dans le cœur qui s'échauffe à leur suave haleine. Et aussitôt la chair devient toute brûlante; l'âme a brisé ses liens et s'en vient, délivrée, expirer doucement pour Louise Labé, goûtant la pure extase en sa bouche accueillante. Que tu veuilles chanter la femme toute en fièvre qui repousse l'amant, par trop entreprenant, d'une hésitante main; ou celle qui se plaint des traces qu'on verra de morçures aux lèvres; Que tu veuilles chanter le mouvement stellaire, le retour des saisons, ou l'éclat emprunté dont Diane, la Lune, habille sa beauté; ou la clarté astrale aux régions polaires : Ton poème sera inspiré des baisers de Louise Labé, elle qui sait chanter! Poète couronné, les oreilles zélées des Grecs et des Romains, tu sauras les charmer!

    en cours de vérification

    Louise Labé

    Louise Labé

    @louiseLabe

    Oh ! si j'étais en ce beau sein ravie Oh ! si j'étais en ce beau sein ravie De celui-là pour lequel vais mourant ; Si avec lui vive le demeurant De mes courts jours ne m'empêchait envie ; Si m'accolant, me disait : Chère Amie, Contentons-nous l'un l'autre, s'assurant Que jà tempête, Euripe, ni courant Ne nous pourra déjoindre en notre vie ; Si, de mes bras le tenant accolé, Comme du lierre est l'arbre encercelé, La mort venait, de mon aise envieuse, Lors que souef plus il me baiserait, Et mon esprit sur ses lèvres fuirait, Bien je mourrais, plus que vivante, heureuse.

    en cours de vérification

    Louise Labé

    Louise Labé

    @louiseLabe

    On voit mourir toute chose animée On voit mourir toute chose animée, Lors que du corps l'âme subtile part. Je suis le corps, toi la meilleure part : Où es-tu donc, ô âme bien-aimée ? Ne me laissez par si long temps pâmée, Pour me sauver après viendrais trop tard. Las ! ne mets point ton corps en ce hasard : Rends-lui sa part et moitié estimée. Mais fais, Ami, que ne soit dangereuse Cette rencontre et revue amoureuse, L'accompagnant, non de sévérité,

    en cours de vérification

    Louise Labé

    Louise Labé

    @louiseLabe

    Tant que mes yeux pourront larmes épandre Tant que mes yeux pourront larmes épandre A l'heur passé avec toi regretter, Et qu'aux sanglots et soupirs résister Pourra ma voix, et un peu faire entendre ; Tant que ma main pourra les cordes tendre Du mignard luth, pour tes grâces chanter ; Tant que l'esprit se voudra contenter De ne vouloir rien fors que toi comprendre,

    en cours de vérification

    Louise Labé

    Louise Labé

    @louiseLabe

    Ô longs désirs, ô espérances vaines Ô longs désirs, ô espérances vaines, Tristes soupirs et larmes coutumières A engendrer de moi maintes rivières, Dont mes deux yeux sont sources et fontaines ! Ô cruautés, ô durtés inhumaines, Piteux regards des célestes lumières, Du coeur transi ô passions premières, Estimez-vous croître encore mes peines ? Qu’encor Amour sur moi son arc essaie, Que nouveaux feux me jette et nouveaux dards, Qu’il se dépite, et pis qu’il pourra fasse : Car je suis tant navrée en toutes parts Que plus en moi une nouvelle plaie, Pour m’empirer, ne pourrait trouver place.

    en cours de vérification

  • 1