Ludwig Feuerbachs Analysen zur menschlichen Religiosität hatten entscheidenden Einfluss auf die Entwicklung der Humanwissenschaften. Die Psychologie etwa, wie wir sie heute kennen, hätte ohne Feuerbachs Gedankengut nicht entstehen können. Nach Feuerbach handelt es sich bei der Erkenntnis Gottes um Selbsterkenntnis beziehungsweise eine Projektion des Menschen. Gott wird als gut verehrt, so kann auch der Mensch sich selbst als grundsätzlich gut betrachten.

Die vorliegende Abhandlung "Das Wesen der Religion" ist fünf Jahre nach dem bahnbrechenden Buch "Das Wesen des Christentums" entstanden, eine der wichtigsten Veröffentlichungen der Religionsphilosophie des 19. Jahrhunderts. Gegenüber diesem Werk rücken hier Überlegungen zum Ursprung der Religion in den Fokus, der nach Feuerbachs Analyse im Verhältnis der Menschen zu der sie umgebenden, unabhängig von ihnen existierenden, sie mal ernährenden, mal gefährdenden Natur liegt. 

Hier liegt Feuerbachs Schrift in einer neu editierten Fassung vor, die sorgfältig überarbeitet und der aktuellen Rechtschreibung angepasst wurde - die bessere Lesbarkeit steigert den Genuss bei der Lektüre erheblich..

Das Wesen der Religion - Neu bearbeitete Ausgabe (Klassiker der ofd edition)

Religion is the disuniting of man from himself; he sets God before him as the antithesis of himself. God is not what man is, man is not what God is. God is the infinite, man the finite being; God is perfect, man imperfect; God eternal, man temporal; God almighty, man weak; God holy, man sinful. God and man are extremes: God is the absolutely positive, the sum of all realities; man the absolutely negative, comprehending all negations. 

But in religion man contemplates his own latent nature. Hence it must be shown that this antithesis, this differencing of God and man, with which religion begins, is a differencing of man with his own nature. 

The inherent necessity of this proof is at once apparent from this, that if the divine nature, which is the object of religion, were really different from the nature of man, a division, a disunion could not take place. If God is really a different being from myself, why should his perfection trouble me? Disunion exists only between beings who are at variance, but who ought to be one, who can be one, and who consequently in nature, in truth, are one.

The Essence of Christianity

Die in verschiedenen Arbeiten Ludwig Feuerbachs zerstreuten, meist kurzen, aphoristischen und polemischen Gedanken über Religion und Christentum, Theologie und spekulative Religionsphilosophie sind in »Das Wesen des Christentums« zusammengefasst. Vorliegendes Werk enthält die wichtigsten Elemente einer Philosophie der positiven Religion.

Das Wesen des Christentums

La religion: mort, immortalite, religion / L. Feuerbach; traduction de l'allemand... par Joseph RoyDate de l'edition originale: 1864Ce livre est la reproduction fidele d'une oeuvre publiee avant 1920 et fait partie d'une collection de livres reimprimes a la demande editee par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliotheque nationale de France, offrant l'opportunite d'acceder a des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.Les oeuvres faisant partie de cette collection ont ete numerisees par la BnF et sont presentes sur Gallica, sa bibliotheque numerique.En entreprenant de redonner vie a ces ouvrages au travers d'une collection de livres reimprimes a la demande, nous leur donnons la possibilite de rencontrer un public elargi et participons a la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles.Nous avons cherche a concilier la reproduction fidele d'un livre ancien a partir de sa version numerisee avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous esperons que les ouvrages de cette nouvelle collection vous apporteront entiere satisfaction.Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.frhttp: //gallica.bnf.fr/ark: /12148/bpt6k5400756r

La Religion: Mort, Immortalite, Religion

Traduit par Anne-Marie Pin et préfacé par Roger Bruyeron Tout être vivant, selon Feuerbach, recherche les meilleures conditions de préservation et de sa reproduction. L'éthique consiste à suivre cet instinct du bonheur et s'accomplit donc dans l'amour de soi. L'être humain, en tant qu'être vivant, se construit en se conservant au mieux dans la conduite alimentaire (Le mystère du sacrifice, où L'homme est ce qu'il mange, 1851). Mais parce qu'il est doté d'une conscience, donc d'un pouvoir de séparation, cet instinct se dépasse dans l'amour du prochain (texte de 1869, traduit ici pour la première fois en français). Non pas l'amour que prône la religion qui sépare l'homme de lui-même en le séparant de son corps, de son pouvoir réel, mais l'amour naturel qui s'accomplit dans le rapport sexuel. Pour la première fois sans doute dans la pensée philosophique, ce dernier est perçu comme fondamentalement éthique, voire comme le véritable fondement de la morale. Reconnaissance immédiate dans le plaisir partagé, le rapport sexuel est la forme et le moment du dépassement naturel de l'égoïsme. En posant à sa manière la question du genre, Feuerbach a su trouver les mots justes pour rendre raison de l'heureuse différence des sexes et de l'impossibilité pour aucun d'eux de réduire l'autre à soi.

Ethique : l'Eudémonisme - Suivi de Le mystère du sacrifice ou L'homme est ce qu'il mange

Est-ce que l'homme qui mange des choses dégoûtantes et écoeurantes n'est pas pour nous un objet de dégoût et de répulsion ? Est-ce que les juifs n'ont pas étés moqués et haïs par les païens parce qu'ils méprisaient les mets que ceux-ci aimaient ? Rutilius ne les appellent-ils pus pour cette raison des humanis animalis dissociale cibis (êtres qui supportent mal les mets humains) ? "Sacrée est lu table, dit Synesius, parce que sur elle on honore le dieu de l'amour et de l'hospitalité". Est-ce que ce n'est pas inversement le dieu de la haine et de l'inimitié qui est honoré quand la communauté de la table est supprimée ? Cette haine n'est-elle pas basée sur l'idée que celui qui ne mange pas cc que nous mangeons n'est pas non plus cc que nous sommes ? Oui, l'homme est ce qu'il mange. Feuerbach.

L'homme est ce qu'il mange - Le mystère du sacrifice

D'abord disciple enthousiaste de Hegel, Ludwig Feuerbach (1804-1872) pousse sa fidélité au programme de l'idéalisme allemand jusqu'à le dépasser. Dans une série de textes incisifs des années 1840, dont les Thèses provisoires en vue d'une réforme de la philosophie, il formule sa " philosophie de l'avenir " qui, pour surmonter le dualisme ascétique, se propose de réconcilier le cœur et la tête, la chair et l'esprit, l'essence et l'existence. Avant Nietzsche, l'auteur de L'Essence du christianisme s'emploie à démasquer les forces d'aliénation à l'œuvre dans toute philosophie de l'Absolu.

Pour une réforme de la philosophie

Ludwig Feuerbach (1804-1872) est l'un des principaux penseurs allemands du XIXème siècle. Critique tant de la théologie que de la philosophie spéculative, il est le fondateur d'une anthropologie philosophique dans laquelle puise notre réflexion contemporaine. Les « Pensées sur la mort et l'immortalité » sont la première oeuvre de Feuerbach. Publiées en 1830, aussitôt interdites, elles se situent sur le seuil de notre modernité à laquelle elles introduisent malgré elles. Ne s'adressant pas aux spécialistes mais à tout esprit cultivé, Feuerbach critique au nom de la raison (dans un langage parfois enthousiaste qui joint les arguments philosophiques, des poèmes et des épigrammes corrosifs) la croyance en une immortalité personnelle : en éliminant de l'esprit des hommes la préoccupation permanente de l'au-delà, il espère les rendre entièrement disponibles pour les tâches de l'ici-bas, les exhortant, hommes parmi les hommes, à découvrir l'immortalité en acceptant l'idée d'une mort véritable.
 
Il s'agit ici de la première traduction intégrale et annotée de ce texte en français. Il intéressera non seulement les philosophes (cet écrit inaugurant les pensées dites de la finitude) et les théologiens dont il anticipe certains mouvements du XXème siècle (on pense notamment à la théologie critique comme critique de la théologie), mais encore tout esprit curieux de savoir ce qu'est l'homme.
 
« Ce que dit Karl Barth, percevant le refus du refus chez Feuerbach, où si l'on préfère la négation de la négation par où s'élémente toute spéculation, est essentiel : Feuerbach est infiniment dangereux pour toute théologie, non seulement parce qu'il a comme d'autres dénoncé les dogmes, mais surtout parce qu'il est parvenu à mettre de son côté toute la richesse de l'existence sensible, en sa vérité, il faut l'admettre, irrécusable.
 
Les pages que le lecteur va lire contiennent l'essentiel de la pensée de Feuerbach, son intuition première, jamais abandonnée, jamais dépassée. » (Alexis Philonenko)

Pensées sur la mort et l'immortalité

Ludwig Andreas Feuerbach, né le 28 juillet 1804 à Landshut (Électorat de Bavière), et mort le 13 septembre 1872 à Rechenberg, est un philosophe bavarois. Il est disciple, puis critique de Hegel et le chef de file (après Bruno Bauer) du courant matérialiste appelé hégélien de gauche auquel se sont joints Stirner, Marx, Engels et Bakounine.

La religion est le rêve de l'esprit humain. Mais même dans les rêves, nous ne nous trouvons pas dans le vide ou dans le ciel, mais sur terre, dans le domaine de la réalité; Nous ne voyons que de vraies choses dans la splendeur entrante de l'imagination et du caprice, plutôt que dans la simple lumière du jour de la réalité et de la nécessité.

Les mystères les plus profonds résident dans les objets naturels les plus simples.

"Un bon peut-il sortir de Nazareth?" C'est toujours la question des Wiseacres et des connaissances. Mais le bien, le nouveau, vient de ce trimestre d'où il n'est pas recherché, et est toujours différent de ce qui était attendu. Tout ce qui est nouveau est reçu avec mépris pour qu'il commence dans l'obscurité. Il devient un pouvoir non observé.

Quel est le pouvoir de la mélodie mais le pouvoir du sentiment? La musique est le langage du sentiment; La mélodie est un sentiment audible - le sentiment de communication lui-même.

Le pouvoir de la pensée est la lumière de la connaissance, le pouvoir de la volonté est l'énergie du caractère, le pouvoir du cœur est l'amour. La raison, l'amour et le pouvoir de la volonté sont les perfections de l'homme.

L'homme a créé Dieu à sa propre image.

Le christianisme a en fait longtemps disparu, non seulement de la raison mais aussi de la vie de l'humanité, et ce n'est rien de plus qu'une idée fixe.

Mon seul souhait de transformer les amis de Dieu en amis de l'homme, croyants en penseurs, fidèles de la prière en fidèles de travail, candidats à l'au-delà en étudiants du monde, les chrétiens qui, par leur propre procession et l'admission, sont à moitié animale, à moitié Angel en personnes, dans des personnes entières.

Je préfère être un diable en alliance avec la vérité, qu'un ange en alliance avec le mensonge.

Seulement, il est un être vraiment éthique, vraiment humain, qui a le courage de voir à travers ses propres sentiments et besoins religieux.

Le christianisme s'est fixé le but de réaliser les désirs inaccessibles de l'homme, mais pour cette raison, il a ignoré ses désirs réalisables. En promettant la vie éternelle de l'homme, elle l'a privé de la vie temporelle, en lui apprenant à faire confiance à l'aide de Dieu, cela lui a enlevé sa confiance en ses propres pouvoirs; En lui donnant foi en une vie meilleure dans le ciel, cela a détruit sa foi en une vie meilleure sur terre et ses efforts pour atteindre une telle vie. Le christianisme a donné à l'homme ce que son imagination désire, mais pour cette raison même, il ne lui a pas donné ce qu'il désire vraiment et vraiment.

Alors que Socrate vide la tasse de poison avec une âme inébranlable, Christ s'exclame: «Si c'est possible, que cette tasse passe de moi». Christ à cet égard est l'auto-confession de la sensibilité humaine.

Les joies de la théorie sont les plaisirs intellectuels les plus doux de la vie

Il est seulement un vrai athée à qui les prédicats de l'être divin - par exemple, l'amour, la sagesse et la justice - ne sont rien.

La théologie est l'anthropologie ... [l] la distinction qui est faite, ou plutôt censée être faite, entre les prédicats théologiques et anthropologiques se résout en absurdité.

La doctrine des aliments est d'une grande signification éthique et politique. La nourriture devient du sang, le sang devient le cœur et le cerveau, les pensées et les trucs d'esprit. Le tarif humain est le fondement de la culture humaine et de la pensée. Amélioreriez-vous une nation? Donnez-lui, au lieu des déclarations contre le péché, une meilleure nourriture. L'homme est ce qu'il mange [Der Mensch ist, était erré].

[L]ruth est considérée comme profane, et seule l'illusion est sacrée

Pour les religieux, le Saint est la vérité, car le philosophique, la vérité est saint.

Ce n'est pas comme dans la Bible, que Dieu a créé l'homme à sa propre image. Mais, au contraire, l'homme a créé Dieu à sa propre image.

Si donc mon travail est négatif, irréligieux, athée, qu'il ne se souvienne pas que l'athéisme - du moins dans le sens de cette œuvre - est le secret de la religion elle-même; Cette religion elle-même, non pas en surface, mais fondamentalement, non pas dans l'intention ou selon sa propre supposition, mais dans son cœur, dans son essence, ne croit en rien d'autre que la vérité et la divinité de la nature humaine.

Le pouvoir du miracle est le pouvoir de l'imagination.

À la théologie, ... seul ce qu'il est sacré est vrai, alors que la philosophie, seul ce qui est vrai est sacré.

Alors que nous élargissons nos connaissances sur les bons livres, nous réduisons le cercle des hommes dont nous apprécions la compagnie.

L'âge actuel ... préfère le signe de la chose signifiée, la copie de l'original, la fantaisie de la réalité, l'apparence à l'essence ... car en ces jours illusion est sacrée, la vérité profane.

La foi est essentiellement intolérante ... essentiellement parce que nécessairement lié à la foi est l'illusion que sa cause est aussi la cause de Dieu.

Partout où la moralité est basée sur la théologie, partout où le droit dépend de l'autorité divine, les choses les plus immorales, injustes et les plus infâmes peuvent être justifiées et établies.

La tâche de l'ère moderne était la réalisation et l'humanisation de Dieu - la transformation et la dissolution de la théologie en anthropologie.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ludwig_Feuerbach

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