Le titre est celui d'un poème de William Blake, où le poète, en brisant le cabinet de cristal dans lequel il était enfermé pour son plus grand bonheur, voit s'évanouir tout un monde merveilleux. De la même façon, Mary Butts assistera à la défiguration des lieux enchantés de son enfance - Salterns, le domaine familial du Dorsetshire où elle est née et a grandi dans un milieu aristocratique et cultivé. Il s'agit donc d'un livre de souvenirs, depuis la plus tendre enfance de l'auteur jusqu'à son adolescence. Mary Butts y évoque son extraordinaire relation à la nature, son enchantement et ses peurs lorsqu'elle parcourt la lande, les bois, la côte, son attirance pour le surnaturel aussi. En de courts chapitres pleins d'anecdotes cocasses ou pathétiques, elle conte ses jeux d'enfant solitaire et inventive, ses frictions avec le monde des adultes, elle mentionne les livres qui ont nourri son imagination. De sorte que, outre son charme propre - car Mary Butts a l'art de retrouver et de recréer ses perceptions enfantines, ce livre nous éclaire sur sa personnalité d'écrivain, nous informe de sa passion très précoce pour les mots. Après la mort de son père (elle n'avait que quatorze ans), deux événements marquèrent de manière dramatique et symbolique la fin de ce monde ; la vente par sa mère des gravures de Blake et la destruction par le feu des livres de son père. " De cette perte, de ce changement pitoyable, ce livre est le récit ", écrit-elle dans le Cabinet de cristal.

Le Cabinet de cristal - Mon enfance à Salterns

Il existe deux types de lecture, de lecture qui est contemplation - même une sorte de vision et de lecture pour l'information. Pour le premier, seul le meilleur fera l'affaire, pour le reste - alors on peut laisser entrer tout ce que l'on aimerait lire dans le monde.

J'ai pensé à la sagesse de mon père, comme si elle était enterrée dans une boîte sous un arbre. Comme dans la vieille chanson - une boîte en or avec une épingle en argent. Un jour, je devrais être grandi et je devrais déterrer la boîte et tourner la broche.

Construisez une petite clôture de confiance autour d'aujourd'hui; Remplissez l'espace d'actes d'amour et restez-y.

Coule deux fois avant de vous débarrasser de la terre.

Je suis assez vieux pour me souvenir de ce que c'était que lorsque les théories de Freud se sont échappées pour la première fois de l'étude et de la clinique, et que le grand jeu de la chasse - le complexe a commencé, pour le divertissement et l'alarme d'un monde brisé et désillusionné.

Il faut être autorisé à choisir son fardeau.

Pas avant la fin de la guerre, il y aura à nouveau pour l'art, l'amour ou la magie. Peut-être plus jamais.

Pour regarder la mort et surtout après la mort; Pas la mort au combat, mais la mort après la bataille, amène une à certaines indifférences qui sont également une forme de mort.

J'ai béni le pouvoir qui a rempli ma vie de poésie.

Grenouille ou perle, la vie a caché quelque chose au bas de la tasse.

Je ne me souviens pas d'un moment où je n'étais pas enragé ou torturé par des mots. Il y a toujours eu des mots qui, parfois pour leur son seul, parfois pour leur son et leur sens, je n'utilisais pas. De la dégoût de leur grossièreté ou de leur maladification, leur poids ou leur manque de poids. Leur inexactitude, leur sentiment d'acidité ou d'insipidité. Leur action, non seulement sur l'intelligence mais sur les nerfs, a été instantanée.

S'il est vrai que c'est la simplicité des formules einsteiniennes qui constitue leur difficulté, qu'elles sont si évidentes pour échapper à un avis, il me semble que cela s'applique aux événements de la vie, à des événements innovants, peut-être les bases, que nous avons, que nous nous , saturé en détail et se précipiter à travers les subdivisions, perdre de vue.

La nature a un homologue, une représentation de chaque humeur intérieure et une perception obscure de l'homme.

Ses oeuvres