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Magdeleine Michel

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Poésies

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    Magdeleine Michel

    @magdeleineMichel

    Du temps Si j'avais compris, du temps, le prix des années, Passant au fil des jours, jamais ne revenant, J'aurais sucé la sève aux saveurs d'un instant, Peut-être, mordant aux heures assassinées. Mais tu voles, Chronos, avec tes ailes noires, Sur la route! Et nos vies que tu fauches, Vieillard, Tu en sèmes les grains dans un lit de brouillard, Comme d'un sable roux échappant aux mémoires. Ton sablier, impitoyablement, s'écoule Dans le lit d'Anankè ou le destin s'écroule Jusqu'aux replis secrets, dévoilant nos matins. Et nous, pauvres humains, retenons la poussière Des souvenirs perlés d'argent et de lumière, Aux larmes des adieux lissés comme satins.

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    Magdeleine Michel

    @magdeleineMichel

    Fatigue La fatigue, cette grande amie des orgies Pâles des jours moelleux, ratisse largement Les ors du temps paresseux; alors tu oublies L'instant qui ronge, souffle cruel et, vraiment, Telle une vague enfouie par delà l'écume, En douce certitude, elle engourdit les nœuds Et le ressort de l'envie cachée sous la brume De l'haleine exaltée aux parfums d'un vin vieux. Fatigue en coussins cousus de velours râpés, De contours cotonneux de ces moments happés Qui poussent, herbeux, verbeux ou dodelinant Du chef harassé ou pensif; il faut surseoir... Penser que le jour survient autant que le soir. La poussière de l'ennui s'effeuille en flânant.

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    Magdeleine Michel

    @magdeleineMichel

    Je me souviens... Je me souviens De ces rivages d'horizons bleus, Au large des sentiments Où soufflait le vent de ton amour. Je me souviens De ces sommets aux neiges roses, Creusés comme crevasses Dans les replis de mon cœur. Oui, je me souviens Comme la brise argentée sur la mer, De tourbillons amers et doux Dans mes larmes de lumière. Je me souviens Sous la paupière aride et lourde, Toute la route qui s'enfuit Sous les roues de l'ennui. Je me souviens Sur les toits rouges et bleus, De rideaux de fumée Jusqu'aux coins de mes yeux. Oh! je me souviens Des chemins gris jusqu'à l'azur, Comme murailles rampantes Où s'écrivaient mes mots d'amour. Je me souviens Des citadelles aux murs de sable Et de mes ciels d'incertitudes Aussi tranchantes que des lames. Oui, je me souviens; Mais aujourd'hui est-ce le vent Pour rire ou pleurer comme avant ? Je ne sais plus... Je n'en sais rien...

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