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Marc-Antoine Girard de Saint-Amant

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Marc-Antoine Girard, sieur de Saint-Amant, est un poète français, né dans la banlieue de Rouen en septembre 1594 et mort à Paris en décembre 1661. Il est l'auteur de poèmes burlesques, satiriques ou lyriques. Il a fait partie de la toute neuve Académie française.

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Poésies

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    Marc-Antoine Girard de Saint-Amant

    @marcAntoineGirardDeSaintAmant

    L'éte de Rome Quelle étrange chaleur nous vient ici brûler? Sommes-nous transportés sous la zone torride, Ou quelque autre imprudent a-t-il lâché la bride Aux lumineux chevaux qu'on voit étinceler? La terre, en ce climat, contrainte à panteler, Sous l'ardeur des rayons s'entre-fend et se ride; Et tout le champ romain n'est plus qu'un sable aride D'où nulle fraîche humeur ne se peut exhaler. Les furieux regards de l'âpre canicule Forcent même le Tibre à périr comme Hercule, Dessous l'ombrage sec des joncs et des roseaux. Sa qualité de dieu ne l'en saurait défendre Et le vase natal d'où s'écoulent ses eaux Sera l'urne funeste où l'on mettra sa cendre.

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    Marc-Antoine Girard de Saint-Amant

    @marcAntoineGirardDeSaintAmant

    Le soleil levant Jeune déesse au teint vermeil, Que l'Orient révère, Aurore, fille du Soleil, Qui nais devant ton père, Viens soudain me rendre le jour, Pour voir l'objet de mon amour. Certes, la nuit a trop duré ; Déjà les coqs t'appellent : Remonte sur ton char doré, Que les Heures attellent, Et viens montrer à tous les yeux De quel émail tu peins les cieux. Mouille promptement les guérets D'une fraîche rosée, Afin que la soif de Cérès En puisse être apaisée, Et fais qu'on voie en cent façons Pendre tes perles aux buissons. Ha ! je te vois, douce clarté, Tu sois la bien venue : Je te vois, céleste beauté, Paraître sur la nue, Et ton étoile en arrivant Blanchit les coteaux du levant. Le silence et le morne roi Des visions funèbres Prennent la fuite devant toi Avecque les ténèbres, Et les hiboux qu'on oit gémir S'en vont chercher place à dormir.

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    Marc-Antoine Girard de Saint-Amant

    @marcAntoineGirardDeSaintAmant

    La solitude (1) O ! que j'aime la solitude ! Que ces lieux sacrés à la nuit, Éloignés du monde et du bruit, Plaisent à mon inquiétude ! Mon Dieu ! Que mes yeux sont contents De voir ces bois qui se trouvèrent A la nativité du temps, Et que tous les Siècles révèrent, Être encore aussi beaux et verts, Qu'aux premiers jours de l'Univers !

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    Marc-Antoine Girard de Saint-Amant

    @marcAntoineGirardDeSaintAmant

    La solitude (2) Que c'est une chose agréable D'être sur le bord de la mer, Quand elle vient à se calmer Après quelque orage effroyable! Et que les chevelus Tritons Hauts sur les vagues secouées, Frappent les airs d'étranges tons Avec leurs trompes enrouées, Dont l'éclat rend respectueux Les vents les plus impétueux. Tantôt l'onde, brouillant l'arène, Murmure et frémit de courroux, Se roulant dessus les cailloux Qu'elle apporte et qu'elle r'entraîne. Tantôt elle étale en ses bords, Que l'ire de Neptune outrage, Des gens noyés, des monstres morts, Des vaisseaux brisés du naufrage, Des diamants, de l'ambre gris, Et mille autres choses de prix. Tantôt, la plus claire du monde, Elle semble un miroir flottant, Et nous représente à l'instant Encore d'autres cieux sous l'onde. Le soleil s'y fait si bien voir, Y contemplant son beau visage, Qu'on est quelque temps à savoir Si c'est lui-même ou son image, Et d'abord il semble à nos yeux Qu'il s'est laissé tomber des cieux.

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    Marc-Antoine Girard de Saint-Amant

    @marcAntoineGirardDeSaintAmant

    Le paresseux Accablé de paresse et de mélancolie, Je rêve dans un lit où je suis fagoté, Comme un lièvre sans os qui dort dans un pâté, Ou comme un Don Quichotte en sa morne folie.

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