Marie-Antoinette était-elle une intrigante aux ordres de l'Autriche, une femme de l'ombre prête à tout pour nuire à la France, comme la dépeint une certaine légende noire, ou une pauvre créature dépassée par les événements ? Elle a été présentée comme l'une et l'autre selon les convictions des historiens eux-mêmes, souvent plus soucieux de raconter leur vision de la fin de l'Ancien Régime que de laisser parler les documents. Parmi les archives, les lettres et billets qu'elle échange, durant une vingtaine d'années, avec l'ambassadeur impérial à Paris, lèvent un coin du voile. Publiée pour la première fois en intégralité, la centaine de courriers envoyés au diplomate autrichien nous donne à lire les propres mots de Marie-Antoinette, parfois tracés à la hâte et raturés, et à entendre sa voix. Si souvent déformée par les contemporains et par les commentateurs, c'est la voix d'une femme qui, de son vivant et jusqu'à nos jours, a suscité passions ou prises de position extrêmes. L'historienne Catriona Seth accompagne d'une fine et passionnante analyse cette correspondance exceptionnelle.

Lettres inédites

Dix-neuf heures quinze, la nuit est tombée sur Paris, Justine s'apprête à fermer son magasin. Perdue dans ses pensées, elle ne l'a pas entendu entrer. Elégant, distingué, il achète une écharpe de soie brodée. Deux heures plus tard, elle entend à la radio qu'une jeune femme vient d'être étranglée à l'aide d'une écharpe de soie brodée... Cette fois encore, Marie-Antoinette, avec émotion, nous fait entrer dans l'univers d'une famille durement touchée par le destin.

Le Client de la dernière heure

" Ce matin, j'ai dîné chez le fameux maréchal Souvorov. On lui a dit que j'étais peintre et que je voulais faire son portrait. "Et bien ! Oui, a-t-il dit, et si je ne me tiens pas bien, vous me donnerez un soufflet." Voilà quelle a été ma réception. Il a reçu en même temps le prince de Condé et le duc de Berry avec leur suite, dans la même chambre. Il avait mal à un pied et d'une jambe il était en botte, tandis que l'autre était chaussée d'un bas de fil et le pied d'une pantoufle rouge... " (Lettre à sa soeur Jeanne, Lindau, 26 octobre 1799). Plus encore que celle de son frère, le théoricien et homme politique Joseph de Maistre, la vie de Xavier de Maistre est une vie d'aventure dans une époque bouleversée par les révolutions et les guerres. Les 400 lettres retrouvées et publiées pour la première fois dans cette édition en témoignent De Turin à Saint-Pétersbourg, Moscou, Rome, Paris... de la Révolution française aux révolutions libérales... un demi siècle d'histoire européenne s'exprime dans cette correspondance. Un demi siècle d'histoire incarné dans la vie d'un homme, que l'on suit depuis sa jeunesse jusqu'à ses derniers jours, dans ses espoirs et ses inquiétudes, sa tendresse et son ironie, son tragique aussi. Au fil des pages, en partageant ces infinis détails du quotidien qui font toute l'existence, on se prend à ressentir toute l'atmosphère de cette époque, et l'on devient, le temps d'un livre, ce confident intime d'une présence familière.

Lettres à sa famille Tome 1 (1791-1826) ; de Turin à Saint-Petersbourg

" Ne vous tourmentez pas trop sur mon compte. Croyez que le courage en impose toujours. Le parti que nous venons de prendre nous laissera, j'espère, le temps d'attendre, mais six semaines sont encore bien longues. Je n'ose pas vous écrire davantage. Adieu. Hâtez, si vous pouvez, les secours qu'on nous promet pour notre délivrance. J'existe encore, mais c'est un miracle. La journée du 20 a été affreuse. Ce n'est plus à moi qu'on en veut le plus, c'est à la vie même de mon mari, ils ne s'en cachent plus. Il a montré une fermeté et une force qui en ont imposé pour le moment, mais les dangers peuvent se reproduire à tout moment. J'espère que vous recevez de nos nouvelles. Adieu. Ménagez-vous pour nous, et ne vous inquiétez pas sur nous. " Juillet 1792. Lettre au comte de Fersen.

Correspondance Tome 2 ; des tuileries à la conciergerie (1788-1793)

Correspondance Tome 1 ; Versailles ; 1767-1787

Correspondance - Tome 2, Des Tuileries à la Conciergerie (1788-1793)

" Vous aurez déjà su, mon cher frère, la catastrophe du cardinal de Rohan. Je profite du courrier de M. de Vergennes pour vous en faire un petit abrégé. Le cardinal est convenu d'avoir acheté en mon nom et de s'être servi d'une signature qu'il a crue la mienne pour un collier de diamants de seize cent mille francs. Il prétend avoir été trompé par une Mme Valois de la Mothe. Cette intrigante du plus bas étage n'a nulle place ici, et n'a jamais eu d'accès auprès de moi. Elle est depuis deux jours dans la Bastille... On n'a pris nulle peine pour contrefaire mon écriture, car elle ne lui ressemble en rien, et je n'ai jamais signé de France. C'est un étrange roman aux yeux de tout ce pays-ci que de vouloir supposer que j'ai pu vouloir donner une commission secrète au cardinal. " 22 août 1785, lettre à l'empereur Joseph II.

Correspondance - Tome 1, 1767-1787

Marie-Antoinette est un prénom féminin. La plus célèbre des Marie-Antoinette est Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, épouse de Louis XVI et guillotinée pendant la Révolution française après une longue captivité.

J'étais une reine et tu as enlevé ma couronne; une femme, et tu as tué mon mari; Une mère, et tu m'as privé de mes enfants. Mon sang seul reste: prenez-le, mais ne me faites pas souffrir longtemps.

Dans un mois, je serai en mesure de donner à votre Majesté la nouvelle de la Comtesse de Provence, car le mariage est fixé pour le 14 mai; Ils avaient préparé de nombreuses fêtes pour ce mariage, mais maintenant ils sont économiques en leur manque d'argent.

Le roi de la Prusse est intrinsèquement un mauvais voisin, mais les Anglais seront également toujours de mauvais voisins de la France, et la mer ne les a jamais empêchés de faire son grand méfait.

Je suis venu, père, pour me plaindre d'un de vos sujets qui a été si audacieux que de me donner un coup de pied dans le ventre.

J'avais des amis. L'idée d'être à jamais séparée d'eux et de tous leurs problèmes est l'un des plus grands douleurs que je souffre en mourant. Faites-les au moins savoir qu'à mon dernier moment, j'ai pensé à eux.

Votre Majesté peut être assurée de ma conduite envers la Comtesse de Provence; J'essaierai certainement de gagner son amitié et sa confiance, sans aller trop loin.

Si les gens n'ont pas de pain, laissez-les manger du gâteau.

Ma mère voit les choses mais du loin; Elle ne les pèse pas en ce qui concerne ma position, et elle me juge trop durement. Mais c'est ma mère, qui m'aime beaucoup; Et quand elle parle, je ne peux que m'incliner la tête.

Je viens d'être condamné, non pas à une mort honteuse, qui ne peut s'appliquer qu'aux criminels, mais plutôt à retrouver votre frère ... Je cherche le pardon pour tous ceux que je connais pour chaque mal que je pouvais les avoir involontairement causés ... adieu , bonne sœur douce ... Je vous embrasse de tout mon cœur ainsi que les pauvres, chers enfants.

La tribulation fait d'abord réaliser ce que l'on est.

Il n'y a rien de nouveau sauf ce qui a été oublié.

J'ai commencé «l'histoire de l'Angleterre» par M. Hume. Il me semble très intéressant, bien qu'il soit nécessaire de se souvenir que ce soit un protestant qui l'a écrit.

J'espère que nous ne serons jamais réduits à l'extrémité douloureuse de chercher l'aide de Mirabeau.

Je n'ai pas été élevé, j'ai été construit.

Qu'ils Mangent de la brioche. Qu'ils mangent du gâteau. On lui dit que son peuple n'avait pas de pain. Attribué à Marie-Antoinette, mais la remarque est beaucoup plus âgée. Rousseau fait référence à ses confessions, 1740, à une remarque similaire, en tant que dicton bien connu. D'autres attribuent la remarque à l'épouse de Louis XIV.

C'est la nature des êtres humains, et surtout des médiocres, de souhaiter tout changer. Ils le souhaitent d'autant plus parce qu'ils savent que la popularité s'accumulera plutôt à ceux qui dérangent que ceux qui maintiennent l'ordre.

Je devrais être vraiment désolé si les Allemands me désapprouvaient.

Personne ne comprend mes maux, ni la terreur qui remplit ma poitrine, qui ne connaît pas le cœur d'une mère.

Aucun mal ne me viendra. L'assemblage est prêt à nous traiter de manière indulgente.

Mes goûts ne sont pas ceux du roi, qui n'en a pas, à l'exception de la chasse et du travail du mécanicien.

J'ai pitié de mon frère Ferdinand, sachant par mes propres sentiments à quel point il est triste de vivre en dehors de sa famille.

C'est vrai que je suis plutôt repris avec la robe; Mais en ce qui concerne les plumes, tout le monde les porte, et cela semblerait extraordinaire si je ne le faisais pas.

Et je te ferai des parterres de roses, Et mille bouquets parfumés.

Vous pouvez être assuré que je n'ai besoin de des conseils de personne sur rien concernant la convenance.

Nous avons fait un beau rêve et c'était tout. L'intérêt de mon fils est le seul guide que j'ai, et quel que soit le bonheur que je pourrais réaliser en étant libre de cet endroit, je ne peux pas consentir à se séparer de lui. Je ne pouvais pas avoir de plaisir dans le monde si j'abandonnais mes enfants. Je n'ai même pas de regrets.

Le roi et le Dauphin aiment tous les deux me voir à cheval. Je dis cela uniquement parce que tout le monde le perçoit, et surtout pendant que nous étions absents de Versailles, ils étaient ravis de me voir dans mon habitude de conduite.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Antoinette

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