Printemps 1944 : Lazare Lefort, pêcheur, veuf inconsolable, né et vivant au village de Chéticamp en Nouvelle-Écosse, s'enfuit dans la nuit. Son jeune fils Gabriel dort dans ses bras. Commence pour eux, à Pointe-aux-Trembles, une vie étriquée, peuplée des seuls fantômes du passé. Été 1963 : Gabriel refait le voyage à l'envers, remonte vers ce paysage perdu d'eau et de montagnes. Une rencontre l'entraîne dans une dérive dont il ne mesurera l'ampleur que bien plus tard. Mais il ne sera pas la seule victime de ce détournement d'âme imaginé et commis par Emmeline et Xavier. Un écrivain, un tailleur de verre, des sœurs jumelles, des femmes seules... Versants lumineux et sombre de la vie, immobilité et errance des êtres, douceur et violence des rapports, grandeur et grisaille de l'espace, lucidité et folie. Ce roman traversé d'éclairs de chaleur est conçu comme un vitrail, avec son endroit, son envers, ses lignes de plomb.

Console-moi

Tadoussac, 1939. Trois-Rivières, 1951. Entre ces deux villes, ces deux époques, Melville Parent, doux colosse, chante sa triste ballade, mais bouche close. Du rêve de l'orphelin, qui s'est achevé dans le drame, jusqu'à la rencontre de Laurence, pauvre fille habitée de voix qui lui ordonnent de se détruire, Melville cherche douloureusement un lieu habitable et un être à protéger. Employé de nuit, embaumeur à la Maison Chancel, Melville se lance à la recherche de Laurence, la fille de la maison, schizophrène, disparue dans la nuit neigeuse où se mêlent passé et présent. La sauver, ne serait-ce pas lui-même se retrouver ? La Quête de Melville: un roman sur l'intransigeance des désirs et des rêves.

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