Le portrait cru et satirique de la classe politique indienne actuelle, électrisée par la peur du terrorisme.

Un immeuble s'est effondré à Mumbai. Coincé sous les décombres, un homme en piètre état révèle les mouvements en temps réel d'une adolescente sur le point de commettre le pire. Un détective apprenti poète est chargé de mener l'enquête et de la prendre en filature.

Miss Laila armée jusqu'aux dents

Alors que les nationalistes hindous du Sangh, sous l'égide de leur leader Damodarbhai - anagramme à peine déguisé du Premier ministre actuel, Narendra Modi - sortent tout juste victorieux d'une élection nationale, un immeuble s'effondre dans l'un des quartiers pauvres de Mumbai, entraînant avec lui la disparition de ses presque deux cents résidents. Coincé sous les décombres : un unique survivant, un homme en piètre état. Seule Akhila, une jeune et impétueuse étudiante en médecine, réussit à se glisser dans le tunnel étroit de plus de dix mètres creusé par l'armée et menant à la victime. Là, elle entend l'homme murmurer le pire : un certain Jamal serait sur le point de commettre un attentat tout près d'ici. C'est une course contre la montre qui commence afin de localiser le potentiel terroriste, tandis que les autorités s'interrogent sur la fiabilité des dires de la jeune femme, la seule à pouvoir entendre et transmettre la confession du survivant : après tout, n'est-elle pas connue et crainte pour ses canulars sur les réseaux sociaux et ses critiques acerbes de la société ? Entre-temps, dans la ville de Mumbra, la petite Aisha raconte comment sa grande soeur Laila s'est sacrifiée pour prendre soin de la famille après la mort de leur père. Laila, qui a tout récemment pris la fuite avec un certain Jamal... Dans ce roman à l'action resserrée dans le temps et à l'apparence de thriller, soutenu par un style audacieux, à l'humour incisif, Manu Joseph aborde dans toute leur complexité des sujets aussi variés que le racisme, la pauvreté, le nationalisme, le féminisme et les dérives policières. Et nous offre un magistral retournement de situation dans les toutes dernières pages du roman.

"Vous n'échapperez pas au bonheur", affirme Unni, adolescent des années 1980, avant de sauter du toit de son immeuble dans une cité de Madras. Pourquoi ce suicide ? Telle est la quête - l'enquête - de son père, écrivain raté, ivrogne et néanmoins journaliste d'investigation. A travers des monceaux de vignettes, de planches, de bandes dessinées réalisées par son fils, par le biais de témoignages de ses anciens camarades de classe pris entre pensées profondes et coups de ceinture paternels, Ousep tente d'adoucir ses doutes et ceux de son épouse, Mariamma, elle-même détentrice d'un secret ancien. Dans ce roman à la fois drôle et poignant, imprégné de l'univers volontiers sibyllin des concepteurs de BD, Manu Joseph livre le portrait d'un groupe d'adolescents tourmentés par les grandes questions philosophiques (la vie est-elle un accident ? ). Le tout exacerbé parle contexte indien, le goût de la procrastination, la passion distanciée des quêtes spirituelles et les défis jusqu'auboutistes de la jeunesse.

Le bonheur illicite des autres

" Vous n'échapperez pas au bonheur ", affirme, en gros, Unni, adolescent des années 1980 fasciné par les délires collectifs, avant de sauter du toit de son immeuble d'une cité de Madras. Pourquoi ce suicide ? Telle est la quête - l'enquête - de son père, écrivain raté, ivrogne et néanmoins journaliste d'investigation. À travers des monceaux de vignettes, de planches, de bandes dessinées réalisées par son fils, par le biais de témoignages de ses anciens camarades de classe pris entre pensées profondes et coups de ceinture paternels, Ousep tente d'adoucir ses doutes et ceux de son épouse, Mariamma, elle-même détentrice d'un secret ancien. Dans son deuxième roman, en partie autobiographique, imprégné par l'univers volontiers sybillin des concepteurs de BD, Manu Joseph livre le portrait d'un groupe d'adolescents tourmentés par les grandes questions philosophiques (la vie est-elle un accident ?). Le tout exacerbé par le contexte indien, le goût de la procrastination, la passion distanciée des quêtes spirituelles et les défis jusqu'au-boutistes de la jeunesse. Nourrie de plans panoramiques comme de gros plans, de séquences comme d'ellipses et jouissant de multiples angles de vue, sans oublier les flash-backs, l'enquête d'Ousep avance et piétine à la fois, entraînant le lecteur dans un perpétuel travelling latéral dont les figurants soit lèvent le voile sur la psyché de l'adolescent indien d'aujourd'hui soit en démontrent toute l'imperméabilité.

Aujourd"hui en Inde, on ne dit plus " intouchable " mais dalit. Un mot, toutefois, suffit-il à changer la donne ? Ce n'est pas l'avis d'Ayyan. D'un côté, du sien, une pièce minuscule partagée avec sa jeune épouse et son fils dans une exécrable cité de la banlieue de Bombay, tandis qu'il exerce un emploi de secrétaire dans un institut de recherche de haut vol. De l'autre extrémité du spectre social, à l'Institut, les savants, les " brahmanes " et, avec eux, tous les nantis et leurs femmes inaccessibles, le regardent de haut. Alors, à l'époque où le petit peuple indien, conscient de sa supériorité numérique, acquiert un pouvoir politique de plus en plus important, Ayyan a une idée... Son fils Adi est brillant. Pourquoi ne pas donner discrètement un coup de pouce au destin, ne pas compenser les injustices de la naissance et du système des castes ? Fort de ce qu'il apprend à l'Institut en écoutant aux portes, Ayyan entretient le mythe d'un petit génie dalit... Qui, dans ces chassés-croisés, ces jeux de pouvoir, ces mensonges plus ou moins assumés, remportera la partie ? À coup sûr le lecteur, emporté par la prose simple et efficace, à l'humour acerbe, d'un romancier indien qui appelle un chat un chat et se moque des faux-semblants de ses compatriotes.

Les Savants

La banlieue de Bombay est repoussante. C’est pourtant là que vit Ayyan, dans une minuscule pièce qu’il partage avec sa femme et son fils. C’est un dalit, un intouchable. Chaque jour, il côtoie les « brahmanes », des privilégiés de la société indienne, évoluant dans des sphères inaccessibles aux plus pauvres. Inaccessibles ? Plus pour longtemps : son fils est brillant et Ayyan décide d’en tirer profit, en le faisant passer pour un petit génie.

La banlieue de Bombay est repoussante. C'est pourtant là que vit Ayyan, dans une minuscule pièce qu'il partage avec sa femme et son fils. C'est un dalit, un intouchable. Chaque jour, il côtoie les " brahmanes ", des privilégiés de la société indienne, évoluant dans des sphères inaccessibles aux plus pauvres. Inaccessibles ? Plus pour longtemps : son fils est brillant et Ayyan décide d'en tirer profit, en le faisant passer pour un petit génie.

Les savants

Aujourd’hui, en Inde, on ne dit plus « intouchable » mais dalit. Un mot, toutefois, suffit-il à changer la donne ? Ce n’est pas l’avis d’Ayyan. D’un côté, du sien, une pièce minuscule partagée avec sa jeune épouse et son fils dans une exécrable cité de la banlieue de Bombay, tandis qu’il exerce un emploi de secrétaire dans un institut de recherche de haut vol. De l’autre extrémité du spectre social, à l’Institut, les savants, les « brahmanes » et, avec eux, tous les nantis et leurs femmes inaccessibles, le regardent de haut.Alors, à l’époque où le petit peuple indien, conscient de sa supériorité numérique, acquiert un pouvoir politique de plus en plus important, Ayyan a une idée… Son fils, Adi, est brillant. Pourquoi ne pas donner discrètement un coup de pouce au destin, ne pas compenser les injustices de la naissance et du système des castes ? Fort de ce qu’il apprend à l’Institut en écoutant aux portes, Ayyan entretient le mythe d’un petit génie dalit…Qui, dans ces chassés-croisés, ces jeux de pouvoir, ces mensonges plus ou moins assumés, remportera la partie ? À coup sûr, le lecteur, emporté par la prose simple et efficace, à l’humour acerbe, d’un romancier indien qui appelle un chat un chat et se moque des faux-semblants de ses compatriotes.Manu Joseph est journaliste. Les Savants, son premier roman, déjà traduit dans une vingtaine de pays, lui a valu plusieurs récompenses littéraires importantes.

Mais alors le sort des gens timides est que toutes leurs peurs se réalisent généralement.

La Magna Carta est un rappel précoce de la différence cruciale entre la liberté et la liberté. La liberté est la liberté unique aux humains, elle est garantie par la loi. Tous les animaux sont libres, mais dans un système d'humains, la liberté totale est l'anarchie. Les humains ont prospéré en laissant une autorité dominante réglementer la liberté. La liberté est une liberté que l'autorité a accordée ou a été persuadée d'accorder. Pendant des siècles, l'État et le peuple ont négocié, pacifiquement et violemment.

Que les hommes, en réalité, n'avaient pas d'amis chez d'autres hommes. Le fait que la communion d'hommes, malgré ses joyeuses plaisanteries, les vieux souvenirs de méfait exagéré et l'altruisme du partage de la pornographie, était en fait une bourse farfelue. Parce que ce qu'un homme voulait vraiment, c'était être plus grand que ses amis.

Oui oui. Les Indiens étaient la plus ancienne civilisation du Terre, la plus grande, la meilleure. Et seuls les Indiens avaient de la culture. D'autres étaient tous des nomades et des putes stupides.

Les malheureux ne sont pas aussi misérables que le monde l'imagine. Que les oursins, les handicapés, les orphelins, les prisonniers et les autres sont beaucoup plus heureux que les gens ne le pensent. Et cette langue est un piège, qu'une force évolutive sombre a créé des langues pour limiter la pensée humaine. Que les écrivains sont des imbéciles surfaits. Que toutes les religions proviennent d'anciens écrivains comiques. Et l'objectif ultime des bandes dessinées est le même que le but de l'humanité - se libérer du langage.

C'est le misanthrope qui seul a clarté. En se tenant à l'extérieur des tas de l'homme, il voit beaucoup, et ce qu'il voit souvent, c'est la preuve que les gens ne sont pas aussi intelligents que les chiens le pensent. Et il veut le voir le temps et Encore une fois.

Le triomphe extraordinaire du téléphone portable parmi les pauvres de l'Inde découle de sa capacité à permettre un besoin humain des plus banals, qui est de discuter avec d'autres personnes. Et lorsque le mauvais chat, il ne s'agit pas toujours de guérir un enfant de diarrhée.

Du confort de la distance, [les Indiens non résidents et les Cachemiris] soutiennent financièrement et émotionnellement les idéologies dont ils n'ont pas à faire face. Ils ne sont pas seulement une nuisance. En tant que collectif, ils sont dangereux. Lorsque des hommes capables de meurtre reçoivent l'affection des ingénieurs et des MBA, cela les rend potentiellement beaucoup plus mortels.

Vous acquérez un nouveau type d'intelligence lorsque vous restez à l'écart des nouvelles instantanées.

La moralité était probablement l'invention des hommes peu attrayants. Qui d'autre en profite vraiment vraiment

Peu importe les délires, les parents ne connaissent pas vraiment leurs enfants

Au cœur de la mémoire, se trouve l'immobilité du temps.

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