Ce livre est le fac-similé du scénario de la scripte du film La Haine, sorti sur les écrans en 1995 et qui a marqué toute une génération.
Document d'émotion, il contient une cinquantaine de polaroïds couleurs, portraitisant les acteurs pour les besoins de raccord des scènes, et qui sont les témoins de la particulière ambiance de cette équipe in situ.
Les amoureux du film y retrouveront l'atmosphère du film dans un exceptionnel document en couleurs.

La Haine, fac-similé du scénario

A l'automne 1994, Gilles Favier photographie en électron libre autour du tournage de La Haine.
Sollicité quelques semaines avant par Mathieu Kassovitz, il était venu documenter le cadre du film. Le scénario, le contexte, les habitants de la Cité recrutés comme figurants, sont autant de signes qui lui font pressentir que quelque chose d'important est sur le point de se passer.
Vingt-cinq ans plus tard, à la demande de Mathieu Kassovitz, Gilles Favier exhume ses 220 rouleaux de films photographiques. Vincent Perrottet s'en saisit pour composer le livre-anniversaire d'un film qui ne fait pas son ¼ de siècle et résonne chaque jour avec l'actualité.
Le scénario annoté vient compléter cet ouvrage.

Jusqu'ici tout va bien ; la haine, 25 ans après

Assassin(s) - Un film de Mathieu Kassovitz

Comme n'importe où, nous avons dû faire comprendre aux gens que nous étions là avec de bonnes intentions et que nous y étions avec respect. Nous avons commencé à établir des contacts avec les habitants du quartier trois mois avant le début du tournage, afin que toutes les personnes impliquées soient à l'aise.

Hate, même si ça fait de l'argent. est un film souterrain, c'est comme ça qu'il a été fait. C'est un film sur la brutalité policière dans le plus grand sens, il s'agit de toute la société et pas seulement du capot.

C'est bien qu'ils l'ont vu, mais comment puis-je être satisfait après avoir travaillé pendant deux ans à faire un film qui, je l'espère, fera une différence, lorsque le gouvernement verra le film et ne fait rien à ce sujet?

Je ne sais pas si c'est vraiment important, ou intelligent même, quand les gens me disent que je suis un White Spike Lee, car ils ont dit à Spike Lee que vous êtes un Black Woody Allen.

En France, ils passent six mois à former des policiers, puis ils leur donnent une arme à feu et les mettent dans la rue, et je ne sais pas que c'est suffisant. Le film n'est pas contre la police - bien que je pense que si quelqu'un veut être flic, il doit y avoir un problème.

J'ai assez de mal à parler pour moi-même - je ne prétends pas que je peux être un porte-parole de quiconque. Je n'ai aucun intérêt à jouer ce rôle.

Eh bien, une projection spéciale a été mise en place pour les représentants du gouvernement, ils n'ont donc pas eu à voir l'expérience d'aller voir le film. Ils ne vont certainement pas dans les projets pour voir par eux-mêmes la situation.

Nous avons fait savoir que nous essayions de montrer la réalité de la France. Les gens considèrent Paris comme la ville de l'amour ou la ville de la lumière, mais où vous avez l'amour, vous avez de la haine, où vous avez la lumière, vous avez l'obscurité.

Les films de capot sont maintenant réalisés par des studios et n'ont rien à voir avec la réalité qu'ils représentent soi-disant.

Je ne suis pas un politicien; J'ai la chance d'être cinéaste et de pouvoir m'exprimer à travers les films que je fais.

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